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litterature scandinave

le caveau de famille

Publié le par Nina

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Edition Gaïa / 2011 : 237 pages

 

"Le caveau de famille" est la suite du roman "le mec de la tombe d'à côté" qui est un roman joyeux, pétillant d'intelligence et de drôleries.

Ce nouveau titre évoque encore la mort et on y retrouve les deux personnages fétiches du précédent livre : Désirée la bibliothécaire et  Benny le paysan.

Après leur rupture, Désirée vit seule et Benny s'est installé en ménage avec sa cousine Anita.

Désirée désire avoir un enfant. Elle préfère demander à Benny, son ancien amant, d'en être le géniteur.

Benny est toujours amoureux de Désirée. Il sait que la vie avec elle est impossible, ils sont trop différents mais il répond présent à son appel.

Le test est réussi !  Désirée et Benny vont devenir des parents. Ce bébé qui va naître leur donne envie de vivre ensemble et de fonder une famille.

C'est là que le roman devient très pertinent. Katarina Mazetti va décortiquer les relations de ce jeune couple qui pense que l'arrivée d'un enfant va faire d'eux, une famille unie. Oubliées les anciennes querelles sur leur différence. Maintenant, ils sont devenus une famille : tout va s'arranger.

L'auteur laisse la parole tour à tour à Benny et à Désirée. Ainsi on peut voir l'évolution des pensées de chacun au fur et à mesure que leur vie de couple s'installe.

Benny n'a pas changé : Il pense toujours que son métier d'agriculteur et la vie de la ferme sont les principales activités du couple. 

Désirée pour pouvoir fonder la famille de ses rêves fait des concessions et redouble d'efforts pour faire coïncider sa vie de famille, son métier et  l'indispensable participation aux travaux de la ferme.

Son métier de bibliothécaire sera toujours "dévalorisé" voire "sacrifié" au travail de la ferme et à la vie de famille.

En décrivant la vie quotidienne de Désiré et Benny, confrontée à  toutes les tâches quotidiennes qui incombent à tous les couples avec enfants, l'auteure analyse avec beaucoup de finesse l'inventaire des préjugés concernant le travail à la maison : les tâches ménagères et l'éducation des enfants sont considérées être des occupations subalternes. Elle met en évidence les idées reçues sur certains métiers considérés comme moins pénibles que d'autres. Dans ce roman, on compare le métier de bibliothécaire à celui d'agriculteur !

Qui va se sacrifier dans ce couple ?  qui va arrêter de travailler pour s'occuper du ménage et des enfants ? Qui va faire des concessions ? et qui va craquer en fin de compte...

Je vous laisse découvrir la fin de cette histoire, qui raconte comment une vie de couple peut devenir une vraie descente en enfer.

C'est une véritable analyse psychosociologique d'un couple "raté" que nous propose l'auteure en nous racontant cette histoire. L'amour est-il compatible avec une vie de couple réussie, la vie de famille engendre-t-elle systématiquement bonheur et sérénité ? Ce roman répond à ces questions en analysant toute la complexité de la vie conjugale. Un caveau familial est froid et triste, comme cette vie de famille. images-copie-3.jpg

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Purge

Publié le par Nina

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Edition Stock : collection Cosmopolite

Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli

2010 / 399 pages

Ce roman a reçu le prix Fémina étranger en 2010

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J'ai lu ce livre d'une traite,  je respire un bon coup, ouf il est fini ! Un roman très noir mais un immense moment de lecture.

Un roman dont l'histoire va me poursuivre encore longtemps,  je vais garder en moi le destin de Zara et Aliide les deux héroïnes de cette histoire.

Sofi Oksanen est estonienne par sa mère. Elle va se servir de l'histoire de ce pays, de 1936 avec l'invasion de l'Armée rouge jusqu'en 1992 avec la fin du régime soviétique et la restauration de la République estonienne : pour disséquer les corps, ouvrir les cœurs et les cerveaux, se promener dans les zones d'ombres, révéler des  plus beaux au plus sordides désirs et fantasmes des êtres  humains. "TERRIFIANT"

1992, dans le village de "Koluvere" en Estonie vit Aliide. Cette vieille dame habite seule dans sa maison près de la forêt. Aliide est une femme encore très active qui passe ses journées à cuisiner et à mettre en conserve les produits de son jardin.  Sa maison est une sorte d'antre de sorcière; avec des caves, des greniers et des caches secrêtes remplis de bocaux de toutes sortes, mais aussi d'herbes et de plantes qui sèchent dans l'attente de devenir des décoctions, des drogues et  des baumes, car Aliide est aussi un peu herboriste et soignent les gens du village.

C'est en sortant de chez elle pour vaquer à ses multiples occupations, qu'un matin,  la vieille dame voit dans sa cour une jeune femme couchée dans un état lamentable.

La peur va revenir instantanément couler dans les veines d'Aliide en rencontrant les yeux de la jeune fille qui sont marqués eux aussi par les mêmes stigmates que sa peur à elle. 

Aliide hésite à lui venir en aide. L'arrivée de cette fille dans sa cour fait remonter à la surface le souvenir des années passées où les faits et gestes de chacun étaient écoutés, espionnés. Où le pouvoir de certains hommes étaient sans limite.

Aliide ne sait pas encore que la jeune femme n'est pas arrivée là par hasard. Ellle arrive  avec un terrible fardeau. Elle porte en elle de terribles secrets,  qui sont de la même épaisseur, de la même noirceur que ceux qu'Aliide a appris à cacher. Des secrets qui se terrent au fond de leurs corps meurtris. Des secrets qui les empêchent de regarder les gens en face. Deux femmes au destin tragique qui vont se dévoilées peu à peu et nous démontrer une fois de plus comment le pouvoir absolu donner à certains hommes peut générer la violence, l'injustice, la peur et la lâcheté.

Je termine en citant la critique de Nancy Huston qui se trouve sur la 4ème de couverture du livre.

"Un vrai chef-d'oeuvre. Une merveille. J'espère que tous les lecteurs du monde, les vrais, liront Purge.

Un billet intéressant celui de Litterama à lire ICI

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Le château du village de Koluvere, cité dans un passage du roman.


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Herbjorg Wassmo

Publié le par Nina

 

Même si on ne comprend pas la langue,

on est dans l'ambiance de cette rencontre. 

A voir absolument !

 

 

 

 

Herbjorg Wassmo est une écrivaine norvégienne très populaire dans les pays scandinaves. 

Elle est née en Norvège en 1942, vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire. Cette ancienne institutrice se consacre à la littérature depuis plus de vingt ans. Son roman, Le Livre de Dina, a été portée à l'écran par le réalisateur Ole Bornedal avec dans les rôles principaux Maria Bonnevie et Gérard Depardieu(source Wikipédia). 

Son dernier roman "Cent ans" est une saga familiale qui raconte la vie de 4 générations de femmes.

J'en parle ICI

 

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Cent ans

Publié le par Nina

 

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 Edition Gaïa : 2011 / 557 pages

 

Herbjorb Wassmo fait revivre le temps d'un livre sous la forme de six cahiers, la vie de ses aïeules. Cent ans, quatre générations de femmes. Se raccrocher à ses racines, à une lignée de femmes à la personnalité originale, droite et courageuse : est-ce que cela suffit pour comprendre son destin ? Est-ce l'héritage de cette force féminine qui a fait que malgré les graves traumatismes de l'enfance, la petite Herbjorb est devenue une femme épanouie ? C'est peut-être ce que recherche Herbjorg Wasmo quand elle entreprend l'écriture de ce roman. Le besoin de puiser plus loin que l'histoire de ses parents, pour comprendre sa propre histoire. Partir à la rencontre de toutes ces femmes qui lui ont transmises ces étincelles de vie qui ont été plus fortes que l'insoutenable, distillé chaque jour par celui que la petite Herbjorb nomme il.

Enfant, l'écriture la sauve du néant. La petite Herbjorb écrit, se livre, libère sa honte, ses angoisses de petite fille et cache ses petits carnets pour qu'il ne les trouve pas. Il est présent tout le long du roman, il rôde. On l'oublie pendant quelques pages, le temps de découvrir la vie de ces femmes. Et surtout celle qui fut pour l'auteur le pilier de sa famille. La belle et surprenante Sara Suzanne.

"Cela réconforte de considérer la famille dans son ensemble. De voir autre chose que la dissimulation, la honte, et la haine. Cela réconforte aussi de voir chacun des membres en instantané, tels qu'ils étaient alors. Non tels qu'ils sont devenus plus tard. Lui aussi, à un moment, était un enfant. C'est à la fois une délivrance et un mal incurable."(extrait de la page 13)

Cette épopée familiale commence en 1842 avec la naissance de Sara Susanne et se termine avec la naissance de l'auteur en 1942.

Le destin de ces quatre femmes est bouleversant. A ces époques, la vie était rude en Norvège pour les familles. La mer et les travaux des champs étaient les principales sources de travail. Les femmes avaient en plus à charge des familles nombreuses, c'est à dire une dizaine d'enfants....

"Elle se dit que c'était ainsi que les vingt-trois dernières années avaient passé. Avec un enfant sur une hanche et un autre dans le ventre." (extrait de la page 13)

Sara Suzanne et sa fille Elida ont eu la « chance » d'avoir à leur coté des époux intelligents, compréhensifs. Des hommes sur qui elles ont pu compter, qui ont cherché à les comprendre, à réfléchir à leur condition de femmes.

Pour Hjordis, la mère d'Herbjorg, ce n'est pas tout à fait pareil. Son enfance a été fragilisée par la mort de son père, puis il y a eu la guerre.... Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler la fin de ce magnifique roman. 

Un roman fascinant écrit avec une sobriété remarquablement maîtrisée. Herbjorb Wassmo nous prouve une nouvelle fois ses talents d'écrivain.

Photo0077Herbjorb Wassmo au salon du livre à Paris en mars 2011

 

Si vous voulez lire d'autres articles sur ce roman, il y a Anna qui a participé à une table ronde avec Herbjorb Wassmo et qui a aussi lu ce roman cliquez  Ici

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L'enfant allemand

Publié le par Nina

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Tome 1 : la princesse des glaces

Tome 2 : Le prédicateur

Tome 3 : Le tailleur de pierre

Tome 4 : L'oiseau de mauvais augure

 

Et voilà le 5ème tome !

Depuis le premier tome, la princesse des glaces, on sait qu'Erica Falck, l'héroïne de cette série se pose des questions au sujet de sa mère. Une femme qui parlait très peu et qui avait du mal à montrer ses émotions. Une personnalité froide qui a gâché son enfance et celle de sa sœur Anna. Dans le volume précédent, en fouillant dans une malle du grenier, Erica découvre quatre carnets bleus, les journaux intimes de sa mère mais aussi une brassière tachée de sang et une mystérieuse médaille gravée d'une croix gammée. 

Par curiosité pour cet objet dont elle ne comprend ni la signification, ni la présence dans sa maison, elle avait demandé une expertise à un spécialiste de la seconde guerre mondiale Erik Frankel qui s'est montré un peu vague dans ses explications.

Son mari, Patrick Hedstrom a laissé son commissariat pour quelques mois. Il est en congé parental, c'est lui qui s'occupe de la petite Maja. Erica écrit son nouveau roman, ou plutôt tente de l'écrire. En effet, un meurtre est commis dans leur ville Fjallbacka et c'est Erik Frankel que l'on a retrouvé assassiné. Comment ne pas être alerté par cette étrange coïncidence. Le meurtre a eu lieu quelques jours après le passage d'Erika chez le vieil homme.

Erica est intriguée par cette histoire qui concerne peut-être le passé de sa mère, mais son mari brule d'envie d'en savoir plus lui aussi, du coup la petite Maja va avoir une nouvelle crèche : le commissariat !

Les journaux intimes écrits entre 1943 et 1945, la brassière tachée de sang, la médaille nazie, tous ces objets vont délivrer un terrible secret, qui a été enfoui dans une tombe du vieux cimetière.

Il manquait un morceau du puzzle à l'histoire familiale d'Erica et d'Anna pour comprendre leur mère. Un morceau important que la guerre leur avait délibérément arraché.

Est-ce le meilleur roman de la série ? Peut-être bien, car cette histoire policière est vraiment bien menée, elle est cohérente, tous les indices éparpillés dans les autres tomes viennent s'emboiter à merveille et se rattachent à la guerre de 39-45 et toutes les conséquences sur les vies futures. Camilla Lacberg ouvre une boite de Pandore sur des secrets inventés pour la circonstance, mais je pense que ce type d'histoire a sûrement existé pendant la guerre. 

J'ai aimé aussi retrouver tous les personnages qui donnent un ton un peu plus léger au roman comme le commissaire Mellberg qui nous offre à chaque roman une manière originale de manager son équipe.

Merci à ma collègue Marie qui m'a gentiment prêtée son exemplaire.

J'ai découvert un blog vraiment intéressant sur le polar nordique : le blog de Paul Arre

Vous pourez lire sa chronique très appronfondie sur le sujet sans nous dévoiler pour autant l'intrigue, et en plus il a lu le roman en VO, bravo !!

J'ai aimé aussi le blog de Canel

et celui de Sophie

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Je ne porte pas mon nom

Publié le par Nina

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Edition Gaïa polar : 349 pages / 2010

 

 

Ce roman m'a carrément happée !!! Difficile de le poser, avant la fin. 

    

Les premières pages de ce roman sont surprenantes. Un meurtrier est enfermé dans le placard de la cuisine d'une agence publicitaire. Il ou elle attend le moment propice pour tuer une employée de l'entreprise. Le lecteur attend lui aussi, tourne les pages, lit avec avidité les réflexions de l'assassin, son meurtre est prémédité, puis il imagine sans problème la scène du crime : la malheureuse victime entre dans la pièce, se penche sur le lave-vaisselle, et s'écroule. Mais pourquoi cette femme de ménage a été assassinée ?  

Ce roman policier ressemble un peu à la série Millénium. Il dénonce lui aussi, avec beaucoup de finesse, les dérives actuelles d'une société qui peut exploiter la misère humaine avec beaucoup de facilité. Aussi bien qu'un documentaire, on plonge dans l'enfer des sans-papiers. Ces esclaves modernes qui sont aux mains  des trafiquants d'humains et vont alimenter les réseaux de prostitution et de travailleurs clandestins avec la complicité de certains états. Les reconduites à la frontière ne font qu'aggraver la violence faite à ces hommes et ces femmes, ces "sans droits" reparteront irrémédiablement vers d'autres réseaux de trafics d'humains.

C'est le commissaire Flemming Torp qui mène l'enquête, aidé par son ami Dan Sommerdahl, le directeur artistique de l'agence de pub, où a été trouvé la première victime. Deux personnages attachants, leurs discussions et leur vie quotidienne permettent de dresser un portait social intéressant de la société danoise. 

 

J'attends avec impatience la sortie du prochain polar de cette auteure.

Pour en savoir un peu plus sur l'écrivaine Anna Grue, sa biographie ICI

 

03 KristiansundLa ville danoise Christianssund où se passe l'intrigue de ce roman policier.

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L'oiseau de mauvais augure

Publié le par Nina

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Camilla Läckberg

Edition Actes Sud : collection Actes noirs - 2010

 

Le 4ème roman de la série de Camilla Läcberg c’est d’abord une nouvelle couverture noire avec son étange illustration, c’est aussi la suite de la vie quotidienne de l’inspecteur Patrick Hedströn avec  sa compagne Erika et  leur fille Maja. Mais c’est surtout une nouvelle énigme,  de nouveaux meurtres dont l’explication  prend sa source loin dans le passé pour revenir comme un boomerang  perturber  la tranquillité de la population.  

Cette fois-ci,  le roman a pour toile de fond notre société moderne et ses dérives, avec pour exemple, une analyse plutôt cinglante de la téléréalité.  Ces caméras qui vont fouiller dans l’intimité d’êtres fragiles qui eux croient que  ce monde de paillettes va être la solution à leur mal-être, leur manque d’amour et  de reconnaissance.

Une émission de téléréalité va être tournée dans la petite ville de Tanumshede et bouleverse complètement le quotidien des habitants. La police est un peu à cran car en plus de cet évènement qui demande une surveillance rapprochée pour éviter d’éventuels débordements,  un accident de voiture étrange vient perturbée un peu plus l’ambiance déjà survoltée du commissariat.  En effet, la conductrice de la voiture avait un taux d’alcoolémie anormalement  élevé pour quelqu’un qui d’ordinaire ne boit jamais.  

Voilà donc le décor de ce nouveau roman !  Notre inspecteur  de choc  va devoir mener de front, la préparation de son mariage et cette enquête qui l’emmène cette fois-ci, sur les traces d’hommes et de femmes, dont la folie et la violence ont laissé des traces irréversibles chez leurs petites victimes, qui sont devenus à leur tour, des êtres violents et meurtriers.  Certains détails de l’enquête rappellent à Patrick Hedströn  un fait similaire qui a eu lieu par le passé : mais va-t-il s’en souvenir à temps pour que cessent ces meurtres.  En attendant,  les cadavres tombent et l’énigme s’épaissit.

 

Mon avis : J’ai lu ce roman avec plaisir,  mais j’ai  moins aimé cette enquête dont  l’histoire est vraiment cousue de fil blanc, et un peu trop rocambolesque à mon goût. Les deux meilleurs titres restent pour moi :

« Le tailleur de pierre » et « la princesse de glace.

Mais, je serais au rendez-vous du 5ème !!!

 

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Les chaussures italiennes

Publié le par Nina

 

Mes lectures coeur_72.gifcoup de coeur de l'été

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Edition Seuil : 2009 - 340 pages

 

Le personnage central de cette histoire « Frederik Welin » est un médecin à la retraite qui vit seul sur une île de l’archipel suédois. Ce vieil original  a pour unique compagnie un chat et une chienne ainsi qu’une fourmilière qui  envahit son salon. Il a d’autres particularités, comme tenir  un journal de bord pour y noter uniquement les choses insignifiantes de sa vie quotidienne et  sniffer du goudron dans son garage à bateaux quand il va mal. Son seul contact avec la terre ferme  est le facteur « Janson » qui vient régulièrement lui porter le courrier à bord de son hydroptère, cet homme est complètement  hypocondriaque et considère Frederik Welin comme son docteur personnel. A chaque visite, il l’accable de toutes ses angoisses, car il se croit à chaque fois atteint des pires  maladies. Les conversations entre ces deux excentriques sont à mourir de rire !!!

La vie est donc paisible sur cette île, jusqu’au jour où une femme étrange est déposée sur le débarcadère par le facteur. Elle vient régler ses comptes avec  Frederik Welin, le  vieil homme  ne pourra pas cette fois-ci s’enfuir comme par le passé. 

Dans cette sorte de « road movie littéraire» Frederik Welin  va devoir parcourir les routes à la recherche de ses promesses non tenues. Au cours de ce périple, il va réfléchir sur ses choix de vie, ses erreurs de jeunesse et leurs conséquences mais aussi rencontrer des gens étonnants.  

Ce roman a une atmosphère très nordique, qui m’a beaucoup fait penser à des auteurs comme « Jorn Riel et Herborg Wassmo » on y retrouve : le froid, la solitude, la marginalité et ses  personnages atypiques, mais aussi des situations cocasses et  des dialogues remplis d’humour malgré le sérieux des thèmes abordés. 

Ce sont les critiques élogieuses de ce  roman qui m’ont donnée envie de le lire et vraiment elles sont  grandement méritées : ce livre est magnifique, il fait parti de mes lectures coups de cœurs de cet été. 

055-traversee de l archipel suedois coucher de soleil 23h

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Le tailleur de pierre

Publié le par Nina

             
Edition Actes Sud / collection Actes noirs
Année 2009 : 477 pages
                                                                                 

Ce roman reprend le même décor que les deux précédents  titres. On retrouve Fjällbacka, la petite ville touristique et les personnages  principaux, dont Erika qui vient de mettre au monde son bébé, une petite fille prénommée Maja qu’elle a eu avec son compagnon Patrik Hedström. Malheureusement, les vacances sont de courte durée pour ce jeune couple bien fatigué par la naissance de leur fille ! Patrik est appelé en urgence au commissariat, on a retrouvé le corps d’une enfant dans la mer. L’autopsie démontre que la petite fille a été assassinée, on a retrouvé de l’eau savonneuse au lieu de l’eau de mer et de la cendre datant de plusieurs années dans ses poumons. Quand Erika apprend que c’est Sara l’enfant de son amie Charlotte qui a été assassinée, les évènements vont prendre une autre tournure pour Patrik. Il est difficile de mener une enquête objective quand les principaux suspects sont des amis proches mais Patrik restera maitre de la situation jusqu’au bout sans jamais fléchir, son seul but : retrouver le meurtrier de la petite Sara.

Ce roman nous raconte deux périodes, celle de la vie d’ Agnès, orpheline de mère dans les années vingt, elle sera gâtée et mal aimée par son  père, un homme riche et égocentrique qui va projeter dans sa  fille tout son orgueil et sa fierté, qu’il en oubliera l’importance de l’éducation. On suit la vie d’Agnès en parallèle de l’enquête menée par Patrik Hedström.

Agnès va devenir une adulte névrosée, elle sèmera le malheur autour d’elle, maltraitera sa fille adoptive Mary, qui  fera du mal à son tour une fois adulte. Cette douloureuse histoire qui prend sa source au début du siècle dernier va expliquer la haine qui se déchaine au présent.   

Avec ce roman policier, Camilla Lâckberg nous brosse un portrait réaliste de l’enfance maltraitée et violée. Ces enfants victimes développent des névroses souvent irréversibles qui peuvent générer des attitudes violentes, suicidaires ou meurtrières à l’âge adulte.  

Mon avis : j’ai adoré ce roman que j’ai lu en un temps record !! Il est bien écrit, l’enquête est bien menée et il fait réfléchir sur des sujets de société, de plus la description de la vie quotidienne des personnages avec leur soucis, leur faiblesse, leur coup de déprime et de ras le bol nous les rendent vraiment très sympathiques. On attend les 2 autres titres annoncés par Actes Sud avec impatience.

Infos trouvées sur le site des éditions Actes Sud :

Camilla Läckberg, née le 30 août 1974, est à ce jour l’auteur de cinq polars ayant pour héroïne Erica Falck et dont l’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède, qui eut son heure de gloire mais désormais végète. En Suède, tous ses ouvrages se sont classés parmi les meilleures ventes de ces dernières années, au coude à coude avec Millénium de Stieg Larsson.

Autres titres de l'auteur :
La princesse des glaces
Le Prédicateur

Pour lire un autre avis : A part ça, rien...

Pour l'achat de vos livres, pensez à Alapage


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Le prédicateur

Publié le par Nina

 


Edition Actes Sud - collection Actes Noirs
Année 2009 : 381 pages
 

Après la princesse des glaces, qui a reçu en France le grand prix de la littérature policière et le prix du polar étranger au festival de Cognac, Actes  Sud continue d’éditer la série écrite par l’auteur suédoise Camilla Läckberg.

Le prédicateur est le deuxième volume de la série, on peut remarquer l'illustration toujours un peu enigmatique. Ce style est devenu l'emblème de cette collection, et c'est une belle réussite. 

Dans ce volume, on retrouve la petite ville de Fjällbacka,  l’équipe du commissariat de police avec surtout l’inspecteur Patrik Hedstrôm, mais aussi sa compagne Erica Falck et certains membres de sa famille dont on avait pu suivre les problèmes dans le premier volume.


L'enquête :
Un enfant déguisé en chevalier sort de chez lui très tôt le matin pour se diriger vers un endroit digne de son jeu : la brèche du roi. Mais au lieu d’affronter le dragon cracheur de feu tout droit sorti de son imagination, il rencontre une réalité bien macabre. Etendue sur le dos, une femme nue le regarde, le jeune garçon comprend vite l’étrangeté de la scène et s’enfuit vers sa maison.  
Les premières analyses prouvent que cette femme a été assassinée. L’enquête s’annonce bien difficile pour l’inspecteur Patrik Hedström, d’abord parce que sa compagne attend un bébé et qu’il devrait être en congé, mais aussi parce que la période estivale commence et ce meurtre n’est pas une bonne publicité pour les futurs vacanciers, de plus la découverte de deux squelettes près de la morte est vraiment inquiétante.  

L’équipe des enquêteurs est très vite plongée dans une enquête palpitante, ces squelettes sont ceux de deux femmes disparues pendant l’été 1979. Pourquoi cette mise en scène macabre ? A l’époque, on avait accusé Johannes un des fils de la famille du prédicateur, d’avoir commis les meurtres et il s’était suicidé. Les enquêteurs vont diriger leur enquête vers la famille du prédicateur, et vont découvrir d’étranges pratiques comme la  manipulation et le mensonge pour inciter les fidèles à croire et à financer une religion qui s'avère être une secte. Les membres de cette famille sont chacun à leur manière des victimes qui cachent leur mal-être derrière des comportements de façade.

Un roman que l’on n’a vraiment pas envie de lâcher avant la fin ! les vacances arrivent, c’est un très bon livre pour lire sans se soucier du réveil le lendemain matin !!

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