Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Bouddha blanc

Publié le par Nina

 

Japon-1.JPG.

 

Le bouddha blanc

Edition Gallimard en collection Folio : 286 pages / 2001

Prix Fémina étranger en 1999

 

Photo0907

Hitonari Tsuji en dédicace pendant le salon du livre.

Hitonari Tsuji :
"J'aspire à une littérature qui soit philosophique" "Je pense qu'il y a quelque chose comme le diable au fond de chaque homme".

Hitonari-Tsuji.jpg

Lauréat 1999 du prix Fémina étranger pour Le Bouddha blanc, Tsuji Hitonari, romancier mais aussi poète, réalisateur, photographe et chanteur de rock, incarne au Japon une certaine idée de la modernité artistique. (info sur le site : shunkin.net) d'autres infos sur le site "la littérature japonaise" mais aussi sur son site officiel en japonais et en anglais ICI

Hitonari Tsuji a participé à une conférence sur le thème : Rock, cinéma et littérature pendant le salon du livre le vendredi 16 mars à 15h avec l'écrivain Masahiko Shimada.
Le bouddha blanc
Ce roman fait partie de mes coups de coeur, je le conseille à tous ceux qui veulent découvrir la culture japonaise, parce que cette histoire qui raconte la vie du père de l'auteur révèle avec beaucoup d'authencité la vie quotidienne des japonais sur la petite île d'Ôno qui se situe au sud de l'archipel japonais.

Ce roman est profondément spirituel, le personnage principal Minoru est confronté dès son plus jeune âge a des images étranges qui lui inspirent des notions de déjà-vus. Son père lui explique que c'est peut-être des évènements de ses vies antérieures qu'il revit, mais il y  a aussi l'apparition d'un bouddha blanc à l'aspect serein et réconfortant qui vient à lui à des périodes graves de son existence. Même si Minoru ressemble à tous les garçons de son âge, cette sensibilité à ressentir un au-delà possible va le confronter très tôt à un questionnement sur  les mystères de la vie et de la mort. La disparition tragique de son frère Ishitarô, sa troublante découverte de l'amour avec la belle Otawa, les jeux parfois pervers de ses copains, le travail de son père comme armurier du gouvernement, sa vie de famille et celle de tous les habitants de l'île vont conduire Minoru à s'interroger sur le rôle des êtres humains sur la terre et sur leur mystérieuse disparition après leur mort. Que se passe t-il après ? A l'âge adulte, Minaru va reprendre l'armurerie de son père, et accomplira chaque tâche, vivra chaque évènement de sa vie avec courage et loyauté mais avec un  questionnement toujours plus affiné sur ses propres actes qui sont souvent en contradiction avec ses pensées, comme de faire la guerre pour défendre son pays alors qu'il est non-violent, de réparer et fabriquer des armes avec la conscience qu'elles vont servir à tuer. Ses pensées personnelles confrontées aux obligations du monde extérieur souvent différentes lui posent des problèmes de conscience qu'il ira confier à l'abbé du temple.

Le magistral projet de construire un bouddha pour réunir tous les ossements et les cendres des morts de l'île signera le dernier acte de la vie de Minoru. Une vie simple mais remplie de mansuétude.

Extrait de : "le bouddha blanc" :

« Tu as entendu parler de la métempsycose ?

-  Métempsycose ?
-  C’est l’abbé du temple d’Ôtakuma qui m’en a parlé, ça veut dire quand un homme meurt, son âme, elle, ne meurt pas, elle emprunte simplement un nouveau corps, selon certaines règles.
-  Ça me dit quelque chose.
-  Ainsi, l’âme ne meurt jamais, elle voyage seulement de corps en corps.
-  Je vois, fit Minoru en hochant la tête.
-  Si, au moment où elle se réincarne, l’âme a encore des souvenirs de ce qu’elle a expérimenté dans son corps précédent, ce n’est guère étonnant que surviennent des sensations de déjà-vus. »

Blog

Un blog très japonais et très intéressant qui parle de ce livre : Ici

 

Publié dans Littérature japonaise

Partager cet article
Repost0

Le chaudron

Publié le par Nina

ChallengeDragonFeu

 

Challenge dragon 2012 organisé par "la culture se partage"

 

Le chaudron

 

Edité par Actes sud / 2008 : 123 pages

 

Kiyoko Murata est née en 1945 à Yahata au nord de l'île de Kyushu. En 1975, elle reçoit le prix du Festival des arts de Kyushu pour La Voix de l'eau et décide alors de se consacrer exclusivement à l'écriture. (extrait de http://www.shunkin.net/ le site de la littérature japonaise)

Kiyoko Murata a obtenu le fameux prix Akutagawa (équivalent de notre prix Goncoucourt) pour le livre "Le Chaudron"

 

Cette histoire se passe dans les années 80. Nae Hanayama est une vieille femme de 80 ans qui accueille ses quatre petits enfants pendant les vacances.

Une mystérieuse lettre venant d'Hawaii va perturber la famille. Un certain Clark se présentant comme son neveu, demande à Nae de venir en urgence au chevet de son père Suzujiro Haruno qui est mourant. La grand-mère n'a pas l'air très contente de revoir son frère dont elle n'a jamais parlé. Les parents décident de se rendre au chevet du mourant et laissent les enfants toutes les vacances avec leur aïeule.

C'est au rythme lent de la vie à la campagne que ces quatre adolescents vont vivre leurs vacances auprès de leur grand-mère qui semble si vieille, si petite et fragile qu'ils n'osent pas lui dire qu'elle cuisine horriblement mal. C'est Tami qui va prendre l'initiative de s'installer à la cuisine à la place de la grand-mère. Elle va chaque jour au jardin cueillir de quoi faire les repas de toute la famille, puis confectionner des plats dans le grand chaudron comme autrefois. 

Le rythme de ces vacances est lent. On prend le temps de cuisiner, de manger et de se promener. C'est une ambiance propice pour interroger cette grand-mère sur l' histoire familiale. Et c'est ainsi que la vieille dame  va transmettre peu à peu l'arbre généalogique mais aussi divulguer à demi-mot des secrets de famille dont un concerne directement la jeune Tami.

Le chaudron est un roman qui peut donner un effet de manque, parce que rien n'est vraiment dévoilé dans cette histoire. Cette grand-mère est un parfait exemple de pudeur et de sobriété "à la japonaise". Ce peuple ne parle pas de ses sentiments comme on le fait en occident, ce qui donne une ambiance très exotique et beaucoup de charme à ce roman. 

D'autres avis :  celui de Cachou m'a beaucoup plus.

Le Chaudron a été adapté au cinéma par Akira Kurosawa sous le titre : Rhapsodie en août.

Film.jpg

avec Richard Gere et Sachiko Murase

Blog

Publié dans Littérature japonaise

Partager cet article
Repost0

Si vous preniez de mes nouvelles : le démon d'Emma

Publié le par Nina

 

v_book_1461.jpg

Recueil de nouvelles : éditions Glyphe / 2012

L'Ivre p.11

Le corail noir p.27

Le démon d'Emma p.47

Le foulard p.121

Mortes à venise p.141

Ce recueil de nouvelles a reçu le prix "Cesare Pavese 2011.

 

"Le démon d'Emma" est une nouvelle influencée par le roman de Gustave Flaubert : "Madame Bovary".

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui offre un angle intéressant à l'intertextualité.

En effet, l'auteur met en scène Gustave Flaubert au prise avec sa célèbre héroïne : Emma Bovary.

L'histoire :

Il est 18 heures, la nuit tombe sur le hameau de Croisset situé dans la campagne de Rouen. Dans une maison au bord de la Seine, Gustave Flaubert est en train d'écrire un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature française mais ça il ne le sait pas encore. Pour le moment, il travaille avec peine, son Emma Bovary doit mourir. Il en a décidé ainsi. Le feu crépite dans la cheminée, Félicité sa célèbre servante prépare le souper pendant que l'écrivain fini d'écrire le passage qui va clore le destin de son héroïne : Emma vient de plonger sa main dans le bocal d'arsenic et d'en avaler une poignée. Soudain, il se passe quelque chose d'étrange dans le salon, Gustave Flaubert ne se sent pas très bien quand tout à coup, une voix surgit de nulle part et lui dit  "vous ne vous en sortirez pas comme ça". Gustave Flaubert pense qu'il est victime de la fatigue et de l'abus absinthe. la voix reprend de nouveau et se présente à son créateur : "c'est moi, Emma". Une discussion va s'engager entre Gustave Flaubert et son héroïne qui n'a pas envie de mourir.

Gustave Flaubert ne s'attendait pas à  pareil chose : la révolte de son héroïne !

Marc Magro décrit avec beaucoup d'originalité et d'humour un écrivain au prise avec son roman et ses personnages. On sait que le pouvoir de la création peut conduire à la folie et cette nouvelle met en scène un écrivain dont l'oeuvre devient diabolique, incontrôlable.   

Marc Magro a étudié en détail le roman et la vie de Gustave Flaubert, c'est peut-être ce qui lui a donné envie d'écrire cette histoire, parce que l'on apprend en lisant ce livre, tous les problèmes engendrés par la parution de Madame Bovary. Gustave Flaubert a été mise en procès et la lecture de son roman interdite par l'église.

A la demande de George et de Sharon, je remplis le questionnaire du challenge qui permet de mieux comprendre l'intertextualité de ce roman avec celui de Gustave Flaubert et donc sa place dans le challenge.

  • La référence au roman/auteur/personnage apporte-t-elle réellement un intérêt au roman ?

      Oui elle apporte un intérêt essentiel au roman, qui n'aurait pas lieu d'être sans cette référence. 

  • Comment prend corps la référence au roman/auteur/personnage ? (est-ce juste un roman/auteur/personnage évoqué dans une conversation littéraire, ou le roman/auteur/personnage intervient-il dans le roman?)

    La référence à Madame Bovary est dans la nouvelle, parce que Gustave Flaubert dans cette nouvelle est le personnage principal qui est en train d'écrire le roman "Madame Bovary", de plus Emma qui est le personnage principal du roman devient aussi un personnage dans la nouvelle de Marc magro, car elle parle et se révolte contre Gustave Flaubert.

  • L’auteur d’influence est-il un personnage de l’intrigue ?  oui

  • S’il s’agit d’un personnage d’influence, est-il rendu fidèlement ?

       Oui Gustave Flaubert est rendu fidèlement. On retrouve des détails qui font référence à son œuvre et à sa  biographie et au procès dont il a été victime à la parution de son livre. 

 

J'ai découvert ce livre au salon du livre de Limoges.

Photo0937.jpgC'est le challenge "romans sous influence" qui m'a permis de rencontrer cet auteur et de pouvoir discuter avec lui. J'ai noté aussi sa série influencée par Jules Verne.

97823528507799782352850595.gifLe-serment-de-Jules.jpg

Partager cet article
Repost0

Lettre à Zohra D.

Publié le par Nina

images-copie-1.jpg

coeur-20_9_.gifEdition Flammarion : 102 pages / 2012

 

Il y a des livres dont on se souvient toute sa vie, parce qu'ils sont porteurs d'une émotion particulière, parce qu'ils témoignent d'un fait réel inacceptable qui nous concerne tous. Ces livres marquent à jamais notre conscience. Ils sont là pour nous rappeler la violence des hommes.

Lettre à Zohra D. fait partie des livres que je n'oublierais jamais, comme le journal d'Anne Franck. Ces deux livres donnent la parole aux victimes innocentes de la guerre : les enfants.

Zohra Drif est la terroriste algérienne qui a posé une bombe à Alger dans le Milk bar le 30 septembre 1956. Danielle Michel-Chich alors âgée de 5 ans est dans ce bar en compagnie de sa grand-mère pour y déguster une glace. La bombe explose et la vie de cette petite fille ne sera plus jamais la même. L'enfant perd sa jambe gauche et sa grand-mère.

Danielle maintenant âgée de 60 ans décide d'écrire à Zohra une longue lettre.

Pour moi, la route a été longue, parfois tortueuse, en tout cas intense. Pour courir sans tomber, sans se cogner la tête, il vaut mieux éviter de regarder en arrière et aller de l'avant. Ce que j'ai toujours fait. Aujourd'hui, j'ai décidé de raconter ce j'ai fait de ce que vous m'avez fait.

Vous êtes madame la destinataire de cette lettre. (Extrait de la page 12).

Cette lettre est une véritable leçon de vie parce que Danielle Michel-Chich n'a jamais voulu se considérer comme une victime et a appris à vivre avec une prothèse pour remplacer sa jambe gauche, sans se plaindre.

Danielle Michel-Chich explique qu'elle a été triplement victime : elle a perdu sa grand-mère et sa jambe et ses parents vivent difficilement cette épreuve, elle fait en sorte de ne pas leur infliger de douleur supplémentaire  en se plaignant. 

Cette lettre s'adresse à Zohra Drif sans jamais l'accuser. Cette femme avait des raisons de ne pas être d'accord avec la politique en place et l'occupation de son pays par les français. Danièle Michel-Chif raconte à cette femme comment cette bombe a transformé sa vie et sa lutte quotidienne pour mener malgré tout une vie normale. Elle raconte avec beaucoup d'humour la difficulté de grandir comme les autres enfants de son âge, avec ce corps déséquilibré qui lui occasionne de nombreuses chutes et des factures multiples. Accepter d'avoir un corps différent c'est  aussi être différente par l'habillement. A son époque, toutes les filles sont en jupe, elle est la seule à porter des pantalons pour cacher sa prothèse. Elle explique la difficulté de grandir sous le regard apitoyé de son entourage. Cette jambe manquante est en permanence présente pour lui rappeler cette horrible journée et la mort de sa grand-mère, ce qui l'amène à penser systématiquement à Zohra Drif.

Une lettre poignante, qui permet de voir à quel point Danièle Michel-Chif a réfléchi, travaillé sur elle, sur ses émotions, son ressenti, pour nous transmettre une réflexion aussi fine et intelligente de cette douloureuse expérience. Cette lettre est un plaidoyer pour la paix et la non-violence. On sort grandi de cette lecture. Cette lettre suffit à expliquer la folie des hommes. Ce livre devrait être lu et étudié dans tous les collèges et lycées au même titre que "le journal d'Anne Franck".

Je remercie Christian Sauvage et les Editions Flammarion pour l'envoi de ce livre. Je félicite Danièle Michel-Chif pour avoir eu le courage de publier cette lettre, car nous dit-elle, ce fut une véritable épreuve de l'écrire.

livre-1-001.jpg

 

Dans les années 1950 et 1960 les pantalons étaient réservés aux garçons. Les petites filles étaient en robe, ce qui les obligeait à se tenir comme des petites filles. Cette tenue me mettait dans une case unique, celle de la fille pas comme les autres qu'il fallait traiter comme les autres. (extrait de la page 32)

Partager cet article
Repost0

le roseau révolté

Publié le par Nina

0c2bb9a7b9fdb8c010caa8bebbbe27fa.jpg

Edité par Actes Sud en 1988

ce court récit de 70 pages a été écrit en 1958

 

De tous les romans que j'ai lus de cette auteure, celui-ci est mon préféré.

Ce roman est incroyablement moderne pour l'époque, parce que aborder le thème de la liberté de la façon dont Nina Berberova la conçoit peut encore nous apporter une source de réflexions.

La notion de liberté selon Nina Berberova :

Depuis ma prime jeunesse, je pensais que chacun, en ce monde, a son no man's land, où il est son propre maître. Il y a l'existence apparente, et puis l'autre, inconnue de tous, qui nous appartient sans réserve. Cela ne veut pas dire que l'une est morale et l'autre pas, ou l'une permise, l'autre interdite. Simplement chaque homme, de temps à autre, échappe à tout contrôle, vit dans la liberté et le mystère, seul ou avec quelqu'un, une heure par jour, ou un soir par semaine, ou un jour par mois. Et cette existence secrète et libre se poursuit d'une soirée ou d'une journée à l'autre, et les heures continue à se suivre, l'une l'autre.

De telles heures ajoutent quelque chose à son existence visible. A moins qu'elles n'aient leur signification propre. Elles peuvent être joie, nécessité ou habitude, en tout cas elles servent à gagner une ligne générale. (...)

Ils me font pitié, ceux qui, en dehors de leur salle de bain, ne sont jamais seuls.

Soit dit en passant, l'Inquisition ou l'Etat totalitaire ne sauraient admettre cette seconde existence qui échappe à leur contrôle.(...) (Extrait de la page 32 et 33)

L'histoire :

La guerre oblige deux amants à se séparer momentanément. Elle, russe exilée, reste à Paris et lui part pour la Suède son pays d'origine. A la fin des conflits, Convaincue de la solidité de leur amour, l'amante part à la recherche d'Einar son amant. Mais l'un des deux n'a pas su garder sa liberté intérieure, son intégrité, ses convictions.

Un roman intense ou chaque phrase est chargée d'émotion mais aussi d'un certain réalisme sur la peur et la lâcheté des êtres humains.

Biographie

Publié dans Littérature russe

Partager cet article
Repost0

le caveau de famille

Publié le par Nina

9782847201925FS

Edition Gaïa / 2011 : 237 pages

 

"Le caveau de famille" est la suite du roman "le mec de la tombe d'à côté" qui est un roman joyeux, pétillant d'intelligence et de drôleries.

Ce nouveau titre évoque encore la mort et on y retrouve les deux personnages fétiches du précédent livre : Désirée la bibliothécaire et  Benny le paysan.

Après leur rupture, Désirée vit seule et Benny s'est installé en ménage avec sa cousine Anita.

Désirée désire avoir un enfant. Elle préfère demander à Benny, son ancien amant, d'en être le géniteur.

Benny est toujours amoureux de Désirée. Il sait que la vie avec elle est impossible, ils sont trop différents mais il répond présent à son appel.

Le test est réussi !  Désirée et Benny vont devenir des parents. Ce bébé qui va naître leur donne envie de vivre ensemble et de fonder une famille.

C'est là que le roman devient très pertinent. Katarina Mazetti va décortiquer les relations de ce jeune couple qui pense que l'arrivée d'un enfant va faire d'eux, une famille unie. Oubliées les anciennes querelles sur leur différence. Maintenant, ils sont devenus une famille : tout va s'arranger.

L'auteur laisse la parole tour à tour à Benny et à Désirée. Ainsi on peut voir l'évolution des pensées de chacun au fur et à mesure que leur vie de couple s'installe.

Benny n'a pas changé : Il pense toujours que son métier d'agriculteur et la vie de la ferme sont les principales activités du couple. 

Désirée pour pouvoir fonder la famille de ses rêves fait des concessions et redouble d'efforts pour faire coïncider sa vie de famille, son métier et  l'indispensable participation aux travaux de la ferme.

Son métier de bibliothécaire sera toujours "dévalorisé" voire "sacrifié" au travail de la ferme et à la vie de famille.

En décrivant la vie quotidienne de Désiré et Benny, confrontée à  toutes les tâches quotidiennes qui incombent à tous les couples avec enfants, l'auteure analyse avec beaucoup de finesse l'inventaire des préjugés concernant le travail à la maison : les tâches ménagères et l'éducation des enfants sont considérées être des occupations subalternes. Elle met en évidence les idées reçues sur certains métiers considérés comme moins pénibles que d'autres. Dans ce roman, on compare le métier de bibliothécaire à celui d'agriculteur !

Qui va se sacrifier dans ce couple ?  qui va arrêter de travailler pour s'occuper du ménage et des enfants ? Qui va faire des concessions ? et qui va craquer en fin de compte...

Je vous laisse découvrir la fin de cette histoire, qui raconte comment une vie de couple peut devenir une vraie descente en enfer.

C'est une véritable analyse psychosociologique d'un couple "raté" que nous propose l'auteure en nous racontant cette histoire. L'amour est-il compatible avec une vie de couple réussie, la vie de famille engendre-t-elle systématiquement bonheur et sérénité ? Ce roman répond à ces questions en analysant toute la complexité de la vie conjugale. Un caveau familial est froid et triste, comme cette vie de famille. images-copie-3.jpg

Partager cet article
Repost0