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L'oiseau de mauvais augure

Publié le par Nina

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Camilla Läckberg

Edition Actes Sud : collection Actes noirs - 2010

 

Le 4ème roman de la série de Camilla Läcberg c’est d’abord une nouvelle couverture noire avec son étange illustration, c’est aussi la suite de la vie quotidienne de l’inspecteur Patrick Hedströn avec  sa compagne Erika et  leur fille Maja. Mais c’est surtout une nouvelle énigme,  de nouveaux meurtres dont l’explication  prend sa source loin dans le passé pour revenir comme un boomerang  perturber  la tranquillité de la population.  

Cette fois-ci,  le roman a pour toile de fond notre société moderne et ses dérives, avec pour exemple, une analyse plutôt cinglante de la téléréalité.  Ces caméras qui vont fouiller dans l’intimité d’êtres fragiles qui eux croient que  ce monde de paillettes va être la solution à leur mal-être, leur manque d’amour et  de reconnaissance.

Une émission de téléréalité va être tournée dans la petite ville de Tanumshede et bouleverse complètement le quotidien des habitants. La police est un peu à cran car en plus de cet évènement qui demande une surveillance rapprochée pour éviter d’éventuels débordements,  un accident de voiture étrange vient perturbée un peu plus l’ambiance déjà survoltée du commissariat.  En effet, la conductrice de la voiture avait un taux d’alcoolémie anormalement  élevé pour quelqu’un qui d’ordinaire ne boit jamais.  

Voilà donc le décor de ce nouveau roman !  Notre inspecteur  de choc  va devoir mener de front, la préparation de son mariage et cette enquête qui l’emmène cette fois-ci, sur les traces d’hommes et de femmes, dont la folie et la violence ont laissé des traces irréversibles chez leurs petites victimes, qui sont devenus à leur tour, des êtres violents et meurtriers.  Certains détails de l’enquête rappellent à Patrick Hedströn  un fait similaire qui a eu lieu par le passé : mais va-t-il s’en souvenir à temps pour que cessent ces meurtres.  En attendant,  les cadavres tombent et l’énigme s’épaissit.

 

Mon avis : J’ai lu ce roman avec plaisir,  mais j’ai  moins aimé cette enquête dont  l’histoire est vraiment cousue de fil blanc, et un peu trop rocambolesque à mon goût. Les deux meilleurs titres restent pour moi :

« Le tailleur de pierre » et « la princesse de glace.

Mais, je serais au rendez-vous du 5ème !!!

 

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D'où je suis, je vois la lune

Publié le par Nina

 

 

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Maud lethielleux :  Edition Stock / 2010 : 297 pages

 

Moon vend des sourires aux passants pressés : une façon élégante de faire la manche.

La vie n’a pas dû beaucoup la gâter pour qu’elle se  retrouve là sur ce trottoir. Mais, Moon n’est pas seule dans cette galère, elle a son chien Comète et sa  «famille de la rue» avec qui elle partage des moments d’amitié, des combines pour manger, dormir, se doucher. Elle a aussi Fidji, son amoureux qui la fait rêver, en lui racontant  ses projets d’aventures, et puis Slam le véritable ami, celui à qui elle peut se confier. Moon aimerait faire un cadeau à Fidji, elle a l’idée d’écrire un livre sur lui, sa vie, son enfance et de lui offrir à Noël.  Elle se met en quête de carnets, qu’elle vole dans les magasins, et voilà Moon qui s’accroche à ces pages blanches et ne lâche plus ses petits calepins. Ecrire et vivre dans la rue, ce n’est pas facile, pourtant, à force de volonté, Moon termine son livre. Elle a découvert  peu à peu le plaisir d’écrire, mais l’écriture lui a surtout donné la possibilité de décider seule de la manière de mener sa vie, de croire en ses capacités, de faire des projets et d’envisager une existence différente. Un monde nouveau s’ouvre à  elle quand elle décide, sur les conseils de Slam,  d’envoyer son manuscrit à une maison d’édition. Le rêve se réalise, des réponses arrivent, on veut publier son livre. Moon est vite confrontée aux doutes et aux interrogations face au monde de l’édition. Faut-il écouter les conseils éclairés des spécialistes, qui voudraient bien que Moon transforme son roman en un « produit qui se vende »  ou bien refuser l’offre tellement alléchante, refuser le rêve et revenir dans la réalité. Moon  est-elle capable de croire en elle et en son livre pour ne pas entendre l’appel de la rue, mais les paroles de ceux qui veulent juste la conseiller et lui offrir  simplement la possibilité d’éditer son premier roman. 

Mon avis : J’ai adoré ce roman. Maud Letheilleux manie adroitement la sobriété et l’humour pour aborder ce thème difficile qui est la rue avec ses sans-abris, ses marginaux. Elle ne tombe pas dans le  piège du misérabilisme, même si  parler du quotidien d’une femme SDF, oblige à décrire une réalité qui  donne le frisson en lisant ce roman. J’ai beaucoup apprécié justement que l’héroïne de cette histoire  soit  une femme qui vit dans la rue, et  surtout que le thème de l’écriture soit le fil conducteur de ce roman, c'est une façon originale d’aborder l’importance de la création pour donner ou redonner un sens à la vie.  

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Si vous avez envie de faire un petit tour sur le blog de Maud Lethielleux c'est ICI

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Neverland : la librairie de l'imaginaire

Publié le par Nina

 

Il faut sauver

la librairie NEVERLAND

 

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Je vous invite à lire le billet

de la librairie NEVERLAND

 

Cette libraire nous explique sa possible fermeture, puisque qu'elle n'est pas assez productive pour son banquier. Pourtant, sa librairie fonctionne parfaitement bien, mais pas de la manière dont les financiers envisagent sa productivité.

Ce problème concerne tous les passionnés de livres et tous ceux qui n'ont pas  envie d'avoir uniquement des grandes surfaces, comme unique possibilité pour acheter, regarder, lire des livres. Les libraires sont "des professionnels du livre" . Il n'y a qu'eux qui sont capables de nous offrir un choix de livres éclectique de qualité. Les grandes surfaces ont comme unique intérêt le profit. Leurs "espaces librairies" sont essentiellement remplis de   "records de vente". Ces lieux ne représentent aucunement un choix de qualité, mais un choix financier.

Il faut soutenir les librairies, il y va de notre liberté de penser et d'agir.

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Publié dans Revue de presse

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