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Tonbo

Publié le par Nina

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Editions Leméac et Actes Sud / 2011

 

Enfin, voici  le 3ème et dernier roman de ce cycle romanesque qui a commencé avec la publication de Mitsuba Mitsuba.jpg en 2006,

puis avec le 2ème volume  : ZakuroZakuro

 

Les titres des romans de Aki Shimazaki sont toujours très originaux. Ils ont une siginfication symbolique dans chaque histoire : Mitsuba veut dire trois feuilles. Zakuro veut dire grenade et Tonbo est une libellule.

J'ai découvert cette écrivaine en lisant son premier cycle romanesque de 5 romans que j'ai vraiment adoré : "le poids des secrets".

 

Tonbo termine cette trilogie et nous propose avec cette nouvelle histoire, une promenade dans le japon moderne. Ce pays  est surprenant dans sa façon d'y méler modernité et coutumes ancestrales. Le personnage principal de ce roman est Nobu que l'on a rencontré dans Mitsuba, il avait alors décidé de quitter la firme où il travaillait comme cadre supérieur. 

Les relations entre la vie sociale et la vie professionnelle sont beaucoup plus complexes au Japon, qu'en France. Par ce choix, Nobu aurait pu vivre des difficultés sociales graves, mais il a eu l'excellente idée d'ouvrir  un "juku" qui est une école du soir privée. Sa femme s'occupe d'une chorale, ils ont un enfant. Cette famille vit selon les critères d'une famille japonaise sans histoire. Pourtant, une zone d'ombre recouvre le passé familial de Nobu. Le suicide est tabou au Japon mais malgré toute la discrétion liée à la mort tragique de son père, Nobu doit rencontrer un jeune homme qui demande à le voir pour lui en parler.

Les secrets et les non-dits étouffent les personnes et les familles qui les cachent. Pourtant, en levant le voile sur cette triste histoire, toute la lumière va être faite sur ces évènements tragiques qui ont anéanti une famille. Le poids de la honte va ainsi disparaître et libérer des énergies positives pour un avenir plus serein.

J'ai beaucoup aimé ce 3ème volet qui nous dévoile avec beaucoup de finesse, toute la complexité des relations sociales et familiales au Japon. Le style de cette écrivaine est délicat, très épuré. Je suis fascinée par cette écriture qui est à la fois d'une très grande sobriété mais aussi très riche et d'une parfaite justesse pour nous raconter ce pays fascinant, où  la sagesse et le respect des coutumes ancestrales sont un art de vivre.

Même si j'ai préféré le premier cycle romanesque : le poids des secrets, ce deuxième cycle est aussi une petite merveille à lire. 

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Publié dans Littérature japonaise

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Jours sans faim

Publié le par Nina

Jours sans faim

Edition J'ai lu : 2008 / / 124 pages

 

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C'est sous le pseudonyme de Lou Delvig que Delphine de Vigan signe son premier roman en 2001. Ce récit est d'inspiration autobiographique. Sous les  traits de  Laure,  jeune fille anorexique de 19 ans,  l'écrivaine raconte son long calvaire pour vaincre son anorexie.

Il est intéressant de voir comment ce premier roman s'emboite parfaitement avec le dernier : Rien ne s'oppose à la nuit. Ce premier livre explique en détail, les conséquences de ce qui est évoqué dans son dernier roman  : les problèmes familiaux, une mère incapable de s'occuper de ses enfants, qui sont livrés à eux-mêmes et souffrent  de carences affectives.

Quand Laure arrive à l’hôpital, elle est en phase terminale de la maladie. Son  cas est extrêmement grave, son corps est  squelettique. Laure raconte la rencontre avec son docteur qui va être déterminante pour mener son combat contre la maladie et reprendre la vingtaine de kilos qui lui manquent pour retrouver une silhouette normale. L'anorexie est une maladie complexe que l'on ne peut pas guérir avec des médicaments, Laure doit lutter en permanence pour ne pas se laisser gagner par ce besoin euphorique de contrôler son corps,  de ne pas reprendre du poids. Une équipe médicale est là pour accompagner les malades. Laure a  une relation privilégiée avec son docteur, qui a réussi à obtenir une bonne communication avec sa jeune patiente. Il va peu à peu lui faire comprendre que c'est elle qui dirige son destin, qui doit trouver la force de guérir pour reprendre une vie normale.

Avec ce roman, on vit la maladie de l'intérieur et on peut se rendre compte de toute la complexité de ce processus qui fait qu'un jour, notre vie ne tient plus qu'à un fil, que tout notre corps nous fait souffrir et que l'on a froid en permanence.

Pourquoi Laure refuse-t-elle de s'alimenter ? Pourquoi dans les chambres voisines, des malades comme elle se battent pour s'alimenter, ou au contraire pour moins manger ?

Il y a multiples facteurs déclencheurs de l'anorexie et de la boulimie, mais même si il y a maintenant de nombreuses thérapies qui proposent des solutions pour en guérir, de nombreux malades en meurt chaque année.  

 

Quelques statistiques sur l'anorexie: (source Internet)

  • 1,5 % de la population féminine serait touchée par ces phénomènes en France.

  • 7 à 19 % des étudiantes entre 18 et 22 ans sont atteintes de boulimie aux USA.

  • 11 ans correspond à l'âge où un(e) adolescent(e) peut être touché(e) par l'anorexie en perdant jusqu'à 30 % de son poids.

  • L'anorexie touche une adolescente sur 2 400 ; 9 filles pour 1 garçon.

  • 4 % des anorexiques meurent chaque année.

  • 10 à 15 % des anorexiques sont menacés de mort.

On peut lire aussi pour voir l'évolution de la prise en compte de cette maladie : le pavillon des enfants fous.

Il n'y a pas si longtemps, on classait l'anorexie dans les maladies mentales. On internait les enfants dans les services pour malades mentaux. Cette  histoire d'adolescente anorexique racontée dans ce livre vous glace le sang.....

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Rien ne s'oppose à la nuit

Publié le par Nina

Rien ne s'oppose à la nuit

coeur_72.gif                                                         Edition Jean Claude Lattès : 2011

 

Delphine de Vigan est issue d’une grande famille à la française, ce lieu « privilégié » où l’on grandit, protégé par ses parents et entouré de ses frères et sœurs. L’enfance construit notre vie d’adulte, forge notre personnalité, notre caractère. Mais que se passe-t-il quand l’enfant devenu adulte « dérape » et ne peut plus avancer sur le chemin de sa vie ?

Delphine de Vigan a fait une anorexie à 19 ans, qu’elle raconte dans son premier roman « jours sans faim ». Sa mère se suicide au moment de la  parution de son livre « les heures souterraines », beaucoup d'autres souffrances comme celles-ci  jalonnent son histoire familiale.

Delphine de Vigan a écrit ce livre pour exorcicer ce passé douloureux. Ce livre essaie de répondre à une question  essentielle : notre inconscient recueille t-il les névroses des générations passées ?

Que s’est-il passé, en raison de quel désordre, de quel poison silencieux ? La mort des enfants suffit-elle à expliquer la faille, les failles ? Car les années qui ont suivi ne peuvent se raconter sans les mots drame, alcool, folie, suicide, qui composent notre lexique familial au même titre que les mots fête, grand écart et ski nautique. (Extrait de la page 179)

Je ne me suis jamais vraiment intéressée à la psycho-généalogie ni aux phénomènes de répétition transmis d’une génération à une autre qui passionnent certains de mes amis. J’ignore comment ces choses (l’inceste, les enfants morts, le suicide, la folie) se transmettent.

Le fait est qu’elles traversent les familles de part en part, comme d’impitoyables malédictions, laissent des empreintes qui résistent au temps et au déni. (Extrait de la page 283)

Delphine de Vigan veut comprendre quel est le rôle de sa famille dans ce mal-être et décide pour cela de franchir les murs de l’intimité familiale. Elle va gratter le vernis, secouer les mémoires endormies et découvrir peu à peu l’espace secret qui renferme les non-dits enterrés là depuis plusieurs générations.

Cette histoire est-elle commune à toutes nos familles ? Pour ma part, j'ai retrouvé dans ce livre certains traits, des similitudes avec ma propre famille. En effet, la cellule familiale dans les années 60/70 fonctionnait selon des codes bien définis. Les rôles sociaux du père et de la mère, l'éducation des enfants et la communication entre les différents membres étaient complètement différents de nos modèles familiaux actuels. 

Avec beaucoup de respect et de finesse, Delphine de Vigan écorche "la sacro-sainte" famille, et lève le voile sur l'image idyllique du bonheur familial.

En lisant ce livre, on ressent ô combien Delphine de Vigan a dû réfléchir, choisir chaque mot, chaque phrase, chaque réflexion avant de l'écrire. Le sujet est audacieux et dangereux mais grâce à ses talents d'écrivain, Delphine de Vigan nous offre là,  un roman rare et précieux. 

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Book : la révolution technologique

Publié le par Nina

 

 

J'adore cette vidéo !!

Ce n'est pas le ebook la révolution, mais le book !  Quel objet étonnant que ce book, une véritable prouesse technologique, c'est inégalable ! Je suis certaine moi aussi que rien ne pourra remplacer "book" comme nous le démontre avec beaucoup de talent et d'humour cet amoureux des livres. 

 

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Publié dans Revue de presse

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Château en Suède

Publié le par Nina

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Pièce de théâtre éditée chez Julliard : 2008 / 94 pages

 

Cet été, j'ai regardé sur Arte le téléfilm "Château en Suède" de Josée Dayan tirée de la 1ère pièce de Théâtre écrite par Françoise Sagan en 1960. La bande annonce et la distribution de ce film m'ont vraiment tentée : 

Jeanne Moreau (Agathe Falsen), Guillaume Depardieu (Sébastien), Géraldine Pailhas (Eléonore), Aymeric Demarigny (Frédéric), Marine Delterme (Ophélie), Normand d'Amour (Hugo Falsen), Sébastien Huberdeau (Olivier), Guillaume Cyr

Musique : Frédéric Botto.

Le sujet  : Un château isolé par la neige qui abrite une étrange famille "les Falsen" va être le décor d'une macabre mise en scène. Frédéric, l'étudiant qui fait une étude sur un membre de la  famille Falsen est obligé de rester dans le château plusieurs mois. Il n'est pas parti à temps et la neige va bloquer les routes tout l'hiver. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il va être la victime d'un étrange scénario qui se renouvèle chaque année.

Les acteurs sont tous excellents mais les personnalités de Guillaume Dépardieu dans le rôle du frère incestueux, parasite et débauché et de Jeanne Moreau en vieille folle gardienne d'un patrimoine familial obscur sont sublimes. Pourtant le scénario s'enlise par manque de construction logique, je n'ai pas compris le but de cette macabre machination ?

Déçue, j'ai lu la pièce de théâtre car je pensais que le film n'avait pas su rendre la pièce dans son intégrité. 

La pièce de théâtre est en quatre actes, les éditions Julliard l'ont rééditée avec beaucoup de soin, elle se lit avec facilité. Les explications des différentes scènes et décors sont claires et précises. Pourtant  j'ai ressenti les mêmes faiblesses dans le scénario. Avec ce huis clos dans ce château bloqué par la neige, Françoise Sagan a merveilleusement réussi la mise en scène de sa pièce de théâtre mais malheureusement il y a un manque certain dans la logique des évènements, l'histoire s'enlise par manque de cohérence.

Si vous avez regardé, lu et  mieux compris que moi cette pièce de théâtre, n'hésitez pas à me laisser vos explications dans les commentaires.

J'ai lu quelques critiques sur le net qui me confortent dans mes impressions....

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Ce film est le dernier tourné par Guillaume Dépardieu.

 

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La ballade de Lila K

Publié le par Nina

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Edition Stock : 2010 /393 pages coeur_72.gif

 

Ce roman est mon immense coup de cœur de l'été. J'avais lu la chronique sur le blog d'Anis qui m'a donnée envie de le lire et je l'ai posé en haut de ma PAL estivale.

Mais j'ai mis du temps à écrire ce billet car ce livre est formidablement "intelligent", il ouvre des pistes de réflexions très intéressantes sur notre société. Blandine le Callet est une auteure que je vais suivre........

La 1ère chose qui m'a interpellée :

L'emploi du mot "ballade" avec "2 L"  m'a un peu intriguée et la simple définition du dictionnaire ne m'a pas satisfaite. N'ayant trouvé aucune explication particulière, j'ai pensé que peut-être Blandine Le Callet a voulu rendre hommage à Oscar Wilde qui a écrit "la ballade de la geôle de reading" ce long poème qui est un sublime playdoyer contre la peine de mort et l'enfermement. (avis complètement personel !)

L'action de ce roman se passe en 2110, pourtant ce n'est pas vraiment un roman d'anticipation. En effet, on ne s'aperçoit pas tout de suite que c'est un monde futuriste. Nous ne sommes pas dépaysés par la description de l'univers de Lila K parce que beaucoup de détails nous font penser à notre époque. Certains traits symptomatiques de notre société actuelle sont devenus la conduite de vie à suivre. 

Lila K est une adolescente amnésique qui vit dans un centre spécialisé. Elle se souvient juste de la violence de l'intervention lorsque des hommes cagoulés sont  venus l'arracher à sa mère quand elle était enfant.  Lila K est dans ce centre depuis plusieurs années. Elle doit apprendre à vivre dans cette société "intra-muros" qui est une zone protégée. Ce monde complètement stérilisé a fait du principe de précaution, une règle absolue. Une caméra suit en permanence les faits et gestes des habitants. Cette société décide et produit du bien-être et un confort aseptisé à tous ses habitants. Les outils informatiques font partis des espaces de vie, ils permettent de contrôler physiquement et psychologiquement les citoyens en permanence. Par exemple, Les livres sont interdits pour des raisons simples :  Ils sont  porteurs de microbes et  véhiculent des idées néfastes au bien-être ! On peut lire mais sur des ebooks une littérature censurée. Les WC analysent systématiquement les urines et un sextoy est distribué aux célibataires, pour leur équilibre psychique, ils doivent s'en servir régulièrement sous l’œil vigilant des caméras. Les manipulations génétiques sont devenues une pratique ordinaire. Cette société impose ce modèle sécuritaire comme le symbole du bonheur.

Malgré de graves traumatismes, Lila K est une enfant intelligente dont les sens sont en éveils, ses éducateurs s'en apercoivent très vite. Le premier lui apprend à vivre en affirmant sa différence, en développant sa personnalité et lui donne des pistes pour retrouver sa mère.  le deuxième éducateur va lui apprendre à vivre dans ce monde en cachant ses idées et ses intuitions à déjouer les contrôles. Peu à peu, Lila K a des souvenirs qui lui reviennent, mais ne se souvient pas que sa mère la martyrisait. Pour la retrouver et découvrir la vérité, Lila K décide donc de mener sa propre enquête qui la mènera à s'introduire dans la "zone" qui est son lieu de naissance. «La zone» un lieu de non-droit, qui fonctionne à l'opposé de « intra-muros ».

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce livre :

En transposant cette histoire dans cent ans, Blandine Le Callet  nous emmène à réfléchir sur notre société et ses possibles dérives totalitaires. L'histoire de Lila K raconte aussi l'histoire d'une manipulation.  Sa quête de la vérité  va l'amener à découvrir comment un évènement selon la manière dont il est traité et analysé peut  changer de réalité.  C'est ainsi que Lila K découvre une vérité bien différente de celle donnée par les médias.

La personnalité hors du commun de Lila K m'a fait penser à la troublante Lisbeth Salender, l'héroïne de Millénium.

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Mauvaise pente

Publié le par Nina

Mauvaise-pente-130x195coeur_72.gifKeith Ridgway

Edition 10-18 :  domaine étranger -2009/376 pages

 

Ce roman raconte le cri de douleur silencieux de Grace, une femme murée dans une effroyable solitude, remplie uniquement de la violence et de l'indifférence de son mari.

Comment se laisse t-on glisser sur la mauvaise pente ? Comment passe t-on à l'acte ? Comment devient-on une femme traquée par ses souvenirs et fermée au monde extérieur ?

Pourtant l'histoire de ce couple a commencé d'une façon un peu romanesque, car malgré les injonctions de son père qui ne voulait pas que sa fille épouse un irlandais, Grace décide de devenir Mme Quinn, de quitter son pays et de ne plus revoir sa famille. Grace avait semble t-il son destin en main.

Le déclencheur de cette lente descente aux enfers est  peut-être dû à la mort du premier enfant du couple avec cette affreuse culpabilité qui s'installe et le gangrène peu à peu. La suite est malheureusement banale : le couple ne se parle plus, le mari sombre dans l’alcoolisme, devient violent........Après le départ de son deuxième fils qui s'enfuit à Dublin après avoir avoué son homosexualité à son père, Grace s'enferme encore plus dans la solitude.

Un soir que les coups ont été plus violents que d'habitude, Grace décide de tuer son mari. Avait-elle une autre solution que le meurtre pour le fuir ? Cette histoire se passe dans les années 90. A l'époque, le contexte social en Irlande ne donne pas la parole aux femmes. L'auteur l'explique en intégrant à son roman, un drame humain de la plus haute importance qui secoue tout le pays : l’histoire réelle de X*** , une jeune fille irlandaise âgée de 14 ans à qui ont refuse l’autorisation de sortir du territoire pour se faire avorter alors qu’elle a été victime d'un viol, car l'avortement est interdit dans le pays.

A la fin du livre on peut lire ceci :  

« L’ordonnance lui fut accordée le lundi 17 février 1992 par Mr Costello, juge au tribunal de grande instance. L’arrêt interdisait à X*** de procédé à une interruption de sa grossesse par quelque moyen que ce fût, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de son pays. Il était assorti d’une assignation à résidence de neuf mois  pour X*** et ses parents.

La manifestation qui se déroule à la fin de l’ouvrage a eu lieu le samedi 22 février 1992 ; il y en eut beaucoup d’autres tant en Irlande qu’à l’étranger. L’ordonnance fut levée quatre jours plus tard, le mercredi 26 février.

Je ne raconte pas la fin de ce livre qui aborde le problème de la violence et de la difficulté d'en parler avec beaucoup de finesse et de réalisme. Ce livre est remarquablement bien écrit dans un style clair et précis. J'ai beaucoup aimé les différents caractères et personnalités des personnages de ce roman qui permettent d'aborder différents points de vues et analyses de ce drame. J'ai aimé l'héroïne Grace, c'est un beau portrait de femme forte et courageuse, mais faible devant la toute puissance de son mari........

Martin Provost a adapté  ce roman en film, pour interpréter le rôle de Grace, il a eu raison de choisir :

Yolande Moreau.

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Publié dans Littérature anglaise

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Castel Novel : Le château où a vécu Colette

Publié le par Nina

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Après la magnifique balade dans le parc floral, j'ai quitté ce lieu, l'appareil photo rempli de belles photos

La treille Muscate

Et le sac rempli de souvenirs. Je sais les objets dérivés sont des attrapes-touristes, mais comment résister à ce bel éventail bleu, au petit sachet de " thé Colette" et à son marque-page........

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En partant, j'ai proposé à mon amie de prendre l'allée du château de Castel Novel qui jouxte le parc floral, pour voir le fameux château où Colette a vécu.  Mais mon amie ayant des impératifs familiaux plus importants que les miens ce jour-là, elle a préféré que l'on rentre directement.  

Et c'est là que la suite est digne d'un roman !!!!!!

Nous n'avons pas pu prendre la route du retour, elle était fermée par une course cycliste : environ 30 minutes d'attente, ont précisé les gendarmes. Incroyable n'est-ce-pas !! Alors on avait le choix : regarder la course sous la canicule ou faire demi-tour et prendre la route bordée d'arbres qui remonte au château......

Nous avons découvert Castel Novel caché dans son écrin de verdure. Colette a vécu ici avec son mari Henry de Jouvenel, qui était propriétaire du château. Colette y a écrit son roman "le blé en herbe", sa fille Colette y a vécu toute son enfance avec une nurse anglaise.

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Castel Novel est maintenant un relais-château 4 étoiles avec un restaurant qui a 1 étoile au Michelin. Donc un lieu, plutôt haut de gamme. Nous avons été reçu très gentiment par le personnel, qui nous a dit que l'on pouvait boire en terrasse, des jus de fruits, des cocktails......

Quel bonheur de s'installer sur la terrasse de ce château ! Je peux affirmer que mon jus de mangue en plus d'être délicieux, avait un merveilleux goût d'imprévu ! Charmées par ce lieu, nous y sommes restées environ 1 heure, à discuter en buvant notre jus de fruits, à  regarder le paysage que Colette en son temps a regardé, à prendre quelques discrètes photos, à rêvasser .....

J'ai aimé aussi lire sur la carte qu'il est proposé le menu Colette et le menu Bel-Gazou et j'ai vraiment  remercié en mon for intérieur la course cycliste !!!

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« On ne fait bien que ce qu’on aime. Ni la science ni la conscience ne modèlent un grand cuisinier ».
On attribuerait volontiers cette phrase à Nicolas Soulié, chef cuisinier, passionné de ces lieux qui se plaît à remettre au goût du jour les recettes du terroir. Mais la remarque est de Colette, qui passa de longues journées dans ce château du XVe siècle à rédiger Le Blé en herbe. Un de ses plus beaux romans. Il faudra mesurer, un jour, l’influence de la beauté d’un lieu sur celle d’une œuvre littéraire…
Une biographie raconte la vie de Colette à Castel Novel 
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Les jardins de Colette : parc floral littéraire de Varetz

Publié le par Nina

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On peut visiter les jardins de Colette à Varetz, cette commune se situe en Corrèze. Pourquoi ce lieu ? Et bien tout simplement parce que juste à coté, jouxtant le parc, il y a Castel Novel. Dans ce château, Colette y séjourna  régulièrement  pendant une dizaine d'années avec Henry de Jouvenel son deuxième mari. Sa fille Colette de Jouvenel a passé son enfance souvent seule avec sa nurse anglaise. 

Entrée

 

"Les jardins de Colette" est un parc floral contemporain de près de 5 hectares inspiré par l'écrivain Colette. C'est une balade poétique et florale qui retrace, en se promenant au milieu des fleurs, des arbres et du paysage, la vie de Colette.

Colette avait une véritable science de la nature qu'elle a su mettre en valeur tout au long de ses écrits. Ce parc floral avec plusieurs centaines d'espèces végétales nous fait découvrir l'univers de Colette à travers 6 tableaux qui représentent les différentes  étapes de sa vie. Chaque étape de la vie de Colette est représentée par un déménagement et une nouvelle maison. C'est cet aspect de sa vie que le parc floral a souhaité développer. Une belle réussite !

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Le bâtiment est une construction récente qui est composé d'un espace pour l'accueil du public, d'une boutique où l'on peut acheter divers produits en souvenir de la visite et d'un salon de thé en terasse.

Les personnes qui vous accueillent sont très sympathiques, ouvertes à la discussion, elles prennent le temps de nous expliquer le concept et la vie de ce parc littéraire. Je suis venue dans ce lieu en compagnie d'une amie et nous avons bu un thé en attendant l'heure de la visite avec le guide, mais on peut aussi se promener seul dans les jardins. 

Fanchette

On savourait tranquillement notre thé,

quand un magnifique chat blanc est apparu !

Pas sauvage du tout, Il est venu nous saluer,

avec beaucoup de grâce et de gentillesse.

Fanchette dans l'herbe

 

Le personnel du parc nous a raconté son histoire.

C'est dans l'appentis que les jardiniers ont découvert le chaton, le parc floral est à la sortie de la ville, le lieu est un peu isolé, alors comment ce chaton est arrivé là ?  C'est le mystère total !

On dit à mots couverts que c'est l'âme de Colette qui l'a poussé là !!!

Il n'y a pas eu beaucoup à réfléchir pour lui trouver un prénom :  elle s'appelle Fanchette bien entendu, car en plus c'est une petite chatte, comme celle de Colette.

Fanchette vit dans le parc floral la journée, et rentre dormir sagement dans l'appentis la nuit : Incroyable quand même !

(...) peigner Fanchette blanche, qui n'a presque plus de puces depuis qu'elle se parisianise, et l'installer avec son coussin plat sur le rebord extérieur de la fenêtre pour qu'elle prenne l'air. (Extrait de : Claudine à Paris.)

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Les portes du jardin s'ouvre sur le premier jardin : celui de l'enfance de Colette : Saint Sauveur en Puisaye.

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Photo0601Une table de lecture avec un texte, se rapportant à l'oeuvre de Colette, présente chaque jardin. Sous chaque table les feuilles représentent la plante, ou l'arbre symbole du lieu.

L'oeil de l'architecte :

Un pied de glycine a été planté de part et d'autre des deux bancs dont la ramure en fer forgé redessinent la glycine centenaire de Saint Sauveru en Puisaye. Les parterres de ce premier jardin sont entourés de charme. Ils évoquent le cocon familial.

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Saint Sauveur décrit par Colette :

"Le jardin du Haut commandait un jardin du bas, potager resserré et chaud, consacré à l'aubergine et aux piments..." (Extrait de : La maison de Claudine)

Voilà la première partie de mon petit séjour dans le pays de Colette,  je vous raconterais la suite de mon aventure littéraire chez Colette. A demain

Si vous voulez en savoir plus sur le parc, allez vous promener sur leur site : ICI

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La maison de Claudine

Publié le par Nina

 

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Réédition Librairie Générale Française : collection Le livre de Poche / N° 763

158 pages / 1990

Photo de couverture : Colette vers 1885 (collection privée)

Le livre "La maison de Claudine" est publié en 1922. Ce titre est un clin d'oeil à la série des "Claudine" qui a démarré la carrière d'écrivaine de Colette. Cette série a connu un immense succès, mais Colette ne touchera jamais un centime de la vente de ses livres. Comme c'est son mari Willy qui avait signé de son nom la série des Claudine, il lui a été facile de vendre les droits à un éditeur et ensuite de garder l'argent pour lui........ 

Ce livre est une série de 35 courts récits à caractère autobiographique.  Colette y relate ses souvenirs d'enfance dans la maison de Saint Sauveur en Puisaye, mais aussi des passages de sa vie parisienne, des moments passés avec sa fille "Bel Gazou"......

J'achète au gré de mes promenades chez les bouquinistes, dans les vide-greniers, les brocantes..... des livres de Colette. Je fais ma petite collection ! Cet été, j'ai découvert un "Claudine à l'école" édité en 1958 aux éditions G.P dans la collection Super. Cette maison d'édition était surtout spécialisée dans l'édition Jeunesse avec sa célèbre collection Rouge et or. 

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Il manque la jaquette c'est dommage, ce livre est illustré par Jacques Taillefer. J'aime beaucoup ces illustrations, avec leur air un peu désuet, elles sont pleines de charme.

La-maison-de-Claudine-002.jpg   La-maison-de-claudine-003.jpg  

 

Ces illustrations représentent la maison d'enfance à Saint sauveur en Puisaye,  Colette enfant en train de lire, La petite Bouillloux et Colette et sa fille. 

La-maison-de-Claudine-007.jpg   La maison de claudine 009

 

Un de mes récits préférés est : Ma mère et les bêtes.

Colette y raconte que sa mère avait réussi à apprivoiser une araignée qui descendait du plafond pour boire dans la tasse de chocolat chaud que sa mère préparait, pour boire la nuit, quand elle se réveillait. J'ai toujours beaucoup de mal à croire à cette histoire !!!

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(...)Une belle araignée des jardins, ma foi, le ventre en gousse d'ail, barrée d'une croix historiée (...) Elle descendait , lente, balancée mollement comme une grosse perle, empoignait de ses huit pattes le bord de la tasse, se penchait tête première, et buvait jusqu'à satiété. Puis elle remontait, lourde de chocolat crémeux, avec les haltes, les méditations qu'imposent un ventre trop chargé, et reprenait sa place au centre de son gréement de soie.... (Extrait de la maison de Claudine : Ma mère et les bêtes).

Ces récits sont très agréables à lire, le style de Colette est très poétique, même si les récits sont truffés d'anecdoctes, de réflexions impertinentes et d'humour car l'écriture de Colette est délicate et soignée. Cette écrivaine avait une connaissance remarquable de la langue française, ce qui nous permet de renouer avec la richesse de notre vocabulaire et de redécouvrir les charmes d'une époque.

Depuis 1922, le livre "La maison de Claudine" a toujours été réédité, voilà quelques exemplaires qui le prouvent.

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Cet exemplaire édité par J. Ferenczi est très abimé. La date d'édition notée sur la page de titre est : MCMXXXVI,      ce qui est équivalent je crois à 1936 !!!

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Cet exemplaire édité par Flammarion est en très bon état, pourtant il est plus vieux, il date de 1930 (dépot légal)

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Cet exemplaire de poche a été édité en 1960.

 

Pour finir je vous laisse regarder la vidéo de l'émission : une maison, un écrivain consacrée à Colette.

 

Publié dans Colette

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