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litterature asiatique

La fin de l'été

Publié le par Nina

La fin de l'été 1

Roman traduit du japonais par Jean-François Gény

Édite chez Philippe Picquier / 1999 : 172 pages

paru au Japon en 1963

 

SetouchiHarumi-Jakucho-.jpg

Née en 1922 dans la préfecture de Tokushima, Setouchi Harumi (Jakuchô) est diplômée de l'Université Chrétienne de Jeunes Filles de Tôkyô.

En 1960 elle publia une biographie de la féministe Tamura Toshiko pour laquelle elle reçut le premier prix Tamura Toshiko.

En 1973 elle devient nonne Bouddhiste et change de nom de plume : Setouchi Jakuchō.

De 1996 à 1998 elle publia en 10 volumes une version en japonais moderne du Genji monogatari. Info complète sur shunkin.net

Setouchi Jakuchô publit des nouvelles et des romans dont "La Fin de l'été", qui assoit sa notoriété après qu'elle eut été qualifiée lors de sa publication de "romancière pornographe". (Extrait de la 4ème de couverture)

Je n'ai pas trouvé de critiques positives pour ce livre, pourtant j'ai aimé cette histoire qui est très touchante et pleines de réflexions intéressantes sur la vie de couple.

La 4ème de couverture nous explique que ce roman est autobiographique. L'héroïne Tomoko n'est autre que Jakuchô qui nous raconte sa douloureuse relation amoureuse avec Shingo son amant. Tomoko a un parcours difficile avec les hommes. un mariage raté, une tentative de vie de couple avec Ryota qu'elle quitte, et ensuite sa rencontre avec Shingo dont elle est profondément amoureuse. Shingo est un écrivain raté, il mène une double vie et partage son temps entre sa femme et sa maîtresse. Tomoko nous raconte avec beaucoup de sensibilité, ses ambivalences. Elle est partagée entre l'acceptation de cette vie de couple en marge de la société et l'envie de devenir la femme légitime. Peu à peu, elle comprend que la femme de son amant n'est rien d'autre qu'une victime comme elle de l'inconstance de Shingo. Cette vie de couple bancale pèse de plus en plus à Tomoko qui va reprendre son ancienne relation avec Ryota. Par tous les moyens elle va essayer de casser sa relation avec Shingo. cela fait 8 ans qu'elle vit et partage son amant avec "l'autre" la légitime, selon un planning défini par Shingo. Tomoko n'est pas satisfaite de cette relation triangulaire mais elle ne l'est pas non plus de sa nouvelle relation avec Ryota. Quel est le juste équilibre ? La séparation est être en accord avec ses pensées ? Se satisfaire de cette relation qui apporte aussi des d'avantages ? Tomoko sait qu'elle devra décider seule....

Cette histoire est aussi la lente maturation d'une femme qui va à se détacher peu à peu de la soumission à son amant et apprendre à vivre librement.

Ce roman offre de belles réflexions sur l'attachement amoureux, l'habitude et la douleur de la séparation. En 1962, les règles de moralité étaient très strictes au Japon comme dans beaucoup d'autres pays. Même si Tomoko est assez libre des conventions. Elle est plutôt lasse de vivre un amour en marge, une relation illégitime.

J'ai vraiment aimé ce livre, et si de nos jours, il ne peut plus être qualifié de "pornographe" comme à l'époque de sa parution, ce roman est par contre encore pleins de réflexions intéressantes et toujours actuelles sur la vie de couple.

 

Publié dans Littérature asiatique

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Ru

Publié le par Nina

RU

 

Editions Liana Levi : 2010 / 141 pages

 

 

Le titre illustre à merveille ce récit de vie. Ru, un petit ruisseau paisible se déversant dans une rivière pour ensuite gagner le fleuve……

C’est un peu l’histoire de Kim Thuy. Sa naissance aurait pu être paisible dans cette famille riche de Saïgon, mais comme des milliers de vietnamiens, ses parents ont décidé de fuir  la dictature communiste. Un terrible périple dans la cale d’un  « boat people » vers une nouvelle terre : le Québec.

Un texte fort, intense et lumineux qui nous raconte ces histoires de vies bousculées et malmenées par la grande Histoire. La force de quitter, de perdre à tout jamais  et de s’en aller vers  un ailleurs incertain. La rencontre avec l’inconnu, les efforts de chacun « les accueillants et les accueillis ». La découverte d’une autre culture, d’une autre langue, d’un autre climat.  

« L’histoire du Vietnam, celle avec un grand H, a déjoué les plans de ma mère. (…) elle a aussi dépouillé nos noms de leur sens, les réduisant à des sons à la fois étrangers et étranges dans la langue française. (…)(Extrait de Ru p.12)

Mon avis :

J’ai adoré ce livre qui est avant tout un très beau portrait de femme. Il démontre aussi avec éclat l’importance de l’écriture.  

 

Boat people

Un autre avis celui de Librivore

Publié dans Littérature asiatique

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