Nagasaki
Edition Stock : 2010 / 108 pages
Grand Prix de l'Académie Française 2010
Eric Faye s’est servi d’un fait divers lu dans un journal à Nagasaki pour écrire cette histoire.
Ce roman ne fait que 108 pages, pourtant il est très dense car il aborde beaucoup de thèmes existentiels comme l’enfance, la solitude, l’errance….. Mais aussi un des graves problèmes socio-économiques de notre époque : le chômage.
Nagasaki, cette ville au passé douloureux est devenue une métropole tout aussi inhumaine que ses semblables, c’est un des terribles constats que l’on peut faire en lisant l’étrange aventure de cet homme qui vit seul dans un appartement qu’il a l’habitude de ne pas fermer à clef. Des faits troublants apparaissent : disparition d’objets, de nourriture. Un cerveau cartésien et ne peut pas imaginer autre chose qu’une présence humaine, aussi le propriétaire de l'appartement va donc mettre en œuvre toute la technologie moderne pour éclaircir ce mystère. L'étrange vérité explique à quel point la crise économique peut détruire une existence, pourtant peut-on avoir de la compassion pour quelqu’un qui demande juste le minimum pour survivre mais qui a pour cela violé notre intimité pendant plus d’un an.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance japonaise de ce roman, et j'ai trouvé amusant que ce soit un écrivain français qui l'ai écrit. Cette histoire a un effet miroir car elle ne peut que nous renvoyer à nos propres existences et à nos peurs.
Je n'en dirais pas plus, pour ne pas trop dévoiler ce magnifique roman.