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Zakuro

Publié le par Nina




Zakuro est le second volet de son deuxième cycle romanesque.


Je vous conseille la lecture de Mitshuba, le premier volume de la série.

Dans ce petit roman d’à peine 150 pages, un peu comme dans la série « le poids des secrets »,  Aki Shimazaki aborde avec beaucoup de finesse, de nouveau la guerre et ses conséquences sur la vie sociale et familiale. Cette fois-ci,  elle nous présente une famille, qui ne peut pas faire son travail de deuil, car le père a disparu pendant la guerre en 1947 et comme sa mort n’a jamais été officiellement déclarée par les autorités, le doute s’est installé. Un doute entretenu régulièrement  par des témoignages de personnes qui ont ou aurait vu le disparu, comme par exemple ces gens qui l’aurait aperçu  dans un camp de travaux forcés près de la ville de Bukacaca en 1947, puis cet ami de la famille qui affirme l’avoir rencontré à Los Angeles.  C’est le fils qui va entreprendre une  douloureuse enquête pour apprendre la vérité sur son père et permettre à sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer et qui attend inlassablement son  retour, de mourir en sachant enfin la vérité sur la disparition de son mari.  

On retrouve dans ce petit livre, le thème que l’on sait maintenant cher à l’écrivain : Les secrets de famille ! Mais ce second volet m'a beaucoup moins plus que Mitshuba. 

Publié dans Littérature japonaise

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Lune captive dans un oeil mort

Publié le par Nina


Pascal Garnier : Edition Zulma - 156 pages


Première rencontre avec cet écrivain, et  véritable coup de foudre pour ce petit roman d’à peine 156 pages ! 



Avec ce roman, Pascal Garnier pose un regard glacé sur notre société qui ne sait plus quoi faire de ses vieux !
Le 3ème âge a donc  le choix pour ne plus embêter « le monde des jeunes » : une  maison de retraite type mouroir
ou alors pour les plus fortunés, une résidence  pour personnes âgées.

C’est ce que propose  « les Conviviales » un village de vacances à l’année pour séniors fortunés.

Dans un cadre paradisiaque, entouré de grille, avec une protection rapprochée, sous la forme d’un gardien-régisseur logé sur place à l’année,  ce lieu offre  une sécurité garantie contre les dérives du monde moderne. Les maisons conçues de plain-pied sont adaptées aux séniors, et le club house propose chaque jour,  des activités diverses pour éviter aux résidents de s’ennuyer,   la piscine à chauffage solaire est là pour entretenir leur forme.  Cette résidence offre donc le bonheur clé en main ! Enfin c’est que l’on peut lire sur la plaquette de présentation de la résidence « les Conviviales ».

La vérité sera bien sur tout autre, tout le monde sait qu’il n’est pas possible d’acheter le bonheur et se préserver de tout. En effet, sur  le catalogue il n’était pas mentionné la protection contre les idées reçues,  la bêtise, l’ignorance, l’intolérance, la peur de l’autre, même si c’est son voisin et qu’il a acheté pour les mêmes raisons que vous. On comprend vite que ce lieu paradisiaque n’est rien d’autre qu’une  sorte de ghetto pour « vieux  riches » qui les isolent de la vraie vie. La conséquence de cet isolement va être la violence, comme dans tous les lieux concentrionnaires. 

Avec ce conte moderne, Pascal Garnier nous dresse un portrait au vitriol d’une société qui se transforme tellement vite, que les êtres humains ont de plus en plus de mal à s’adapter, à se comprendre, à se tolérer, à vivre tout simplement les uns avec les autres.

 

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