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litterature anglaise

Waterloo Necropolis

Publié le par Nina

Waterlo-Necropolis.gifMary Hooper : Editions Grandes Personnes / 336 pages : 2011

Littérature classée "ado"

 

Ce roman prend ses sources dans l'oeuvre de Charles Dickens, et se sert des ingrédients du style victorien pour nous raconter cette histoire. Mary Hooper invite même Charles Dickens à se promener dans son livre, c'est pour vous dire l'influence de l'auteur  dans ce roman.

Pourtant le style de  Mary Hooper est  résolument moderne. Il est clair et dynamique, mais sans jamais tomber dans la facilité. L'intérêt social et historique n'est  jamais perdu de vue ce qui donne à ses livres un sérieux indéniable. Ses romans ne peuvent pas être classés dans la "littérature facile"  pourtant on lit ses livres avec beaucoup  la facilité et un réel plaisir.   

L'histoire de ce roman se déroule en 1860. A cette époque, dans les quartiers pauvres de Londres, pour gagner sa vie, une foule de petits métiers permettaient aux plus humbles de survivre. La condition des enfants était horrible. Démunis, sans  défense, sans aucune éducation, ils étaient soumis à toute la perversité et la cupidité  des hommes.

Dans ces quartiers pauvres, vivent  deux jeunes soeurs orphelines, Grace et Lily  dont l'existence ne tient qu' à la vente chaque jour de bouquets de cresson. Un petit métier qui a complètement disparu de nos jours et qui demandait un travail considérable pour un salaire de misère. Pour survivre, Grace est aussi obligée de devenir "pleureuse". Un métier qu'elle juge morbide, pourtant très à la mode à cette époque. La pleureuse employée par l'entreprise de pompes funèbres devait, par sa présence habillée de noir et ses pleurs, prouver le malheur qu'inspirait la disparition de la personne morte. La pleureuse était exposée à tous les temps pour suivre le cercueil, de plus elle devait déduire de son maigre salaire son costume de pleureuse.

Tous ces petits métiers ont disparu. Ils permettaient uniquement de survivre, aucune perspective d'évolution sociale n'était possible. 

L' exploitation de la pauvreté est la toile de fond de ce roman. Mary Hooper nous démontre à quel point les enfants étaient les premières victimes de la misère sociale. Il était très facile aux adultes de se servir de cette fragilité dans une impunité totale. C'est ainsi que Grace et Lily sont les proies innocentes d'hommes cupides et démunis de toute humanité. Heureusement, elles vont aussi rencontrer des personne bienveillantes qui vont permettre à la justice de gagner. Un roman qui est avant tout positif malgré la noirceur de cette histoire.

Un roman qui m'a donné envie de lire des romans de Charles Dickens.

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Charles Dickens

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La messagère de l'au-delà

Publié le par Nina

Une découverte intéressante, que je recommande vivement !la-messagere-de-l-au-dela.gif

Mary Hooper / 238 pages : Edition Panama 2008

Littérature classée  "ADO"

 

La messagère de l'au-delà n'est pas une histoire fantastique comme le laisse entendre son titre. C'est même tout le contraire. Ce roman nous raconte, sous une forme romancée, la véritable histoire d'une jeune servante : Anne Green. Un des plus sombres fait divers de l'Angleterre du 17ème siècle. Cette jeune fille a été accusée d'infanticide avec préméditation pour avoir donné naissance à un enfant mort-né. Condamnée à mort par pendaison, Anne Green ne meurt pas mais tombe dans un état proche du coma.

Les faits que relate Mary Hooper, ne sont donc en rien irréels. Dans un style haletant, dynamique qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, ce roman nous emmène dans une époque trouble, imprégnée d'obscurantisme religieux : l'Angleterre puritaine en 1650.  Le statut de servante à cette époque ne permettait pas de se rebeller contre les maîtres, de plus les hommes avaient tout pouvoir sur les femmes. Alors, quand la jeune Anne Green a avoué que le père de son bébé mort-né était le fils de ses maîtres, elle fut condamnée à mort, après un procès vite expédié.

Une histoire tragique, qui met en lumière un siècle qui ne pardonnait rien aux femmes, dont la vie était soumise à un code moral et social établi par les hommes et la religion. 

On trouve à la fin de l'ouvrage, une explication médicale et historique qui permet de comprendre cet étrange évènement.

L'avis de Clarabel et un autre  sur le blog d'Yspaddaden

Mary Hooper est née dans le sud-ouest de Londres, qui sert souvent de cadre à ses romans. La lecture de nouvelles la décide un jour à se lancer dans l'aventure de l'écriture et elle adresse un premier texte à une revue qui le retient pour publication. Mary Hooper n'a dès lors plus cessé d'écrire des romans, qui ont souvent une toile de fond historique. Elle est mariée et mère de deux enfants. (Source site Gallimard Jeunesse)

L'auteur Mary Hooper était présente au salon de Montreuil 2011. Actuellement seulement 5 romans sont traduits en français.

Le site de Mary Hooper ICI

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Mauvaise pente

Publié le par Nina

Mauvaise-pente-130x195coeur_72.gifKeith Ridgway

Edition 10-18 :  domaine étranger -2009/376 pages

 

Ce roman raconte le cri de douleur silencieux de Grace, une femme murée dans une effroyable solitude, remplie uniquement de la violence et de l'indifférence de son mari.

Comment se laisse t-on glisser sur la mauvaise pente ? Comment passe t-on à l'acte ? Comment devient-on une femme traquée par ses souvenirs et fermée au monde extérieur ?

Pourtant l'histoire de ce couple a commencé d'une façon un peu romanesque, car malgré les injonctions de son père qui ne voulait pas que sa fille épouse un irlandais, Grace décide de devenir Mme Quinn, de quitter son pays et de ne plus revoir sa famille. Grace avait semble t-il son destin en main.

Le déclencheur de cette lente descente aux enfers est  peut-être dû à la mort du premier enfant du couple avec cette affreuse culpabilité qui s'installe et le gangrène peu à peu. La suite est malheureusement banale : le couple ne se parle plus, le mari sombre dans l’alcoolisme, devient violent........Après le départ de son deuxième fils qui s'enfuit à Dublin après avoir avoué son homosexualité à son père, Grace s'enferme encore plus dans la solitude.

Un soir que les coups ont été plus violents que d'habitude, Grace décide de tuer son mari. Avait-elle une autre solution que le meurtre pour le fuir ? Cette histoire se passe dans les années 90. A l'époque, le contexte social en Irlande ne donne pas la parole aux femmes. L'auteur l'explique en intégrant à son roman, un drame humain de la plus haute importance qui secoue tout le pays : l’histoire réelle de X*** , une jeune fille irlandaise âgée de 14 ans à qui ont refuse l’autorisation de sortir du territoire pour se faire avorter alors qu’elle a été victime d'un viol, car l'avortement est interdit dans le pays.

A la fin du livre on peut lire ceci :  

« L’ordonnance lui fut accordée le lundi 17 février 1992 par Mr Costello, juge au tribunal de grande instance. L’arrêt interdisait à X*** de procédé à une interruption de sa grossesse par quelque moyen que ce fût, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de son pays. Il était assorti d’une assignation à résidence de neuf mois  pour X*** et ses parents.

La manifestation qui se déroule à la fin de l’ouvrage a eu lieu le samedi 22 février 1992 ; il y en eut beaucoup d’autres tant en Irlande qu’à l’étranger. L’ordonnance fut levée quatre jours plus tard, le mercredi 26 février.

Je ne raconte pas la fin de ce livre qui aborde le problème de la violence et de la difficulté d'en parler avec beaucoup de finesse et de réalisme. Ce livre est remarquablement bien écrit dans un style clair et précis. J'ai beaucoup aimé les différents caractères et personnalités des personnages de ce roman qui permettent d'aborder différents points de vues et analyses de ce drame. J'ai aimé l'héroïne Grace, c'est un beau portrait de femme forte et courageuse, mais faible devant la toute puissance de son mari........

Martin Provost a adapté  ce roman en film, pour interpréter le rôle de Grace, il a eu raison de choisir :

Yolande Moreau.

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Etrangers

Publié le par Nina

Etrangers

 

Rentrée littéraire 2010 / 268 pages

 

 

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Ecrivaine anglaise née à Londres, en 1928, subtile observatrice des gens et des situations, Anita Brookner décrit, de manière nostalgique et intimiste, des personnages en demi-teintes, et la manière dont ils ont raté leur vie. Elle enseigne la littérature à l'Université puis l'histoire de l'art.

En 1967, elle fut la première femme à occuper la chaire Slade de l'université de Cambridge, chaire d'enseignement des beaux-arts fondée en 1869 et dont furent notamment titulaires les historiens de l'art Roger Fry en 1933, John Pope-Hennessy en 1964 et Antony Blunt en 1965.

Elle obtint le Booker Prize en 1984 pour Hôtel du lac. Elle a souvent été comparée à Henry James et à Jane Austen. (source Wikipedia)

 

Je pense avoir lu tous les romans d'Anita Brookner parus en France. Ce sont des roman à l'univers assez indéfinissable. Anita Brookner décrit des personnages à l'apparence calme et dont la vie bourgeoise semble avoir été épargnée par la complexité de la vie. Mais l'argent et la bonne éducation sont-ils des remparts au malheur ? Apparemment non, si on suit les analyses psychologiques très incisives d'Anita Brookner. Derrière ces vies calmes et bien ordonnées, se trament de véritables conflits intérieurs, des envies de vivre ses propres désirs et non pas ceux imposés par le conformisme d'une certaine classe sociale, d'une certaine éducation. Lentement,, avec une écriture très juste, un style qui sait mettre en lumière la part d'ombre de ses personnages, Anita Brookner nous décrit à merveille le conformisme bourgeois en mal de liberté.

 

Le personnage central "d'Etrangers", Paul Sturgis illustre les thèmes chers à Anita Brookner mais c'est le second roman où  elle décrit ainsi la vieillesse comme un poids supplémentaire à des vies solitaires.

 

Paul Sturgis à 72 ans, sa vie a été conforme à ce qu'en attendaient ses parents. Son père travaillait dans une banque, il a fait de même. Jusqu'à la retraite, sa vie a était ponctuée par son travail à la banque, sa famille, les invitations de ses collègues de bureau. Un quotidien sans histoire, des tâches utiles et rassurantes.

La retraite est un véritable bouleversement pour cet homme qui se retrouve face à lui-même. Les journées sont longues, il faut les remplir mais il n'y a pas que ça, son cerveau aussi s'est vidé de sa substance, de toutes les pensées qui le rattachaient à ses tâches quotidiennes. Paul Sturgis est un homme fortuné et en bonne santé pourtant il est seul. Sa solitude croit de jour en jour. Il repense à sa vie passée, ses occupations professionnelles, ses amours de jeunesse et surtout à Sarah qui n'avait pas voulu se marier avec lui car elle le trouvait trop gentil, trop prévisible. Paul Sturgis fait des efforts et tente de surmonter cette crise existentielle. Il rencontre Vicky sur son chemin, une femme tout juste divorcée en quête d'un emploi et d'un appartement et qui vit en attendant d'expédients. Au début de leur rencontre, cette femme l'amusait, mais son audace à vivre au jour le jour le désoriente complètement, il va la fuir. Il va aussi revoir Sarah, cet  ancien amour de jeunesse mais la vieillesse a posé son véto sur une possible aventure. La solitude est un des fléaux de nos sociétés modernes et Paul Sturgis n'a pas fini de réfléchir, de se questionner, de se torturer et de se battre pour exister de nouveau dans le cœur des autres. Mais peut-on changer sa manière de vivre à 72 ans ?

Mon avis : J'ai un peu moins apprécié ce dernier roman, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, les réflexions de Paul Stugis deviennent à la longue un peu ennuyeuses, même si le thème du roman est lui très intéressant.

Mais j'ai vraiment beaucoup aimé beaucoup d'autres titres d'Anita Brookner dont je présente quelques 1ère de couvertures ici.

 

Un autre article très intéressant sur ce livre chez Enfin livre

Dolly   Ls-visiteurs-de-l-ete.jpg

Hotel-du-lac.jpgFêlures

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Les hauts de Hurlevent

Publié le par Nina

2011-02-20 livre fin

écrit par Emily Brontë

Coffret édité par les éditions LGF : édition 2009 / 413 pages

Ces  coffrets qui contiennent un livre et un marque-page

sont de beaux petits cadeaux pour les amoureux des livres.

une belle initiative de cette maison d'édition

que l'on trouve le plus souvent en librairie à Noël.

Sur le marque-page on peut lire une phrase du roman :

marque-page-001.jpg

Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime : et cela, non parce qu'il est beau, Nelly, mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis  : Emily Brontë

Les Hauts de Hurlevent : d’autres traductions françaises du titre existent :

Haute Plaine, Hurlevent, Les Hauteurs tourmentées, Hurlevent des Monts,  Les Hauts des tempêtes etc.)

Titre original : Wuthering Heights est l’unique roman d'Emily Brontë, publié pour la première fois en 1847 sous le   pseudonyme d’Ellis Bell. Il est cité par William Somerset Maugham en 1954 dans son essai Ten Novels and their authors (Dix romans et leurs auteurs) parmi les dix plus grands romans. (Source Wikipedia)

Ce roman choque certains lecteurs de l’époque, notamment par le manque de respect pour les conventions morales, ainsi que par la noirceur de ses personnages et des situations. Il intrigue la critique qui, si elle n’est pas toujours hostile, n’en reste pas moins décontenancée devant la violence de certaines scènes. (Source Wikipedia)

Les hauts de hurlevent

Ce roman  : un trésor trouvé par hasard dans un vide grenier !!

 traduction nouvelle et intégrale de Gaston Baccara

aux éditions "La Boétie" 1947 : 406 pages

Les hauts de hurlevent est bien  le roman d'amour le plus noir 

de la littérature romantique du 19ème siècle. 

mais le plus extraordinaire dans cette histoire,

c'est l'incroyable personnalité de son l'auteur. 

 

Emilybronte_retouche.jpg

 

Pour une information complète sur l'auteur : ICI

Emily Jane Brontë est née le 30 juillet 1818 à Thornton, elle vécu et mourut le 19 décembre 1848 à Haworth.  Poétesse et romancière britanique, sœur de Charlotte Brontë et d'Anne Brontë  elle a écrit roman :  Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) qui est  son unique roman. Il  est considéré comme un classique de la littérature anglaise. 

Emily Brontë écrivit par ailleurs de nombreux poèmes de grande qualité, dont une part importante a été écrite dans le cadre du cycle de Gondal (monde imaginaire et littéraire créait par les enfants Brontë). (Source Wikipedia)

Remarquable pour la densité de son écriture et pour un romantisme très personnel influencé par le romantisme allemand, ce roman a souvent été comparé à une tragédie grecque ou shakespearienne pour son intensité. Mais la construction innovatrice du roman rend perplexes les critiques et la véritable reconnaissance sera tardive. Le génie d'Emily Brontë ne sera clairement reconnu qu'à partir de la fin du XIXe siècle.(Source Wikipedia)

Emily Brontë nous démontre avec ce roman que la force de l'imagination, et sa très grande culture littéraire ont permis  de  dépasser toutes les expériences de la vie et créer un chef d'œuvre littéraire mondialement connu.

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La lande autour de Haworth-village

Photo extraite du blog de Louise Sanfaçon une véritable passionnée de l'histoire des soeurs Brontë, je vous invite à visiter le blog  ICI

Les hauts de Hurlevent  

Les hauts de Hurlevent un domaine isolé et battu par les vents du nord mais merveilleusement fleuri par la  lande de bruyère.  Le maitre du domaine, Mr Earnshaw rentre de voyage en pensant peut-être qu'il a fait une bonne action en sauvant de la misère le petit garçon abandonné qu'il ramène chez lui. Pas de psy à l'époque pour expliquer que ce beau geste ne peut pas être compris de la même manière par ses enfants. Catherine et Hindley  vont rejeter avec violence le jeune orphelin qui se nomme Heatcliff.

Ils ne se doutent pas que le domaine de Hurlevent va être associé à ce prénom : Heatcliff . Et qu'il va résonner d'une façon bien lugubre sur toute le comté. 

Pour le moment Heatcliff n'a que six ans, et son intégration dans sa nouvelle famille va se faire grâce à  Cathy  qui va oublier sa rancoeur. Le jeune orphelin va devenir son complice et son partenaire de jeu. Leur personnalité se complètent à merveille.  ils  sont tous les deux épris de liberté toujours à la recherche d'aventures extraordinaires au milieu de la lande.

Le malheur va s'abattre sur le domaine à la mort de Mr Earnshaw. Hindley va devenir le maitre des lieux. Il va surtout pouvoir montrer sa jalousie au grand jour à Heatcliff. C'est la fin de l'insouciance pour Cathy et Heatcliff qui vont devoir lutter pour éviter les coups et les colères du nouveau maitre.

Tout se dégrade au domaine de Hurlevent mais le lien entre Cathy et Heatcliff se renforce chaque jour, les deux enfants s'aiment. Pourtant,  Heatcliff va apprendre que Cathy le considère malgré tout comme un être d'une classe inférieure et qu'elle ne se mariera jamais avec lui. 

La cruauté de ce verdict va rendre Heatcliff fou de douleur. Sa vengeance sera terrible. Heatcliff privé de son amour va devenir  un homme sauvage et cruel. 

La fin du roman laisse heureusement pointé une lueur d'espoir.

L'histoire dit aussi l'on peut voir dans la lande de bruyère les fantômes de Cathy et de Heatcliff réunis enfin et pour toujours.

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Pour plus d'informations sur le roman ICI

Et pour une visite de la maison des soeurs Brontë et du village Haworth le blog de Louis Sanfaçon ICI

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Les amants de la mer rouge

Publié le par Nina

 

 



Edition Flammarion : 2009 - 310 pages

Ce roman commence un peu comme le film « Pars, vis et deviens ». Le héros du livre, Nasser, vit dans un camp de réfugiés avec sa mère et son petit frère au Soudan dans le village d’Erythrée.  Les conditions inhumaines de leur vie font que la mère décide de confier ses enfants à leur oncle qui vit à Djeddah en Arabie Saoudite.

Cette mère espère une vie meilleure pour ses enfants mais Nasser restera  à jamais déchiré par cette décision. Il lui faudra de plus s’intégrer à ce pays où règne une dictature religieuse, et où les  immigrés payent très chers leur permis de séjour. L’oncle de Nasser est un homme sans scrupule qui enverra le petit Nasser comme paiement en nature à l’homme qui renouvelle les visas.  Peu à peu au fil des pages avec Nasser comme témoin et guide, on découvre un pays en proie à la terreur grâce à une police  religieuse qui surveille, arrête, et condamne sur la place publique tous les « mauvais musulmans ». Ce pays voile et enferme les  femmes, exploite la pauvreté,  encourage la délation, l’hypocrisie, le chantage, ferme les yeux sur différents trafics, sur une prostitution enfantine et une « homosexualité de compensation » qui est une forme de sexualité vécue avant le mariage puisque les femmes sont inaccessibles. Un véritable cauchemar au quotidien ! Alors comment vivre une histoire d’amour dans un pays comme celui-ci ?  Nasser nous dévoile  toutes les astuces qu’il a imaginées pour rencontrer Fiore. Par exemple, comme leur histoire d’amour était rigoureusement interdite, pour communiquer entre eux dans la rue, Nasser  qui ne pouvait reconnaitre  Fiore,  puisque les femmes en Arabie saoudite sont vêtues d’une « Abaya » qui est une longue et ample robe noire, et bien la jeune femme  portait tout simplement une paire de chaussures roses. Une chance que cette petite touche de couleur était apparemment  permise !  

Ce livre est un premier roman, ce qui explique peut-être que le style n’est pas encore très affirmé,  il y a aussi au début beaucoup de longueurs qui m’ont un peu ennuyée,  mais peu à peu le texte prend  de l’ampleur, les personnages deviennent très attachants et  ces destins, brisés par la folie des intégristes, bouleversants.  Je suis donc allée jusqu’au bout de ma lecture avec plaisir.

 Cette histoire est peut-être en partie celle de l’auteur car on peut lire en 4ème de couverture un peu de sa biographie. J’espère qu’il y aura une suite à ce roman,  parce que ces deux amants n’ont malheureusement pas droit à une fin très happy-end.


Femme en "Abaya" 

 Ce roman m'a été offert par Chez les filles que je remercie ainsi que les éditions Flammarion.
 
D'autres avis : Sylire  ,  Keisha

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La recluse de Wildfell Hall

Publié le par Nina

Anne Brontë






















Les éditions Phébus ont décidé de rééditer ce roman dont la 1ère édition parait à Londres en Juin 1848, signé sous le nom d’Acton Bell. Ce livre a connu à l’époque beaucoup de succès presque autant que Jane Eyre paru en 1847 sous le pseudonyme de Curter Bell. 

La recluse de Wildfell Hall est le second et le dernier roman d’Anne Brontë.

 

On est vite conquis par l’histoire d’Hélène, la nouvelle locataire du château de Widfell Hall qui vit recluse avec son jeune fils. Cette belle et mystérieuse femme est peintre et vend ses toiles pour vivre. La situation sociale de la jeune femme est très atypique pour l’époque, la communauté villageoise ne conçoit  pas cette façon de vivre et  va alimenter les rumeurs les plus folles à son sujet. Quel est le drame que cache Hélène derrière les grilles de son château ?

 

Anne Brontë a fait un très grand travail d’écriture, chaque situation et chaque personnage sont décrits avec beaucoup de recherche et de minutie, ce roman aborde avec beaucoup de réalisme les principes de la société victorienne qui ne laissait à l’époque aucune existence légale aux femmes mariées mais de plus aucun bien et aucun droit sur leurs enfants. C’est pour cela que ce livre est considéré comme l’un des tout premiers romans féministes. 

 

On retrouve les mêmes thèmes que dans le roman de sa sœur Emily « les hauts de hurlevent » : alcoolisme, violence masculine, corruption de l’enfance…Mais Anne Brontë en rajoutant  une violente critique sociale de la société victorienne devra faire face à la virulence des critiques à la parution du livre en août 1848.

 

J’ai aimé ce roman ou plutôt les idées et l’ambiance romanesque très « 19ème «  qui s’en dégagent, mais malheureusement l’auteur a trop forcé sur la situation misérable de l’héroïne à travers son journal où elle raconte sa vie, ces 250 pages deviennent vite ennuyeuses et  alourdissent le roman considérablement. 

 

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Le treizième conte

Publié le par Nina

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Le treizième conte

Diane Setterfield -  Edition Plon



 

L’auteur s’est inspiré  des romans populaires du 19ème siècle, et surtout ceux des « sœurs Brontë » pour écrire ce livre. 

 

L’héroïne du roman « Margaret Léa » travaille dans la librairie de son père, qui est un spécialiste des livres anciens.

La description de cette librairie nous laisse rêveur !

(…) Le magasin est le cœur même de l’affaire. C’est un dépôt de livres, un lieu sûr pour tous ces volumes, écrits à une époque avec tant d’amour, et qui aujourd’hui ne semblent plus intéresser personne.

Et c’est un lieu où lire A pour Austen, B pour Brontë, C pour Charles et D pour Dickens. C’est ici que j’ai appris l’alphabet.

(…) De plus en plus, je me surprenais à déambuler dans les rayons du deuxième étage.

Romans du XIXème siècle, biographies, autobiographies, mémoires, journaux et lettres (…)

Margaret Léa écrit aussi des essais biographiques sur certains personnages mineurs de l’histoire littéraire.

(…)J’aime exhumer les vies enfouies dans des journaux intimes qui entendent sur des rayons depuis cent ans et plus sans jamais avoir été ouverts (…)

C’est pour cette raison qu’un jour Margaret reçoit la lettre d’un auteur à succès  «Vida Winter » qui souhaite lui raconter sa vie afin que la jeune femme écrive sa biographie officielle. 

Et c’est là que l’aventure commence.

Les mystères, les non-dits, les secrets hantent cette famille comme des fantômes, et Margaret en biographe sérieuse va devoir mener sa propre enquête pour comprendre et révéler la terrible vérité.

Des romans vont jalonner cette histoire comme des pistes à suivre et un livre en particulier va retenir l’attention tout au long du roman : « Jane Eyre » et son étrange univers.


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(…) Jane Eyre le livre qui ne cesse de disparaître et de réapparaître dans l’histoire, comme un fil d’argent dans une tapisserie (…).

Et bien sur Margaret va être aidée par un fin limier : le chat Shadow !

J'ai beaucoup aimé ce livre j'y ai retrouvé mes lectures d'adolescente. 
Par contre,  mais je ne suis pas du tout d'accord avec la 4 ème de couverture qui dit que l'auteur s'est inspiré du livre  : Rebecca de Daphné du Maurier.

C'est plutôt  "les hauts du Hurlevent" qui nous parlent d'amours interdits,  de folie,  de violence et d'enfants victimes du mal-être des adultes tout comme dans "le treisième conte".

Si vous voulez un autre avis c'est ICI

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Orgueil et préjugés

Publié le par Nina

 

  Jane Austen / Edition 10/18

 

 

Ce roman  est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen et c’est aussi un chef d’œuvre de la littérature anglaise, il est paru en 1813.

 Ce livre n'est pas uniquement une merveilleuse histoire d’amour, c’est aussi une véritable étude de mœurs de l’époque.  

 

  Dans ce roman au féminisme prémonitoire, Jane Austen recrée avec une précision diabolique et un humour ravageur la vie de ces provinciaux anglais aisés au milieu desquels elle évoluait et qu'elle connaissait si bien. L’auteur a aussi un réel don d’observation sur ces petites communautés rurales où promenades dans la campagne, ragots, snobisme, et amitiés constituent la plus grande partie de la vie de tous les jours. Elle nous décrit aussi cette société où pour les jeunes filles bien élevées de cette  époque, seul le mariage permet d’obtenir une position sociale convenable. On retrouve cette obsession du mariage au centre de toute l’œuvre de Jane Austen. L’auteur dénonce aussi avec une grande finesse l’erreur de juger les gens sur une première impression.

 

Publié dans Littérature anglaise

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