
Edition de Fallois 1960 / 346 pages ou Edtion de poche
La beauté de ce livre c'est son héroïne Scout, cette adorable petite fille avec qui l'on découvre , à la hauteur de ses six ans, sa vie dans sa communauté pendant les
années 30 à Maycomb, une petite ville de l'Alabama, en pleine crise économique.
Cette adorable gosse, espiègle et pétillante d'intelligence, s'appelle Jean Louise, « Scout » pour les intimes. Elle a un frère ainé qu'elle suit toute la journée et
avec qui elle fait les quatre cent coups. Orphelins de mère, c'est le père Atticus Finch, un notable descendant d'une vieille famille du sud qui s'occupe de leur éducation. Il va tenter
d'inculquer ses valeurs de paix et de tolérance à ses enfants, dans un pays où ces belles valeurs humaines sont perverties par l'extrême pauvreté, le racisme entre noirs et blancs, l'impact de la
religion et ses préjugés... C'est aussi un homme très occupé par son métier d'avocat. Alors, pour veiller sur les deux « garnements » il y a Calpurnia, la domestique noire qui fait
office de mère de substitution.
La vie des deux enfants se partage entre l'école où Scout s'ennuie parce qu'elle sait déjà lire. Dans cette classe, elle côtoie sans difficulté aucune des élèves d'une grande disparité
sociale qui sont obligés de s'assoir sur les bancs de l'école face à une institutrice dépassée par l'extrême pauvreté de certains enfants. L'apprentissage de la vie est rapide pour ces deux
gamins, il y a les injustices vécues à l'école, mais aussi le mystère autour d'un étrange voisin "Boo Radley" qui accapare leur énergie débordante d'imagination, et puis aussi la neige qui va
faire une maigre apparition, l'incendie de la maison de la voisine avec cette étrange couverture qui va arriver sur les épaules de Scout alors qu'elle grelottait devant le spectacle des flammes,
la tante Alexandra qui vient s'installer chez eux... Le quotidien des deux enfants pourrait continuer comme ça tranquillement mais la gravité de la vie va les surprendre plus vite que prévu sous
la forme d'un procès que leur père doit plaider et où les grandes valeurs de tolérance, de respect et de non-racisme vont être bafouées.
Je n'en raconte pas plus pour ne pas dévoiler toute l'histoire car ce roman fourmille encore de milliers de choses formidables.
Mon avis : J'ai adoré !! Je savais que ce roman était remarquable pour l'avoir entendu souvent mais je n'avais pas pris le temps de le lire, alors
c'est chose faite et bien faite !!! J'ai aimé la manière dont ce roman retranscrit à merveille le monde de l''enfance et sa projection sur le monde des adultes.
J'ai trouvé sur Internet des informations intéressantes sur ce roman :
« Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » est l'unique roman écrit par son auteur « Harper Lee ».
Ce roman a été écrit en 1937 mais il est publié en 1960 et reçoit le prix Pulitzer en 1961, 100 ans après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis. Il est considéré comme un
Livre-phénomène mais aussi comme un livre fondateur de la littérature américaine.
Incroyable !
Ce livre est toujours d'actualité, surtout aux États-Unis, où il est souvent victime d'attaque pour son retrait du programme scolaire des lycéens.
Pour les cinéphiles :
En 1962, « Ne Tirez pas sur l'oiseau moqueur » a fait l'objet d'une adaptation cinématographique, intitulée « Du silence et des ombres » avec Grégory peck en Atticus Finch,
Robert Duvall et « Boo » Radley.
Ce film a été couronné de trois oscars.
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