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L'affaire Jane Eyre

Publié le par Nina

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Jasper Fforde

Edition Fleuve noir / 387 pages

 

Dans notre monde,  les livres dorment tranquillement dans les bibliothèques et les librairies, Il y a rarement de vols dans ces lieux. Mais il existe une autre dimension, un  univers étrange où  les livres sont devenus l’occupation principale. Les êtres humains organisent des débats littéraire sur tous un tas de sujets comme par exemple la fin du roman de Jane Eyre qui pose problème à beaucoup de gens. Une importante police littéraire  surveille et enquête en permanence les vols de manuscrits, les plagiats….

L’héroïne de ce roman s’appelle Thursday Next, elle fait partie d’une  brigade spéciale «les littéraTecs ». Sa mission principale est d’arrêter un dangereux  criminel  qui a été un de ses professeurs : Achéron Hadès. Cet homme  peut à la fois voler des pensées, projeter des images à volonté, ne peut être pris en photo et tuer de sang froid. Cette fois-ci, il a volé un manuscrit original de Dickens pour le modifier grâce à une invention d’un savant fou qui est justement l’oncle de Thursday.  Hadès a un prochain objectif modifié le manuscrit de Jane Eyre. Thursday Next a une expérience particulière avec ce roman. Enfant,  elle a pénétré les pages du livre et suivi le déroulement d’une  scène, puis ce roman qu’elle avait glissé dans une de ses poches, lui a sauvé la vie en empêchant une balle de la tuer.

Mon avis :

Cet univers consacré aux livres est original, l’auteur a une imagination vraiment incroyable mais j’ai trouvé  que le mélange des genres « science fiction, policier, burlesque… » un peu  compliqué. Le roman Jane Eyre prend toute sa dimension à la fin du livre c’est un peu dommage. Il y a beaucoup de  passages un peu ennuyeux comme ceux sur la guerre de Crimée. Je suis un peu déçue par ce roman, je ne pense pas lire les autres tomes.  

 

L'avis de Sylire me rassure !!!

 

Jane Eyre 

Publié dans Blogoclub

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Les voyages de Théodore

Publié le par Nina

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Les voyages de Théodore

Tome 1 : le Mont des Brumes

Susan Schade et Jon Buller / Bayard Jeunesse

 248 pages

 

 

Théodore Chipmunk vit heureux dans la forêt au milieu de sa famille. Cet écureuil a  une grande passion pour les légendes anciennes, surtout celles sur ces étranges êtres humains qui régnaient sur terre avec des animaux qui ne parlaient pas.

Autrefois, il y a bien longtemps, alors que les êtres humains régnaient sur la terre et que les animaux ne possédaient pas la parole, un petit humain prénommé bob vint au monde…

(extrait de : Les voyages de Théodore)

 

Un jour, emporté par une inondation, Théodore échoue dans la cité des ruines qui n'est en fait  qu'une grande ville complètement détruite par la catastrophe provoquée par les êtres humains. Pour Théodore la légende devient réalité, des traces de vie humaine le prouvent.

Dans ce lieu sinistre règne une dragonne sanguinaire servie par des esclaves. Théodore est sauvé de justesse des griffes de la garde rapprochée de la dragonne et se réfugie dans la librairie de Ferdinand qui est un porc-épic passionné de livres.

 

 

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Ferdinand va initier Théodore au monde qui l’entoure. Il lui explique la dictature mise en place par la dragonne, les vestiges de la civilisation humaine,  les livres, l’écriture mais aussi la nourriture en boites de conserves…..

Théodore est passionné par ce qu'il voit et apprend mais il n'a qu'une envie c'est rentrer chez lui. Olive, une ourse bricoleuse,  termine la création d'une machine volante "un vélociptère" pour rentrer chez elle "au Mont des Brumes",  elle propose à Théodore de le déposer chez lui.

 

Mon avis :

J'ai beaucoup aimé ce conte moderne qui met en scène notre planète sans les êtres humains. Les animaux sont les maitres des lieux, mais certains ont l'air de reproduire les erreurs du passé. Ce récit d'aventures a une trame écologique et sociale intéressante qui permet de réfléchir simplement aux problèmes de notre société.

ce roman peut être lu par les enfants à partir de 9 ou 10 ans jusqu'à 120 ans !!!

Ce roman mêle textes, bandes dessinées et illustrations, on peut  ainsi l'appeler "roman graphique".

On espère la suite des aventures de Théodore pour bientôt.

 

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Publié dans Littérature jeunesse

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Invisible

Publié le par Nina

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Actes Sud / LEMEAC : 2010 - 293 pages

 

 

Jim est maintenant un auteur reconnu, sa vie d’étudiant fait partie d’un passé un peu lointain. Un jour, il reçoit le brouillon inachevé du premier chapitre d’un manuscrit envoyé par un certain Adam Walter. Des souvenirs reviennent à sa mémoire. Il se souvient d' Adam Walker, un  très beau jeune homme brillant, passionné de poésie, mais d’une très grande timidité. Un peu intrigué par cet envoi, il lit la lettre qui l’accompagne. Adam Walker lui demande de l’aide pour terminer ce premier chapitre. Et c’est ainsi que Jim en croyant lire les premières pages d’un roman va devenir le confident d’une étrange rencontre qu’aurait vécu Adam Walter au printemps 1967 à l'époque où ils étaient tous les deux étudiants à l’université Colombia.Cette rencontre va changer le parcours de sa vie.

Paul Auster nous entraîne ici dans un roman à tiroir terriblement excitant. La vérité semble se perdre dans les histoires de personnages à la personnalité complexe. Qui ment, qui dit vrai ? Jim va se laisser emporter par le récit d’Adam Walter. Premières émotions charnelles, expérience interdites, manipulation, meurtre, fuite….Les fils de cette  jeunesse  tourmentée sont terriblement embrouillés.  

Intimiste, complexe et déroutant ce roman confirme les qualités d’écrivain de Paul Auster et enchantera les passionnés de littérature. 

A lire absolument !!!! 

 

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Tout change tout le temps

Publié le par Nina

 

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Joel Guenoun : edition Circonflexe / 2007

 

 


« Les choses changent tellement ici, chaque fois que je regarde de nouveau il y a quelque chose de différent ! » Lewis Carroll

Crac !...

Tout a commencé d’un seul coup…

Ca a fait une grosse explosion,

Et puis tout c’est mis à pousser,

A grandir

(Extrait de tout change tout le temps)

 

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Cet album est magnifique, il déconcerte par son graphisme et  la manière d'aborder un sujet dans sa globalité en si peu de texte. On peut dire que ce livre s'adresse aux enfants de 7 à 77 ans et plus encore !


Joel Guenoun  raconte à une petite fille la vie au fil du temps qui passe, la vie qui change tout le temps, de la naissance à la mort avec des  textes courts servis par une écriture et des illustrations très sobres et originales. Les thèmes philosophiques apprenent les enfants à s'interroger, à questionner, à échanger :


« C’est comme ça sur la terre et aussi, je crois bien, dans tout l’univers. Partout. C’est pour tout le monde pareil. (Extrait de tout change tout le temps)»

« Même pour les choses les plus petites. Même les plus petites, petites, petites, petites… les plus microscopiques. (Extrait de tout change tout le temps)»


« …C’est quoi qui fait pousser les arbres ? (Extrait de tout change tout le temps)»

 

Joel Guenoun constate et s’interroge sur les mystères de la vie qui nous entoure mais aussi sur les hommes et leur relation au progrés : « mais grâce au progrès scientifique on a inventé les allumettes et la brouette… Après, ça allait beaucoup mieux. On est devenus très forts et très intelligents. Plus intelligents que tout le monde sur la terre ! Plus forts que tout !...Alors forcément, on a fini par avoir….La grosse tête ! Et moi, je crois bien que c’est à cause de ça qu’on a commencé à faire des bêtises.  ….de grosses bêtises. (Extrait de tout change tout le temps)»

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Publié dans Littérature jeunesse

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Le dernier homme qui parlait catalan

Publié le par Nina

Casajuana

Roman traduit du catalan par Marianne millon : 237 pages / 2009

 

Ce livre a reçu le prix Ramon Llull

 

 

Ce roman se passe à Barcelone, capitale de la catalogne. Dans un immeuble déserté par ses occupants pour cause de rénovation, un écrivain fait de la résistance. Ramon Balaguer ne veut pas déménager de peur de perdre toute son inspiration. Rien ne le fera changer d’avis, ni les menaces, ni l’offre avantageuse que lui fait régulièrement le propriétaire, il n’a qu’une idée en tête terminer son roman là ou il l’a commencé, c’est à dire dans son appartement.

Dans cet immeuble déserté, Ramon Balaguer s’aperçoit peu à peu de la décrépitude qui gagne les étages,  le gaz a été coupé, l’ascenseur ne marche plus. L’immeuble  prend très vite des allures de squatte, situation voulue par le propriétaire pour le faire partir au plus vite.  Des signes de présence humaine intrigue Ramon Balaguer et l’obligent  à mener une petite enquête. Que découvre t-il  dans un des appartements vide ?  Un squatter d’un genre bien particulier ! Un apprenti écrivain s’est installé là pour écrire en toute tranquillité !

 

Le roman est construit autour de ces deux personnages. Ramon Balaguer qui écrit des livres en castillan malgré son origine catalane et qui défend l’importance du lieu d’écriture et Miquel Rovira qui défend la langue catalane et décide d’écrire un roman en forme de  plaidoyer contre la langue castillane qui prend peu à peu le pas sur la langue catalane. Cette rencontre va donner des rebondissements inattendus  à leur vie respective et les  deux compères vont tour à tour être amis et ennemis.

Ce roman est un véritable plaisir pour tous ceux qui aiment les livres, les écrivains et les langues. Ces deux résistants  d’un genre particulier  nous entrainent  dans des discussions passionnées sur l’importance de la langue employée dans un livre, sur les lieux d’écriture, les romans, les lecteurs…..

Un roman que je recommande vraiment aux amoureux des livres.

 

En préface de ce livre Philip Roth a écrit :

"la littérature ne sert à rien, et elle est en même temps térriblement nécessaire".

 

Biographie de Carles Casajuana :

Ambassadeur d'Espagne  à Londres, Carles Casajuana a travaillé comme diplomate en Bolivie,  aux Philippines, à New York ou encore à Kuala Lumpur. Mais lorsqu'il reprend sa casquette d'écrivain, l'espagnol renoue avec ses racines catalanes et sa langue natale. Auteur d'un essai sur Nietzsche et de plusieurs romans dans son pays, Carles Casajuana reçoit en 2009 le prix Ramon Lull pour 'Le Dernier Homme qui parlait catalan', un récit sur l'identité et l'écriture.Extrait de Evène.fr 

 

Un avis très intéressant celui de Fattorus : ICI


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Publié dans Littératue catalane

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Gaza, souvenirs

Publié le par Nina

Ce n’est pas facile de se faire une idée d’un pays et de ses habitants sans les rencontrer. Les livres et les films permettent des voyages virtuels à tous ceux qui sont curieux du monde qui les entoure. Les écrits et les images ramenés de certains pays opprimés sont aussi des témoins et des rapporteurs précieux. Ils tissent des liens humains indispensables pour mieux  comprendre et éviter ainsi certaines idées reçues.

 

Gaza souvenirs

 

Un  film documentaire de Sam Albaric

produit par Goyave productions


Ce film a reçu le prix du public pour le documentaire

Entrevues festival international

du film de Belfort  2008


Ce film est peut-être né grâce à un petit cheval de bois, le cadeau de Wissam, un enfant palestinien. C'est la mère de Sam Albaric qui lui a ramené ce jouet de retour des territoires occupés où elle était partie couvrir la première intifada...

20 ans plus tard c’est Sam Albaric qui part couvrir la deuxième intifada. Le petit cheval de son enfance va lui permettre de retrouver Wissam  et devenir son ami.

 

Cette amitié va donner naissance à un film :

Gaza, souvenirs

 

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Wissam veut montrer à son ami le Gaza qu’il aime, et lui a parlé d’une phrase d’Albert Camus au début du roman « la peste » qui dit :

« Il est commode pour connaître une ville de savoir comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt. »

C’est avec sa caméra que Sam Albaric va partager le quotidien des habitants de Gaza et nous ramener des images d’un pays que nous connaissons mal, souvent qu'à travers les informations télévisées.

 

Gaza, souvenirs un film sur un peuple :

les palestiniens de Gaza

 

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Le film nous emmène à travers un Gaza intemporel celui du quotidien.

A Gaza comme partout dans le monde, les gens se lèvent chaque matin pour aller travailler. Les images s’attardent sur les vendeurs de la boulangerie qui installent le pain, les travailleurs qui arrivent dans les champs de fruits et légumes…

Quelle guerre pourra empêcher les gens de s’aimer ? La caméra filme des jeunes hommes qui nous racontent sans tabou leurs histoires d’amour, leur façon de voir le mariage, et chantent des chansons d'amour ! 

 

A Gaza, la mer est omniprésente, et comme dans tous les pays la plage offre un lieu de détente et de jeu privilégié. On regarde cette séquence avec le sourire tellement l'endroit est  pittoresque pour nos yeux d'occidentaux ! Les  maitres-nageurs ont un travail incroyable, ils ne surveillent pas que les gens qui s'aventurent trop loin à la nage mais une multitude de situations  dramatiques ou loufoques comme des marchands un peu insolites et on entend crier dans le haut - parleur : « Toi le vendeur de patates douces dégage ! »

gaza souvenirs

                                 Un vendeur de patates douces. 

 

Au fil des images, le film déroule un ailleurs surprenant et attachant. Sam Albaric a su nous montrer les qualités humaines de ce pays déchiré. Les portraits qu'il  nous présente sont sympathiques et parfois étonnants comme ce vendeur de légumes "Abu Akram" à la personnalité vraiment  originale. On assiste amusé, aux tribulations de ce personnage cocasse autant par son allure de gros homme avec d’énormes moustaches mais aussi par sa façon de conduire ses affaires, de vendre ses fruits, de parler de sa femme défunte,  et de nous raconter comment il fait fuir les djinns qui viennent l’embêter la nuit !


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  Le célèbre "Abu Akram"!

 

Ce Gaza là existe, malheureusement ces images nous en révèlent d’autres,  étroitement mêlées, celles d'un autre Gaza où la mort rode en permanence, avec son lot d’angoisse et de violence quotidien.

Les maisons en ruine, l’horreur de l’attentat qui vient de frapper en pleine rue, la sirène des ambulances, les bombes soniques, les traumatismes de la guerre comme le souvenir gravé à jamais dans la tête de Wissan.  Enfant pendant « la guerre des pierres », il s’est fait arrêter par les soldats, qui l'ont roué de coups, lui ont mis un révolver sur la tempe et lui ont demandé s’il avait peur de la mort. 

 

Le film se termine sur une situation politique qui se complique de plus en plus. Wissan et Sam Albaric ne peuvent plus communiquer que par téléphone, l'un à Gaza l'autre à Paris.

Wissam explique la survie au quotidien, le manque d'électricité, de gaz, les bombes soniques......

Wissam lui dit "tout ça devient habituel, quotidien..."

 

Sam Albaric a reçu un nouveau cadeau de la part de son ami Wissam : un cendrier.

Cet objet  a une  symbolique plus complexe que le petit cheval offert dans son enfance.

Il faut voir ce film pour la comprendre.

Photo

 

Pour se procurer le film :

Gaza, Souvenirs (46 mn), 2007. Disponible en DVD auprès de Goyave Production : info@goyave-production.com ou de Sam Albaric : samalbaric@free.fr

 

Autres réalisations de Sam Albaric : Le petit peuple des guetteurs (28 mn), tourné à Jénine en juillet 2002 avec la 25e Mission civile en Palestine ; En route vers Le Caire (26 mn).

 

Publié dans Films

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