Thibault Chaffotte redacteur7.yr@centrefrance.com
Enfin le point final d'une aventure de quatre ans. Depuis le 29 septembre, la société des Amis de Colette est officiellement la propriétaire de la maison natale de l'auteur. « Le
résultat de plusieurs années de mobilisation, puisque nous cherchions à acheter cette maison depuis 2007 (année de la mise en vente de la maison. NDLR) »,
rappelle Frédéric Maget, le président de l'association.
Prochaine étape :
la réhabilitation du lieu:
La mobilisation de nombreux acteurs autour de ce dossier a finalement débouché sur une issue favorable. « Il y a un an, nous n'étions même pas sûrs que la soirée de soutien au théâtre du
Châtelet, à Paris, marcherait. Alors qu'aujourd'hui, nous avons les clefs de la maison », s'enthousiasme Frédéric Maget. Le 9 novembre 2010, cette soirée, à laquelle avaient participé des
personnalités comme Juliette, Micheline Presle, Arielle Dombasle, Mathieu Amalric ou encore Carole Bouquet, avait permis de récolter plus de 100.000. Le conseil général et le conseil régional
ont ensuite mis la main à la poche et apporté 50.000 chacun. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a annoncé le versement d'une subvention de 100.000 le 13 septembre, lors de la
création du label « Maison des illustres », dont devrait logiquement bénéficier le bâtiment. « Pour ceux qui étaient sur le front, cela n'a pas été une partie de plaisir »,
se souvient Frédéric Maget. Au départ, l'initiative semblait vouée à l'échec. La maison était la propriété indivisible de trois personnes. Parmi elles, certaines avaient d'abord réclamé une
somme avoisinant les 2 millions d'euros.
« Il a fallu rencontrer les propriétaires, argumenter, négocier », détaille Frédéric Maget. En 2007, une agence immobilière et un notaire avaient évalué le bâtiment entre 300.000 et
350.000. La direction nationale d'intervention des domaines avait, pour sa part, jugé que la valeur de la maison était de 340.000. Alors à 300.000 (280.000 sans les frais de
notaire), les Amis de Colette, les collectivités et l'État s'en sortent plutôt bien.
Reste à financer les travaux de réhabilitation pour faire naître une vraie maison d'écrivain. « On va essayer de suivre le même modèle que pour l'achat », indique Frédéric Maget.
L'État devrait contribuer à travers l'inscription de la maison à l'inventaire des monuments historiques. Les Amis de Colette envisagent aussi de faire appel à du mécénat de compétences. Des
entreprises pourraient ainsi fournir de la main-d'oeuvre ou du matériel.
Bravo et merci à tous ceux qui ont travaillé pour que ce projet aboutisse un jour.

