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Nagasaki

Publié le par Nina

  1550 g

 

Edition Stock : 2010 / 108 pages

Grand Prix de l'Académie Française 2010

 

Eric Faye s’est servi d’un fait divers lu dans un journal à Nagasaki pour écrire cette histoire.

Ce roman ne fait que 108 pages, pourtant il est très dense car il aborde beaucoup de thèmes existentiels comme l’enfance, la solitude, l’errance….. Mais aussi un des graves problèmes socio-économiques de notre époque : le chômage. 

Nagasaki, cette ville au passé douloureux est devenue une métropole tout aussi inhumaine que ses semblables, c’est un des terribles constats que l’on peut faire en lisant l’étrange aventure de cet homme qui vit seul dans un appartement qu’il a l’habitude de ne pas fermer à clef. Des faits troublants apparaissent : disparition d’objets, de nourriture. Un cerveau cartésien et ne peut pas imaginer autre chose qu’une présence humaine, aussi le propriétaire de l'appartement va donc mettre en œuvre toute la technologie moderne pour éclaircir ce mystère. L'étrange vérité explique à quel  point la crise économique peut détruire une existence, pourtant peut-on avoir de la compassion  pour quelqu’un qui demande juste le minimum pour survivre mais qui a pour cela violé notre intimité pendant plus d’un an.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance japonaise de ce roman, et j'ai trouvé amusant que ce soit un écrivain français qui l'ai écrit. Cette histoire a un effet miroir car elle ne peut que nous renvoyer à  nos propres existences et à nos peurs.

Je n'en dirais pas plus, pour ne pas trop dévoiler ce magnifique roman.

Japon 1

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Rosa Candida

Publié le par Nina

 

rosa-candida

Audur Ava Olafsdottir : Edition Zulma / 332 pages - 2011

 

Si vous avez besoin de prendre un peu de repos, loin de l’abondance et du tumulte de ces périodes de fêtes lisez « Rosa Candida ».

Cette histoire, qui nous vient du froid, a la douceur et le velouté des roses et c’est avant tout  un magnifique plaidoyer pour la tolérance, la simplicité et l’harmonie. Pour ceux qui haussent les sourcils, je confirme que ce n’est pas un livre religieux ! C’est tout simplement que cette histoire nous emmène loin du monde moderne, à la rencontre de gens qui cultivent l’harmonie entre les êtres et la nature comme une nécessité à leur existence sur la terre.

Le jeune Arnljotur quitte l’Islande et sa maison natale, où sa mère avait réussi la prouesse de cultiver des roses et surtout la rosa candida, une variété rare de rose à huit pétales et bien d’autres choses encore sur cette terre de glace. Arnljotur a la même passion que sa mère, c’est pour cela entre autre, qu’il part vivre dans un monastère avec le magnifique projet de redonner vie à sa roseraie séculaire. Dans ce lieu austère, le jeune homme va, comme il l’avait prévu,  mettre en œuvre l’héritage maternel et transformer cette terre  abandonnée en un jardin d’éden. Mais, il ne savait pas qu’en plus de son nouveau rôle de jardinier, l’attendait aussi celui de père.

Cette naissance imprévue, ses nouvelles responsabilités, sa relation brève avec la mère de l’enfant, ce sont beaucoup de changements en peu de temps, et le jeune Arnljotur va avoir besoin de l’aide précieuse et originale d’un moine cinéphile qui donne comme réponse à ses questions existentielles, des titres de films à regarder.  

C’est un peu à la manière d’un conte que cette belle histoire est racontée mais elle se  termine sur un constat universel : les histoires d’amour sont souvent compliquées !!

 

candida-rosa-fleur

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No et moi : le film

Publié le par Nina

 

Après avoir lu le roman de Delphine de Vigan No et moi

que j'ai vraiment adoré, je suis allée voir le film. 

 

No-et-moi-l-affiche.jpg

 

Réalisé par : Zabou Breitman / durée : 1h45

Avec : Nina Rodriguez, Zabou Breitman, Bernard Campan, Antonin Chalon

 

Ce film est fidèle au roman dont il reprend le titre, les personnages et l'histoire. Mais Zabou Breitman a réussi la prouesse de donner vie aux personnages du roman avec son regard de  réalisatrice, elle nous raconte cette histoire sous d'autres angles, d'autres perspectives tout en  respectant le roman. Le film est une belle complémentarité au roman.

Le choix des acteurs collent exactement aux personnages du livre surtout Lou et No qui  sont les incarnations parfaites des héroines de Delphine de Vigan.

No-et-moi-3.jpgNo-et-moi-2.jpg

 

Si le roman est basé essentiellement sur les problèmes des deux adolescentes, la caméra permet un regard différent en filmant leur environnement. A travers les yeux de Lou qui s'attardent sur les tentes des SDF en rentrant chez elle, c'est un parallèle à la situation de No.  Quand Lou accompagne No voir sa mère dans la banlieue parisienne, on se rend compte de toute la violence sociale et familiale dont la jeune  fille est victime.  J'ai aimé la justesse et la précision dont a fait preunve Zabou Breitman pour filmer le quotidien des personnages. Comme dans le roman, l'émotion monte peu à peu. Il y a les quelques instants où l'on pourrait croire que No va s'en sortir, et puis ceux qui montrent que les blessures de l'enfance sont graves et affaiblissent et marginalisent leurs victimes. 

Les adolescents du film sont impertinents, intelligents, joyeux, vifs et fantasques !  Zabou Breitman a réussi ces portraits d'ados, ils sont vraiment comme ça ! Par contre,  comme dans le roman, les adultes sont enfermés dans leur quotidien, leurs problèmes, et ne voient pas la souffrance des jeunes qui sont proches d'eux...

J'ai beaucoup aimé un autre adolescent, Antonin Chalon, qui joue le rôle de Lucas. Il joue lui aussi merveilleusement bien le rôle de l'adolescent de famille bourgeoise, livré à lui-même.

Un film à voir, un roman à lire !

No-et-moi-1.jpg

Publié dans Films

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