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Marianne

Publié le par Nina



























Edition Pascal Galodé : 2008 - 123 pages

Marianne est le dernier roman achevé de  George Sand. Elle n’écrira que sept chapitres du dernier et mourut le 8 juin 1876.

Il est étonnant que ce roman n’ait jamais été réédité depuis sa première publication en 1877. Même pour le bicentenaire de sa naissance en 2004 « Marianne » n’est pas sorti de son oubli !!

Par contre les américains l’on traduit dans leur langue, jusqu’à aujourd’hui on pouvait lire ce roman en anglais mais pas dans sa version originale, amusant non !!!

Le mal est réparé depuis peu, les éditions Pascal Galodé ont publié ce roman cette année et c’est une excellente initiative, c’est un petit bijou très XIXème siècle !

 

Le thème de ce roman pourrait être une banale histoire de mariage arrangé comme c’était la coutume  à cette époque. Mais ce serait mal connaitre George Sand  qui signe avec « Marianne »   un magnifique sur la complexité des relations humaines. 
C’est un peu « l’élégance du hérisson » avant l’heure !!

 Les personnages de ce livre sont des gens discrets,  ils vivent à la campagne, leur existence est rythmée par le travail et la nature. Cette vie sobre et solitaire leur donne un aspect un peu farouche, sauvage. Pour bien les connaitre et les comprendre, il ne faut  pas porter de jugements hâtifs  et aller au delà de ces  apparences trompeuses.  On retrouve dans ce livre comme souvent dans l’œuvre de  George Sand,  la campagne et les coutumes paysannes de l’époque,  la confrontation entre l’univers des villes et celui de la campagne, mais aussi ce décor champêtre et de belles pages sur la botanique la passion de George Sand et de son fils.

 Un beau roman qui faisait défaut à notre patrimoine littéraire du XIXème.

 Un seul conseil : lisez le !! 


Publié dans George Sand

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Le sourire étrusque

Publié le par Nina























José Luis Sampredo-  Editions Métaillé - collection Suites - 318 pages


José Luis Sampredo est né en 1971 à Barcelone. Avec sept romans, il s’est imposé en Espagne comme un des plus grands écrivains contemporains.Ses textes sont tous chargés d’une fraternité et d’une humanité qui n’a d’égale que son souci de recomposer le monde. Le sourire étrusque s’est vendu en Espagne à 400 000 exemplaires.

  

 

 

 

 

 

façade de la villa Giulia - musée étrusque - Rome




Le gardien du musée étrusque de la villa Giulia surveille le comportement étrange d’un vieil homme assis sur un banc  qui semble hypnotisé par un sarcophage étrusque représentant un couple. Quand son fils vient le chercher, il a dû mal à sortir de sa contemplation. Dans la voiture qui les emmène à Milan, ce vieux paysan de la région de Calabre  raconte sa fascination pour ce couple d’étrusques,  son fils  pense que « la maladie lui affecte déjà le cerveau ».


Ce n’est pas un simple conflit de génération que ce livre raconte mais les bouleversements d’un  XXème siècle qui ont révolutionné la vie des gens à une vitesse incroyable. Quel est le lien  entre ce berger  calabrais qui a grandi dans une région très sauvage au milieu de ses troupeaux de chèvres dans la montagne,  qui a lutté  pour sa survie et celles de ses compatriotes pendant la  seconde guerre mondiale , et son fils Renato et sa belle-fille Andréa ? Ce couple de milanais est complètement en phase avec les idées du  monde moderne et quand ils sont obligés d’accueillir le vieux Roncore Salvatore gravement malade, qui doit subir des examens,  tout porte à croire que la cohabitation va être difficile. Mais grâce à son petit fils Bruno qui va être le lien avec ces deux générations, ce jeune grand-père va utiliser ses dernières forces pour mener un véritable combat pour se faire accepter et aimer de tous. L’étonnante personnalité du vieux berger attaché envers et contre tout  à ses  valeurs ancestrales  va réussir à souder  les membres de cette famille.
  

Ce livre nous expose avec beaucoup de délicatesse les difficultés de  la relation à l’autre et l’acceptation de  ses différences.
La rencontre avec « le  sourire étrusque »  guidera le vieux berger vers la sérénité, il lui sera d’une aide précieuse pour apprivoiser la mort et l’attendre en vivant intensément les derniers moments de sa vie.

On peut souligner les prouesses de l'écrivain, José Luis Sampredo nous offre un roman qui parle magnifiquement de l'Italie !!  
















Sarcophage des époux étrusques découvert à Cerveteri vers 520 av. J.C

Publié dans Littérature espagnole

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Une rencontre musicale et littéraire ! acte 3

Publié le par Nina

le concert de Magyd Cherfi

 






Les spectacles dans un centre culturel sont habituels, mais il est impossible de les banaliser, le jour du concert il y a  toujours une certaine effervescence, surtout quand les artistes sont connus.

 

Donc ce vendredi 4 avril il y a une certaine excitation  dans le centre culturel,  Magyd Cherfi  doit arriver vers 15h, je fais des allées et venues rapides de la bibliothèque à la salle de concert, j’aime bien saisir des moments, des images « hors public ».

J’ai donc pu saisir une image : Magyd Cherfi qui se dirigeait vers la scène. 
Des paroles : un de ses musiciens dire à mes collègues qu’il trouvait notre salle très bien. (En effet  on a une très belle salle de concert)

J’ai aussi assisté à l’installation des instruments et du magnifique décor oriental, écouté un peu les répétitions, mais tout ça très vite puisque ma place est dans la bibliothèque  !! 

Il est  20H30, le public est au rendez-vous, la salle est pleine, le concert peut  commencer.

Sympa le dessin sur le billet d'entrée !!

 

 

 














Un décor des milles et une nuit, une musique délicieusement orientale et très rythmée nous accueille, dés les premières notes on  a été conquis, Magyd Cherfi et ses musiciens  nous ont offert un voyage dans leur univers de mots et de sons très variés rock, jazz, arabe…  Un pur bonheur.

 

Magyd Cherfi chante des chansons engagées,  ses textes ressemblent à ses livres.  
Il nous a fait beaucoup rire, et même chanter !! L’ambiance était joyeuse, Magyd Cherfi et ses musiciens ont conquis le public.  








On peut écouter des extraits de ses titres sur son site officiel : Ici


A la fin du concert on pouvait acheter les livres et les cd. Mes 2 livres achetés j’ai attendu comme tout le monde la venue de Magyd Cherfi, malheureusement nous n’avons pas eu la chance de le rencontrer, le public s’est peu à peu dispersé. Mes collègues m’ont expliqué que ce n’était pas possible pour Magyd Cherfi de rencontrer son public car il avait un concert par soir, un rythme très fatiguant. 
  

Je suis allée discuter avec un collègue près de la scène en regardant l’impressionnant démontage qui suit toutes  fins de concerts. J’avais mes 2 livres, vu un superbe concert,  je me disais qu’il était bien temps de rentrer chez moi sans me décider à rentrer pour autant !!

Et puis soudain arrive devant nous Mr Magyd Cherfi qui cherchait la personne qui voulait le rencontrer. 
Alors là j’avoue que sous le coup de l’émotion  mes questions se sont littéralement envolées.  Après de brèves présentations, nous avons discuté surtout  de ses livres, je lui ai dit que je connaissais le chanteur Magyd Cherfi  grâce au groupe Zebda mais pas l’écrivain,  je lui ai demandé s’il était « un écrivain chanteur » il a répondu qu’il était  un écrivain qui aimait faire le clown sur scène !!  J’aime bien cette définition mais je rajoute que le clown est un excellent chanteur. Il écrira surement d’autres livres mais il n’est pas pressé même si son éditeur voudrait bien lui imposer des parutions plus régulières.

Je ne sais même plus si je lui ai dit que j’allais parler des ses livres sur mon blog !! Et j’avais évidemment d’autres questions à lui poser  qui me sont revenues plus tard  mais bien trop tard !!  

Le concert est fini et les artistes sont repartis,  mais il reste cette  photo souvenir  prise par ma collègue Marie-France pendant le repas après le concert.  Je n’y étais pas à ce repas  puisque nous ne travaillons pas dans le même service, ma place c’est à la bibliothèque !!  Ce qui  me fait penser à un refrain d’une chanson de Magyd Cherfi  «et ce qui va avec ma place et ce qui va avec…..» !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Magyd Cherfi : une rencontre littéraire Acte 2

Publié le par Nina


La Trempe 




































Magyd Cherfi : Edition Actes Sud - 163 pages - 2007

Ce livre est construit sur le même principe que « Livret de famille » sous  la forme de récits autobiographiques.

Le premier récit « la nuit de Zebda » se déroule dans le camion qui ramène le groupe  après un concert.  C’est la nuit, le silence  les enveloppe, ils sont  anéantis par le choc qu’ils viennent de subir. Peu à peu Magyd Cherfi nous dévoile les dernières heures passées dans une banlieue où ils devaient donner un concert.

Le spectacle a été annulé, le groupe s’est fait agresser dés la montée sur scène. Dans  ce camion qui les ramène à Toulouse c’est le désespoir.   

Ces quelques phrases extraites du livre :

Pourquoi des arabes s’attaquent-ils à d’autres arabes ? Des prolos à d’autres prolos.  Pourquoi brûle-t-on la voiture de son voisin plutôt que d’aller canarder celles des quartiers riches ? Pourquoi la violence pour la violence ? Pourquoi les déshérités de la terre ne s’unissent-ils pas ? Et d’où vient cette haine ? Pourquoi est-ce qu’ils ne sont pas à nos côtés ? Pourquoi est-ce qu’on a failli être lynchés ?  

Tout le long des récits,  Magyd Cherfi  nous invite à le suivre d’abord enfant dans sa cité. Il nous parle de sa famille avec  son personnage central : la mère.  Cette femme leur   vouait  un  immense amour qui les étouffait  et  avait une unique obsession, la réussite professionnelle de ses enfants,  mais  elle avait posé  la barre très  haute et ne comprenait pas qu’il était pratiquement impossible de l’atteindre.  

Magyd Cherfi nous raconte aussi la vie dans la cité, la relation avec les voisins, les jeux cruels des jeunes livrés à eux-mêmes, les coutumes respectées comme dans le pays d’origine, les mariages, les fêtes, sans oublier les filles  qui sont de parfaites inconnues pour ces garçons qui grandissent sans que les parents se soucient de leurs interrogations. Dans le récit « la crise » Magyd Cherfi  explique son appartenance à un monde qui cache ses sentiments alors que pour nous les démonstrations affectives sont banalisées et font parties de notre quotidien.   

Cette phrase me fait sourire :

Les français, ils ont mis des mots partout pour traduire la brûlure du cœur, la nostalgie du corps, la sueur de l’un sur la peau de l’autre, ils ont de l’alphabet à revendre…. tous ces livres, tous ces auteurs, ces bibliothèque farcies de l’explication de tout. (Extrait de « la crise »)

Le dernier récit « de l’identité nationale et de quelques beurs de droite… »  est un constat amer sur une politique d’ouverture qui met en avant de  nouveaux personnages politiques comme  Azzouz Bégag et Rachida  Dati…. »  Magyd Cherfi écrit :

Jamel  Debbouze a plus fait pour nos anciens soldats de France que ces deux là avec leur charge de fondamentaux républicains. (Extrait de «de l’identité nationale et de quelques beurs de droite… »)

 Voici ma conclusion une fois le livre refermé :

« la nuit de Zebda » et « de l’identité nationale et de quelques beurs de droite… »  racontent  l’histoire de deux  mondes qui vivent sur deux planètes différentes. Les autres récits racontent  l’histoire de gens qui souhaiteraient bien vivre comme tout le monde sur une planète qui s’appelle France.

 Bravo à Magyd Cherfi, Il faut une sacrée trempe pour écrire un  livre comme celui-là. 


Si vous voulez lire un article très documenté ce blog qui n' est malheureusement plus en service parle vraiment très bien de ce livre et de son auteur,  de plus j'y ai  appris que La trempe a eu le "Prix Marguerite Audoux" en 2007. 

Pour info j'ai trouvé sur Internet :

24/10/07) Le jury du prix Marguerite Audoux a attribué son prix 2007 à Magyd Cherfi pour son livre "La Trempe", paru en août chez Actes Sud.
Le Prix Marguerite Audoux récompense depuis une dizaine d’année, un ouvrage de langue française dont l’auteur peut être considéré comme proche de la personnalité de Marguerite Audoux. La qualité littéraire et le parcours de Magyd Cherfi, l’évocation de la vie familiale, son enfance et son quartier ont conquis le jury, notamment formé de Geneviève D¹Aubuisson, arrière-petite nièce de Marguerite Audoux.

Si vous voulez d'autres informations c'est ICI

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Magyd Cherfi : une rencontre littéraire Acte 1

Publié le par Nina

Magyd Cherfi, pour  ceux qui ne le connaissent pas, c'est l’ex-chanteur et parolier du groupe Zebda. Après 16 ans et une cinquantaine de chansons écrites et chantées pour  Zebda, Magyd Cherfi met fin à l’aventure et signe en mars 2004 son premier album solo : "la cité des étoiles" et ensuite le cd « pas en vivant avec son chien »
Le concert de Magyd Cherfi  était annoncé pour le vendredi 4 avril dans le centre culturel où je travaille.
 Mes collègues ont l’habitude de  présenter  les CD et l’affiche de chaque concert dans la bibliothèque, je ne m’en occupe pas puisque mon domaine c’est le roman adulte !

Mais cette fois-ci j’avais  un travail à faire moi aussi : acheter et présenter les 2 livres de  Magyd Cherfi.

Magyd Cherfi a écrit 2 livres ???   Etonnée (et un peu piquée, je l’avoue !) de ne pas être au courant de ces parutions,  je me suis précipitée à la librairie pour les acheter, ouf il les avait, quelle chance à 4 jours du concert !!!

 j’ai commencé par lire « livret de famille » paru en 2004.  

 

 

Livret de famille : Actes sud - 71 pages

Des livres qui parlent de l’immigration et de la vie dans les banlieues, il y en a beaucoup le thème est à la mode, Mais celui  de Magyd Cherfi  est différent, ce n’est ni un roman ni un essai  mais une suite de courts récits autobiographiques.

Dans ce premier livre Magyd Cherfi  nous livre avec beaucoup de finesse et de franchise son  histoire de fils d’immigré dans la  cité des Izards, aux Minimes, dans les quartiers nord de Toulouse, mais aussi ses réflexions, ses souvenirs, ses colères,  sur notre société, la politique, le sport, sa ville Toulouse, l’usine AZF…..

 J’ai vraiment apprécié la richesse de l’écriture,  le mélange de prose et de poésie  rythme les textes et donne un tempo intéressant pour une lecture à haute voix, mais ne vous y trompez pas  ces récits sont du vitriol, la vérité y est crue et glacée.

 Il y a beaucoup de force et de maturité dans l’écriture de Magyd Cherfi  et cette expérience donne à ces récits une certaine dimension  philosophique qui  nous invite  à réfléchir sans détour à ce douloureux problème qui porte les mots : immigration, intégration, banlieue……ces mots  que les gouvernements successifs  traînent comme des boulets  sans jamais rien régler.  

 Le premier récit « Ecrire » sert d’introduction et donne la couleur et le ton des suivants, voici quelques  phrases qui m’ont donnée envie de continuer la lecture :

Je n’ai pas voulu écrire pour convaincre. Lassé d’articuler le bon verbe à sa place, lassé de tout polir pour intégrer les murs, de tout enguirlander pour  être près du feu. J’ai pas voulu finir comme un arbre  aux cent boules près de la cheminée, déraciné des sols près de la cheminée (Ecrire Extrait de : Livret de famille)

(…) J’ai pas voulu répéter ce que je suis et qui n’est pas ce qui paraît. J’ai juste eu besoin de tremper mes larmes dans l’acide à cause de tout ce qui me manque à mon bonheur. Le compte n’y est pas.(Ecrire Extrait de : Livret de famille)

La phrase qui sert de conclusion au livre nous ramène à de douloureux souvenirs, mais je n'en dirais pas plus il faut lire ce livre.  

 



Pour les collectionneurs il y a un magnifique marque-page offert avec le livre.


A bientôt pour la suite de l'aventure !!
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Challenge Colette

Publié le par Nina




























Extrait de Photo de la couverture de Paris Match N° 281  Du 14 au 21 Aout 1954. (Colette s'en va)


Felice propose un « challenge Colette »

Un challenge consiste à lire les œuvres d’un écrivain et de faire un billet pour chaque livre lu.

Pour ce challenge il n’y a pas de date précise pour le commencer et le terminer, c’est un choix personnel.

Colette est mon auteur préféré, il m’est donc très difficile de refuser de participer à ce challenge !!

J’aime cet écrivain depuis très longtemps, après avoir lu ses œuvres je suis devenue collectionneuse de ses livres et de tout ce qui se rattache à sa vie.

J’aime son écriture qui parle magnifiquement de la vie, des gens et de la nature. Son style est clair et fluide comme l’eau d'un ruisseau qui coule au printemps.

 J’ai aussi une passion pour cette époque, les femmes commençaient à prendre leur destin en main et Colette en  faisait partie, elle a  osé défier une société qui n’admettait les femmes que mariées, elle a eu le courage de mener de front sa vie personnelle,  son métier d’écrivain, et sa carrière d’artiste, sans se soucier de l'hostilité de l'époque. Colette rend hommage aux femmes dans son œuvre qui comporte de très beaux portraits.

Si l’aventure vous tente,  tous les renseignements et la règle du jeu sont sur le blog de Felice.


J'ai fait un copié-collé de la liste des livres à lire mais elle est aussi sur le blog de Félice.

Voici la liste des oeuvres (qui deviendront des liens vers les billets correspondant quand la lecture aura été faite):

Claudine à l'école;    Claudine à Paris;    Claudine en ménage;    Claudine s'en va;    La Retraite sentimentale;    Les Vrilles de la vigne (recueil);    L'Ingénue libertine;    La Vagabonde;    L'Envers du music-hall (recueil);    L'Entrave;    La Paix chez les bêtes (recueil);    Les Heures longues (recueil);    Dans la foule (recueil);    Mitsou ou Comment l'esprit vient aux filles;    Chéri;    La Chambre éclairée (recueil);    Le Voyage égoïste (recueil);    La Maison de Claudine (recueil);    Le Blé en herbe;    La Femme cachée (recueil);    Aventures quotidiennes (recueil);    La Fin de Chéri;     La Naissance du jour;     La Seconde;     Sido;     Douze dialogues de bêtes (recueil);     Le Pur et l'impur;     Prisons et paradis (recueil);     La Chatte;     Duo;     Mes apprentissages;     Bella-Vista (recueil);     Le Toutounier;     Chambre d'hôtel (recueil);     Journal à rebours (recueil);     Julie de Carneilhan;     De ma fenêtre;     Le Képi (recueil);     Trois... Six... Neuf...;     Gigi (recueil);     Belles saisons (recueil);     L'Etoile Vesper;     Pour un herbier;     Le Fanal bleu;     Autres bêtes;     En Pays connu;     La Jumelle noire.

La mention "recueil" derrière les oeuvres signale soit un recueil de textes courts, qui sont parfois de petits contes, soit des recueils de nouvelles ou d'articles... ou encore d'autres choses...!

Bonne lecture à tous !!




 

Publié dans Colette

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Du roman à la réalité

Publié le par Nina

 


1er roman du club de lecture Luz ou le temps sauvage


Un grand merci à Sylire et à Lisa pour cette information qui a un lien direct avec la première lecture commune du "club de lecture"
Le roman "Luz ou le temps sauvage" fait echo à  l'horrible réalité de cet article.
Et merci aussi à Soledad Ferreira qui nous donne les liens en français (pour les nuls en langue étrangère!!) des articles parus sur 20 minutes.fr.

Procès d'une enfant enlevée de force à ses parents par la dictature

Un procès historique s’achève vendredi en Argentine. Pour la première fois, la fille biologique d’un couple disparu sous la dictature attaque ses «parents adoptifs» et le militaire qui l’avait arrachée à sa mère alors qu’elle n’avait que quelques semaines. Les avocats de Maria Eugenia Sampallo Barragan et le procureur général ont demandé la peine maximale, soit 25 ans de prison, contre les trois personnes qui sont accusées d’enlèvement de mineur, de falsification de documents publics et de suppression d’identité.

Lors d’une conférence de presse, lundi, Maria Eugenia Sampallo Barragan, aujourd’hui âgée de 30 ans, s’est déclarée contente d’arriver enfin au terme d’une procédure qui a débuté en 2001, lorsqu’elle a découvert sa véritable identité grâce à un test ADN. Dans un texte lu d’une voie tremblante, elle a également expliqué pourquoi on ne peut employer le terme de «parents adoptifs», ni même de «parents de cœur» dans les cas d’appropriation d’enfants.

«Je crois que nous pouvons nous demander si une personne qui a volé un nouveau-né; qui lui a caché qu’il avait été volé; qui a peut-être enlevé ou torturé ses parents; qui l’a séparé sciemment de sa famille (…); qui l’a maltraité, humilié et trompé quotidiennement; si une personne qui a fait tout ça ou seulement l’une de ses choses peut savoir ou ressentir ce que c’est que l’amour parental. À cette question, je réponds que non.»

Maltraitée tout au long de son enfance

Pour le reste, la jeune femme, qui a dit qu’elle ne donnerait aucune interview à la presse, a renvoyé aux déclarations qu’elle a faites devant le tribunal. Son témoignage au premier jour du procès avait ému la salle d’audience. Elle avait raconté comment ses «ravisseurs», selon son expression, l’avaient maltraitée tout au long de son enfance et lui avaient menti sur ses origines, lui disant tour à tour qu’elle était la fille d’une hôtesse de l’air ou d’une employée de maison, ou bien encore que ses parents biologiques étaient morts dans un accident de voiture.

Comme Maria Eugenia, environ 500 bébés ont été volés à leurs familles pendant cette page noire de l’histoire argentine (1976-1983). Seuls 88 d’entre eux ont retrouvé leur véritable identité à ce jour, grâce à l’acharnement de l’association des Grands-mères de la place de mai

 


De notre correspondante à Buenos Aires, Charlotte Peuvrier


20Minutes.fr, éditions du 03/04/2008 - 16h59 

 

Verdict en demi-teinte dans le procès des «bébés volés» en Argentine 

 

Juan Vittali AFP ¦ Maria Eugenia Barragan, fille de "disparus" argentins, le 31 mars 2008 à Buenos Aires

 

Après un mois et demi d’audiences, et surtout sept années de lutte pour Maria Eugenia Sampallo Barragan, la justice argentine a condamné vendredi le couple qui l’avait adoptée illégalement, ainsi que le militaire qui l’avait arrachée à sa mère, quelques semaines après sa naissance en captivité, lors de la dernière dictature militaire (1976-1983).

Reconnus coupables d’enlèvement et de séquestration de mineur, de falsification de documents publics et de suppression d’identité, les «parents adoptifs» de Maria Eugenia ont écopé respectivement de 8 et 7 ans de prison, tandis que l’ancien officier devra purger 10 années derrière les barreaux. Des peines bien en deçà de ce qu’avaient demandé les avocats de la jeune femme et le procureur général qui avaient requis le maximum prévu par la loi, soit 25 ans d’emprisonnement.

«Au moins il y a eu condamnation»

Le verdict de ce procès historique (c’est la première fois qu’une fille de «disparus» sous la dictature attaque ses «parents adoptifs») a déçu les organismes de défense des Droits de l’homme. «Lamentablement, nous avons pu vérifier que la séquestration d’enfants n’est pas considérée en Argentine, comme un délit majeur, a déploré Rosa de Rosinblit, vice-présidente de l’association des Grands-mères de la place de mai. Demain, ces ravisseurs marcheront dans les rues et croiseront nos petits-enfants. Mais nous devons être contents parce qu’au moins, il y a eu condamnation.»

C’est en tout cas ce que ressent Maria Eugenia aux dires de son avocat. La jeune femme, âgée de 30 ans, est satisfaite que les personnes contre lesquelles elle a porté plainte aient toutes les trois été condamnées. Avant l’annonce du verdict, maître Tomas Ojea Quintana déclarait d’ailleurs que ce procès était déjà en soi «une victoire, quelque chose de totalement réparateur pour Maria Eugenia».

Comme elle, environ 500 bébés ont été volés à leurs parents pendant cette page noire de l’histoire argentine et confiés à des familles de militaires ou proches du pouvoir. A ce jour, seuls 88 d’entre eux ont retrouvé leur véritable identité grâce à l’acharnement des Grands-mères de la place de mai.

Juan Vittali AFP ¦ Maria Eugenia Barragan, fille de "disparus" argentins, le 31 mars 2008 à Buenos Aires 


De notre correspondante en Argentine, Charlotte Peuvrier


20Minutes.fr, éditions du 05/04/2008 - 10h35

dernière mise à jour : 05/04/2008 - 10h36  

 

 

Publié dans Revue de presse

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Le canapé rouge

Publié le par Nina

 

Michèle Lesbré

Editeur Sabine Wespieser : 145 pages

Ce roman fait partie de la rentrée littéraire du mois de septembre 2007


Le transsibérien, ce train mythique  conduit  Anne à Irkoustk,  elle part à la recherche de son ami Gyl dont elle n’a plus de  nouvelles. Le voyage est lent,  les forêts, les villages, les datchas défilent  devant les vitres, ce paysage romanesque rend  Anne songeuse, elle laisse vagabonder ses pensées vers ses anciennes lectures, Iouri Bouïda, Vladimir Jankélévitch, Dostoïevski… mais ce pays n'a pas que de grandes références littéraires et romanesques, il a aussi nourri de grandes utopies  sociales, Gyl  son ancien amour de jeunesse n’a pas voulu renoncer aux siennes, il est parti s’installer sur les bords du BaïkaL pour tenter de construire un monde idéal.


Anne songe à sa vie passée mais aussi à sa vie actuelle, elle a laissé à Paris sa voisine Clémence, cette vieille dame est souvent assise sur un canapé rouge au fond du couloir de son immeuble.  Anne avant son départ  lui racontait la vie de femmes exceptionnelles qui ont marqué leur époque par leur insolence, leur courage, leur révolte, leur espièglerie : Marion du Faouët, Olympe de Gouges, Milena Jesenka…..

Ce rituel quotidien instauré par la vieille dame plaisait beaucoup à Anne, leur conversation était très enrichissante pour l'une comme pour l'autre. Toutes les deux  discutaient de ces femmes déterminées dans leurs  combats pour un  monde meilleur, mais aussi de leurs amours perdus, des révolutions ratées, du temps qui passe….
Un jour, Clémence a confié à Anne avec beaucoup de pudeur, le destin tragique de son grand amour de jeunesse mêlé à une douloureuse page d’histoire.

Ce roman n’est pas long à lire, mais pourtant il nous tient en haleine longtemps, tout simplement parce qu’il  nous renvoie à notre histoire personnelle, notre jeunesse,  les rencontres qui ont changé, ou modifié  le cours de notre vie, nos rêves oubliés……

Un très beau livre qui me donne envie de lire d'autres titres de cet auteur.
A lire absolument le très bel article de Katty et de Sylvie 

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