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Eloge du papier

Publié le par Nina




écrit par Claire Sénamaud - Interventions graphiques d'Odile Monmarson
Edité par les Presses du Moulin du Got.

Ce livre n'est pas un roman, ni un essai et pas non plus un documentaire qui parle du  papier !

"Eloge du papier" est un livre d'artiste.

Les livres d’artistes ou livres objets, sont  fabriqués d’une manière artisanale, et leur réalisation fait souvent intervenir un ou plusieurs artistes plasticiens. Ils sont édités à tirage très limité et sont pour certains considérés comme des objets d’art.

Chacun peut faire un livre d’artiste, puisque nous n'avons pas les mêmes contraintes que les « livres  ordinaires », on peut utiliser différents supports pour créer son livre.

« Eloge du papier »  est un livre d’artiste car il a été conçu selon tous ces critères.

Dans "Eloge de paier", Claire Sénamaud livre avec une grande finesse et beaucoup de talent, ses impressions, ses souvenirs, sa passion du papier, des livres et de l'écrit. Elle a aussi récolté différents textes dont elle nous fait découvrir des extraits en bas de page. Ces textes mêlés aux interventions graphiques forment une symbiose originale qui m'a vraiment enchantée. 

Je vous laisse découvrir quelques textes de ce livre qui peuvent être poétiques, historiques, philosophiques mais aussi follement amusants.


 

 

Claire Sénamaud et Odile Monmarson ont présenté pour la 1ère fois"Eloge du papier" sur le salon du livre à Limoges.
 

 Les interventions graphiques d'Odile Monmarson viennent  casser le rythme de cet accordéon de textes, avec beaucoup de douceur et d'originalité. Pour ma part, j'en aurais bien rajouté une ou deux de plus !  

 

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Un château en Bohême

Publié le par Nina



Edition Gallimard - Collection Folio policier : 221 pages

Ce roman policier nous ramène quelques années en arrière, pendant la période où le  bloc soviétique prend l’eau de toute part  et où l’on assiste médusé à la fin d’un  règne de silence et d’oppression. On se souvient que la Tchécoslovaquie avait fait une  révolution de velours, mais Didier Daeninckx nous en fait  un autre portrait beaucoup moins lisse.  

François Novacek est un ancien journaliste d’investigation  devenu détective privé, il  enquête à Prague sur la disparition mystérieuse de Frédéric Doline, le compagnon de son amie Nina. Ses recherches vont  le mener au cœur d’une ville qui cherche  à éliminer où bien à cacher les traces de la dictature soviétique.

Comment  Fréderic Doline, un écrivain de seconde zone en France devient-il  du jour au lendemain un écrivain riche et reconnu  en Tchécoslovaquie ? Pourquoi la mystérieuse « association tchécoslovaque des écrivains du mystère » dont il était adhérent n’a aucune trace de lui ? Et pourquoi les livres de Frédéric Doline sont absents des rayons des librairies pragoises ? 
François Novacek va peu à peu remonter et infiltrer la souricière où Frédéric Doline a été attiré, manipulé puis assassiné. Mais il va aussi retrouver  le  passé de son père qui s’est enfui de Tchécoslovaquie au tout début de 1953.

Didier  Daeninckx a écrit ce livre en 1994, on n’avait moins de recul que maintenant pour analyser cette période de l’histoire, pourtant il avait déjà  un regard très juste sur  cet univers postsoviétique complexe,  glauque et  angoissant. J’ai beaucoup aimé aussi  l’intelligence et  l’humour  de son détective privé qui nous emmène tranquillement vers le dénouement de l’enquête.  

J'ai eu la chance de rencontré Didier Daeninckx au salon du livre à Limoges. J'ai aimé la dédicace qu'il m'a écrite, elle en relation avec le roman :
Ce roman sur une Europe qui digère tant bien que mal son passé. Didier Daeninckx.


On peut lire dans le livre et en 4ème de couverture : Ecrivain engagé, Didier Daeninckx a écrit une quarantaine de romans et recueils de nouvelles - dont "la mort n'oublie personne", "Métropolis", "Zapping", ou "Mort au premier tour" : qui sont tous des chefs d'oeuvre.
Et bien il nous reste plus qu'à les lire !

Publié dans Romans policiers

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Souvenir de lecture

Publié le par Nina

    

 

J'ai eu envie de reparler de ces deux romans, ils ne me rappellent pas le bon vieux temps mais presque !!!

Pour tous celles et ceux qui ne connaissent  pas encore ces deux livres, je vous invite à les lire pour mieux comprendre leur succès. 


La lecture et les articles de ces deux livres ont été suivis d'échanges sympatiques et chaleureux. Pendant quelques temps, on a beaucoup parlé de chats sur les blogs, surtout quand l'éditeur Christian Sauvage est
venu régulièrement visiter nos blogs et nous a présenté son chat Zoulou.



Alors de quoi parlent ces deux livres !!!


De chat bien sur ! car le roman commence très fort avec cette phrase mémorable :

"Passe-moi le fusil, j'vais allumer le chat !"

En nous racontant le quotidien d'une bande d'allumés qui vivent des aventures plutôt rocambolesques, Barbara Constantine a choisi une manière très originale  pour nous présenter des tranches
de vie, nous décrire un quotidien pas toujours drôle et faire et passer des messages de tendresse et de tolérance.

Pour en savoir plus sur  "Allumer le chat" :
ici

Avec "A Mélie sans mélo" Barbara Constantine nous présente la grand-mère que l'on rêve tous d'avoir. Cette mamie est pétillante de vie, et décide de vivre cet été où sa petite fille Clara vient en vacances comme si c'était le dernier...... Amélie est porteuse d'un message : celui de ne pas laisser filer une histoire d'amour car l'amour  rend heureux !

Pour en savoir plus sur "A Mélie sans mélo :
ici

Un petit zoom sur Barbara Constantine :

 

Barbara Constantine est romancière "Allumer le chat" est son premier roman, elle est aussi céramiste et scripte. Elle vit à Paris mais aussi dans le Berry, elle est très sympatique, elle aime les gens et bien sur les chats.
Son troisième roman est en cours d'écriture.



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Lire à Limoges 2009

Publié le par Nina



Limoges fait son salon du livre chaque année début avril. Cette année, l'invité d'honneur était Zoé Valdès.



Zoé Valdès est une invitée de marque mais il y avait à ce salon une autre invitée de marque.

Près du stand de  Zoé Valdès, il y avait...................




Et oui derrière cette belle pile de livres, il y avait BARBARA CONSTANTINE !




J'ai pu discuter avec elle malgré la foule,  oui oui il y avait du monde et beaucoup même, alors aucune inquiétude à avoir "Allumer le chat" et "A Mélie sans mélo" ont encore beaucoup de lecteurs à rencontrer. 



Quelles sont les infos secrètes que je peux vous donner, après avoir discuté avec Barbara.

Et bien un 3ème roman est en cours, prévu pour la fin de l'année, mais chut !
Je n'en dirais pas plus, laissons planer le mystère !



J'aime bien la couverture du livre de poche, j'attends avec impatience celle d'A Mélie sans mélo", tiens j'aurais pu le demander à Barbara, ah zut !!! 



J'ai aussi rencontré Zoé Valdès, elle a écrit beaucoup de romans sur son pays qu'elle a été obligée de quitter, j'en ai lu un seul : "la douleur du dollar", pour découvrir un peu plus cette écrivaine, j'ai choisi ce recueil de nouvelles.



Trafiquants de beauté
Edition Actes Sud - Babel.  


Puis j'ai rencontré une passionnée de livres et d'écriture, que je connais depuis très longtemps. Je savais qu'un jour Claire allait écrire un livre mais j'ai été un peu étonnée par ce choix, puis agréablement surprise par ce beau livre d'artiste. 



Claire Sénamaud et Odile Monmarson nous présente : Eloge du papier




Claire Sénamaud a écrit et  Odile Monmarson a fait les "interventions graphiques"

Bravo à toutes les deux !

J'ai aussi rencontré une référence dans le monde du roman policier : Didier Daenincks


Je n'ai pas de photo mais un livre "Un château en Bohême"  et une dédicace intéressante : "
Ce roman sur une Europe qui digère tant bien que mal son passé".

Didier Daenincks est lui aussi en train de finir un roman, il m'a dit que c'était un livre très important pour lui : A suivre donc ! 




Bon et bien il me reste maintenant à lire ces livres, et pourquoi pas relire "Allumer le chat" !

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La solitude des nombres premiers

Publié le par Nina


Paolo Giordano : Editions du Seuil - 2009 -  328 pages


Ce roman nous pose une question : Peut-on guérir des blessures de l’enfance ?

 

Mattia et Alice sont deux écorchés vif qui tentent de vivre comme les autres, mais ils sont comme les nombres premiers : isolés et particuliers.

 

Mattia est un enfant surdoué, passionné par les mathématiques, il a une sœur jumelle qui est le contraire de lui, elle est handicapée mentale. Ses parents ont décidé de ne pas faire de différence entre les deux enfants. Un fardeau bien lourd à porter pour Mattia qui doit continuellement s’occuper de sa sœur, jusqu’au jour où il se révolte contre cette charge quotidienne et laisse sa sœur  dans un parc public, juste le temps d’aller au goûter d’anniversaire de son copain et être enfin comme les autres enfants. On ne retrouvera jamais la petite Michela. Le traumatisme lié à cette disparition et le poids de la culpabilité vont faire de  Mattia, un adolescent puis un homme au comportement à la limite de l’autisme.

 

Alice est venue au monde pour nourrir les ambitions de son père, en voulant en faire une grande championne de ski, il lui a volé son enfance et l’a rendue handicapée à vie. Alice est devenue une femme anorexique, elle est tellement fragile et différente, qu’il va lui être difficile de vivre au milieu des autres.

 

On pourrait penser que la rencontre de ces deux êtres qui se ressemblent comme des jumeaux, prisonniers tous les deux d'une même enfance douloureuse, va apaiser leurs souffrances, mais ce n’est pas si facile de sortir de la coquille de l’isolement et de cicatriser les blessures de l’enfance.

 

Je remercie  "chez les filles"  qui m'a proposée ce livre. C' est une  agréable découverte,  j’ai aimé l’histoire, le style et les interrogations que ce roman soulève.

 

Ce premier roman est prometteur et ce jeune auteur est à suivre !!!

 

Publié dans Littérature italienne

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Et Nietzsche a pleuré

Publié le par Nina


Editions Galaade : 2007

Ce roman fait 430 pages, il a un titre un peu déroutant, et son auteur est « professeur émérite de psychiatrie à Stanford » et psychiatre à Palo Alto (Californie), alors bien sur  on y parle de philo et de psy, mais tous ces ingrédients réunis nous donnent un roman  original, plein d’humour, d’intelligence et de rebondissements !  

Nous sommes en 1882, le docteur Josef Breuer est un des plus grands  praticiens de Vienne, il a pour ami un jeune étudiant en médecine Sigmund Freud. Ils discutent souvent ensemble des nouvelles pratiques médicales qui vont donner naissance à la psychanalyse. Le docteur Breuer commence à soigner certains malades en les faisant parler pour chercher l’origine de leurs symptômes.

Un matin, il reçoit un billet un peu particulier :

21 octobre 1882

Docteur Breuer,

Je dois absolument vous voir pour une affaire urgente. L’avenir de la philosophie allemande est en jeu. Voyons-nous demain matin, à neuf heures, au café Sorrento.

                                                                                   Lou Salomé

Lou Salomé vient solliciter l’aide du docteur car elle sait qu’il utilise « la médecine de la parole » elle pense que son ami Friedrich Nietzsche qui est au plus mal, pourrait être soigné par cette méthode.

Le docteur Josef Breuer se laisse convaincre par la belle Lou Salomé et ils mettent en place un stratagème pour soigner Nietzsche sans que le philosophe s’en aperçoive !!

Mais les séances ne vont pas se dérouler comme prévu.  Le docteur Josef Breuer a un adversaire de taille, Friedrich Nietzsche est un philosophe encore inconnu du grand public mais reconnu dans le monde intellectuel et nous allons assister à la rencontre de deux hommes remarquablement intelligents qui vont s’affronter intellectuellement chacun avec ses armes, l’un avec les premières bases théoriques de la psychanalyse et l’autre avec les premiers grands préceptes de sa philosophie. La situation devient burlesque car le manipulateur  devient le manipulé et c’est le thérapeute qui va soigner ses névroses en parlant avec son malade, même leur relation va devenir ambigu car le docteur Josef Breuer veut devenir l’ami de son patient !!  

Dans ce roman tout est vrai, l’époque, les personnages, l’auteur a juste inventé la rencontre entre Nietzsche et Breuer.  

"Plus d'un qui ne peut briser ses propres chaînes a su pourtant en libérer son ami"
                                                                                                                  Ainsi parlait Zarathoustra

Un autre avis celui de Passion des livres

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