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La rentrée littéraire 2020

Publié le par Ecriberté

 

 

le mois d'août commence à prendre des couleurs de fin d'été et dans quelques jours le mois de septembre va pointer son nez ce qui annonce le grand bal de la rentrée littéraire !

Malgré la crise sanitaire qui a déséquilibré notre économie, les maisons d'édition nous proposent quelques 511 nouveautés qui arrivent dans les librairies.

Les libraires préparent leurs tables de nouveautés et les magazines littéraires font les gros titres de leur couverture sur la rentrée littéraire.

Le choix sera donc comme chaque année difficile. De plus, beaucoup de romans d'auteurs confirmés présentent leur nouveau titre. 

Pour affiner son choix, faire des découvertes, développer sa curiosité, Il suffit de flâner dans les librairies, de consulter les magasines littéraires de regarder ou écouter les émissions littéraires mais aussi se laisser porter par ses propres envies. 

Que du bonheur en pespective ! 

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Le silence des vaincus - Pat Barker -

Publié le par Ecriberté

 

Le Monde des livres de la semaine du 28 août présente beaucoup de titres intéressants.

Jai sélectionné celui-ci :

 Pat Barker 

Le silence des vaincus

Edition Chalerston 352pages

Dans "le silence des vaincus" l'écrivaine britannique Pat Parker revisite "l'Illiade" à travers les femmes celles-là même qu'Homère laisse muettes. Extrait du monde des livres p. 9

Pat Barker reprend un personnage féminin important de l'Iliade mais oublié. Il s'agit de Briséis

Qui est Briséis ?

Wikipédia nous donne une 1ère réponse : Dans la mythologie grecque, Briséis (en grec ancien Βρισηΐς / Brisêís) est reine de la ville de Lyrnessos, enlevée pendant la guerre de Troie par Achille (Iliade II, 689-690) qui a tué ses trois frères et son mari, le roi Mynès. 

Dans "le silence des vaincus" Pat Parker redonne la place qu'elle mérite à Briséis et revisite l'Illiade qui donne le beau rôle à des hommes qui traitaient les femmes comme de vulgaires marchandises pour leur usage personnel.  

Un livre à lire en cette rentrée littéraire. 

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Syngué Sabour : « Ceux qui ne savent pas faire l’amour font la guerre »

Publié le par Nina

Le 8 mars il est important de célébrer la journée internationale de la femme parce que dans beaucoup trop de pays encore, les femmes ne sont pas respectées comme doit l'être tout être humain. 

affiche

Un film de Atiq Rahimi adapté de son livre

"Syngué Sabour" Prix Goncourt 2008

avec l’aide de Jean-Claude Carrière

Avec Golshifteh Farahani et Massi Mrowat, Hamidreza Javdan

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On se souvient  de la sortie de ce magnifique roman Syngué sabour

qui a reçu le prix Goncourt tellement mérité.

Pour tous ceux qui ne l'ont pas encore lu, ce roman est maintenant sorti en poche.

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Le film est une véritable réussite et Atiq Rahimi a vraiment réussi à mettre en images, on peut même dire "en lumière" son roman qui symbolise toute l'horreur de la vie quotidienne des femmes afghanes.

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L’actrice iranienne Golshifteh Farahani joue magnifiquement le rôle de la femme qui se confie à son mari dans le coma. index-5.jpg

Le film montre les quartiers populaires de Kaboul, les maisons détruites, la population qui souffre et toute l'hypocrisie de ces hommes, ces militaires, ces religieux qui peuvent agir à leur guise, dans la complète impunité d'un pays dans le chaos.

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Je n'en dirais pas plus, il faut aller voir ce film et lire le roman.....

Publié dans Films

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l'embellie

Publié le par Nina

rentrée littraire 2012

 

L'embellie-copie-1

Ecrit par Audur Ava Olafsdottir édité par les éditions Zulma / 2012 : 394 pages

Après le merveilleux livre "Rosa candida" qui apporte une bouffée d'air pur, de bonheur tranquille dans notre monde agité, voici le 2ème roman de cette écrivaine islandaise.

On peut remarquer que les éditions Zulma nous enchantent toujours avec des choix éditoriaux intéressants et des livres aux couvertures chatoyantes.

 

L'héroïne de ce roman qui est aussi la narratrice évolue dans un univers où elle excelle, celui des mots, des dialectes et des  langues. Elle est traductrice et parle au moins 11 langues. Par contre dans la réalité c'est un peu plus compliqué ! C'est avec beaucoup d'humour que la narratrice nous raconte ses décalages avec le quotidien. Son mari lui a même acheté une montre à deux cadrans. Un cadran pour vivre son temps à elle, et l'autre pour regarder l'heure de tout le monde !

En parallèle de l'histoire, il y a une sorte de journal intime qui s'insinue ponctuellement dans le roman et qui permet de comprendre que la narratrice a vécu une blessure psychologique grave qui explique peut-être cette fuite du quotidien pour un univers plus fantasque. 

Le roman prend toute son ampleur quand l'héroïne apprend que son mari veut divorcer. Pour faire le point et se remettre de ses émotions, elle décide de s'offrir quelques jours de vacances. Pourtant cette bouffée d'oxygène dont a besoin notre héroïne est menacée. Elle avait promis de s'occuper du petit Tumi,  le fils de son amie, pendant la période de son accouchement et c'est pour bientôt. Qu'à cela ne tienne, notre intrépide héroïne emmène l'enfant dans son périple. Les voilà tous les deux partis à l'aventure avec une énorme somme d'argent gagnée à la loterie et les poissons rouges de Tumi qui vont être très vite remplacés par un chaton sauvé de la noyade. Tumi a 4 ans, c'est un enfant sourd et presque aveugle qui ne connaît pas son père et dont la mère musicienne cherche un certain équilibre. Ce voyage qui consiste à faire le tour de l'île, devient une sorte de voyage initiatique où l'enfant et l'adulte vont se retrouver face à eux-mêmes. Les aventures et les rencontres qu'ils vont faire pendant ce voyage vont permettre d'affermir leur relation et d'apprendre à être tolérant avec l'autre. Ce duo un peu marginal fonctionne à merveille et se transforme peu à peu en une véritable leçon d'humanité. 

Si j'ai moins aimé ce roman que le précédent "Rosa Candida", j'ai apprécié l'originalité du thème et j'ai retrouvé avec plaisir le style plein de finesse et de subtilité pour raconter la banalité du quotidien. Les personnages de cette histoire sont originaux et extrêmement attachants.

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Le roman et son auteur....

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A la recherche de Maru

Publié le par Nina

 

 51ci9VhkZcL._SL500_AA300_.jpgKumiko Yamamoto / Edition Lirabelle : 2004

 

J'ai choisi cet album parce qu'il est proposé par les Editions Lirabelle avec un coffret contenant les pages du livre sous forme de grandes images pouvant être lues avec un Kamishibaï. 

Qu'est-ce qu'un kamishibaï ?

Le kamishibaï est d'origine japonaise. Ce petit théâtre portatif permet de raconter autrement des histoires aux enfants. On l'appelle ainsi parce que c'est la contraction japonaise des mots kami, le papier et shibaï, le théâtre. Son histoire remonte au XVIe siècle.

Ce sont les moines bouddhistes qui s'en servaient pour convertir la population. Ils pouvaient ainsi raconter l'histoire et montraient en même temps des rouleaux peints qu'ils faisaient défilés dans des cadres en bois.

Le Kamishibaï est une tradition japonaise qui est affilié à l'art de la rue. Il est maintenant de moins en moins utilisé depuis l'arrivée de la télévision.

L'artiste, « le bonhomme Kamishibaï», transporté son théâtre ambulant sur son vélo et il racontait ses histoires dans les rues.

Ce principe de théâtre ambulant est maintenant revenu à la mode grâce au bibliothèque et à toutes les petites structures culturelles qui accueillent des enfants.

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Son fonctionnement est simple : on installe le support en bois, ouvert (il se compose comme un triptyque) sur une table. Le cadre central sert à faire défiler les illustrations. Le conteur se place derrière et peut lire le texte qui est écrit au dos de chaque illustration et fait glisser ses dernières en temps voulu.

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l'image  se glisse dans le kamishibaï,

la partie écrite est placée du côté du conteur.

Chaque image est numérotée pour ne pas perdre le fil !!

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L'illustration est la partie que regarde la public

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Le coffret est composé de 18 illustrations

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Les enfants peuvent ensuite retrouver de nouveau l'histoire avec le livre.

A la recherche de Naru raconte l'histoire d'une petit garçon qui part à la recherche de son chien sans demander l'autorisation à ses parents et malgré la menace d'un typhon. Cette histoire se termine bien, mais les points forts de ce texte, permettent de montrer aux enfants qu'il est dangereux de sortir sans être accompagné d'un adulte.

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Publié dans Littérature japonaise

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Les amants du spoutnik

Publié le par Nina

 

Les amants

Edition 10/18 collection domaine étranger : 2004 / 271 pages

Ce roman reprend les thèmes privilégiés de Haruki Murakami : les histoires d'amours impossibles, la solitude, la littérature, la musique et la complexité de l'âme humaine. K. le narrateur de ce roman ressemble beaucoup à celui de "la ballade de l'impossible" et à Tengo de  "1Q84". K. est un jeune homme calme et solitaire, qui a la passion des livres et de la musique.

Dans ce roman, le narrateur est amoureux de Sumire, une jeune femme originale, un peu paumée qui souhaite devenir écrivain. Sumire considère K. comme son meilleur ami, son confident. Sumire est amoureuse de Miu, une mystérieuse femme d'affaire mariée mais pourtant extrêmement seule et libre. Miu n'est pas amoureuse de Sumire. Ce trio un peu étrange s'articule autour de Sumire. Avec beaucoup de finesse, ce roman nous fait pénétrer dans le monde des émotions, des désirs et des rêves. 

Un jour, Sumire disparaît. Plus aucune nouvelle de la jeune fille. C'est de Grèce que Miu téléphone affolée à K. pour lui annoncer la disparition de Sumire, avec qui elle est en vacances. Les paysages de Grèce décrits par l'auteur permettent au lecteur de s'abandonner plus facilement à la touche fantastique qui va donner une dimension étrange à cette histoire. Haruki Murakami a réussi une proueese : écrire une histoire avec très peu d'éléments. Il nous emmène avec beaucoup de simplicité et de finesse dans les méandres de l'imaginaire pour nous parler de la complexité des relations humaines. 

"je pense que nous vivons dans un monde, ce monde, mais qu'il en existe d'autres tout près. Si vous le désirez vraiment, vous pouvez passer par dessus le mur et entrer dans un autre univers" Haruki Murakami (entretiens)

 

Publié dans Littérature japonaise

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La fin de l'été

Publié le par Nina

La fin de l'été 1

Roman traduit du japonais par Jean-François Gény

Édite chez Philippe Picquier / 1999 : 172 pages

paru au Japon en 1963

 

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Née en 1922 dans la préfecture de Tokushima, Setouchi Harumi (Jakuchô) est diplômée de l'Université Chrétienne de Jeunes Filles de Tôkyô.

En 1960 elle publia une biographie de la féministe Tamura Toshiko pour laquelle elle reçut le premier prix Tamura Toshiko.

En 1973 elle devient nonne Bouddhiste et change de nom de plume : Setouchi Jakuchō.

De 1996 à 1998 elle publia en 10 volumes une version en japonais moderne du Genji monogatari. Info complète sur shunkin.net

Setouchi Jakuchô publit des nouvelles et des romans dont "La Fin de l'été", qui assoit sa notoriété après qu'elle eut été qualifiée lors de sa publication de "romancière pornographe". (Extrait de la 4ème de couverture)

Je n'ai pas trouvé de critiques positives pour ce livre, pourtant j'ai aimé cette histoire qui est très touchante et pleines de réflexions intéressantes sur la vie de couple.

La 4ème de couverture nous explique que ce roman est autobiographique. L'héroïne Tomoko n'est autre que Jakuchô qui nous raconte sa douloureuse relation amoureuse avec Shingo son amant. Tomoko a un parcours difficile avec les hommes. un mariage raté, une tentative de vie de couple avec Ryota qu'elle quitte, et ensuite sa rencontre avec Shingo dont elle est profondément amoureuse. Shingo est un écrivain raté, il mène une double vie et partage son temps entre sa femme et sa maîtresse. Tomoko nous raconte avec beaucoup de sensibilité, ses ambivalences. Elle est partagée entre l'acceptation de cette vie de couple en marge de la société et l'envie de devenir la femme légitime. Peu à peu, elle comprend que la femme de son amant n'est rien d'autre qu'une victime comme elle de l'inconstance de Shingo. Cette vie de couple bancale pèse de plus en plus à Tomoko qui va reprendre son ancienne relation avec Ryota. Par tous les moyens elle va essayer de casser sa relation avec Shingo. cela fait 8 ans qu'elle vit et partage son amant avec "l'autre" la légitime, selon un planning défini par Shingo. Tomoko n'est pas satisfaite de cette relation triangulaire mais elle ne l'est pas non plus de sa nouvelle relation avec Ryota. Quel est le juste équilibre ? La séparation est être en accord avec ses pensées ? Se satisfaire de cette relation qui apporte aussi des d'avantages ? Tomoko sait qu'elle devra décider seule....

Cette histoire est aussi la lente maturation d'une femme qui va à se détacher peu à peu de la soumission à son amant et apprendre à vivre librement.

Ce roman offre de belles réflexions sur l'attachement amoureux, l'habitude et la douleur de la séparation. En 1962, les règles de moralité étaient très strictes au Japon comme dans beaucoup d'autres pays. Même si Tomoko est assez libre des conventions. Elle est plutôt lasse de vivre un amour en marge, une relation illégitime.

J'ai vraiment aimé ce livre, et si de nos jours, il ne peut plus être qualifié de "pornographe" comme à l'époque de sa parution, ce roman est par contre encore pleins de réflexions intéressantes et toujours actuelles sur la vie de couple.

 

Publié dans Littérature asiatique

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La résurrection de Mozart

Publié le par Nina

 

Nina Berberova

Edité chez Actes Sud en 1989

Un groupe d'amis, des exilés forcés de la révolution russe, profite des premières chaleurs de ce mois de juin 1940. La guerre s'installe et leur moral est morose. L'héroïne de cette histoire, Maria Léonidovna, lance un jeu pour donner un peu de gaieté à cette soirée. Quels sont les personnages célèbres que l'on aimerait ressusciter ? Chacun s'amuse à ce jeu et propose des noms Napoléon, la Reine Victoria , Pouchkine, Tolstoï.... Maria dit : "moi je ne ressusciterais que Mozart, oui, c'est cela, Mozart, pensa Maria, je n'ai besoin de personne d'autre, et d'ailleurs ce serait inutile. (extrait du livre).

Il resterait avec nous jusqu’au matin, il jouerait du piano ou il nous parlerait. Et tout le monde viendrait le voir et l’écouter, le jardinier des voisins avec sa femme, et le postier, et l'épicier avec se famille, et le chef de gare...Quelle joie ce serait (extrait du livre)

Paris est bombardé, Maria reste seule dans sa maison proche de Paris en compagnie de son beau-fils. Les militaires commencent à s'installer dans les villages, les souvenirs des précédentes guerres reviennent parmi les habitants. Tout le monde vit dans la peur et l'angoisse. C'est dans cette atmosphère pesante qu'un homme se présente à Maria et lui demande l'hospitalité pour une nuit. Qui est cet homme à l'allure et aux vêtements insolites ? Est-ce un militaire, un déserteur, un espion ? Il dit à Maria qu'il est un civil, il est musicien. Maria installe le mystérieux inconnu dans une annexe de sa maison.

La guerre jette des milliers de gens sur les routes. Maria doit aussi fuir de nouveau, les russes qui vivent en France connaissent déjà la douleur de l'exil. Au milieu de cette débacle, l'énigme autour du mystérieux musicien s'intensifie. Personne ne le remarque, il se présente la nuit à Maria pour dormir à l'annexe et s'en va la journée. Ce musicien est-il Mozart ressuscité, ou plutôt son allégorie appelée grâce à l'imagination de la maîtresse des lieux pour venir enchanter des lieux désertés par la musique, et ainsi alléger les pensées de Maria que la guerre oppresse, même si elle est une femme à la forte personnalité qui ne veut pas avoir peur, parce que les russes n'ont plus peur.

Nina Berberova nous décrit avec précision l'angoisse de la population face aux menaces de la guerre. Le besoin de rêver et de se raconter une autre histoire que celle que l'on ait en train de vivre permet peut-être de mieux supporter l'horrible réalité. Nina Berberova mêle ses talents d'écrivaine à cette page d'histoire. L'intervention de Mozart est la petite touche fantaisiste qui donne à cette nouvelle une originalité qui perturbe avec finesse la logique du lecteur. 

Nina Berberova était à Paris pendant cette période qu'elle décrit dans ce livre, ce qui permet de penser qu'elle s'est décrite sous les traits de son héroïne Maria Léonidovna.

" Pourquoi l’horreur, la cruauté, l’affliction se matérialisaient-elles si facilement, s’incarnaient-elles dans une image concrète, n’en oppressant l’âme que davantage, et pourquoi le sublime, le tendre, l’imprévu, le charmant effleuraient-ils le cœur et les pensées comme une ombre, sans qu'on pût les saisir, ni les regarder, ni les palper ? (Extrait du livre).

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Publié dans Littérature russe

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Les Cenci

Publié le par Nina

 

 

Les Cenci

 

Edition de L'herne : collection Carnets

Avans-propos de François L'Yvonnet

2012 / 67 pages

L'avant-propos de François L'Yvonnet est un résumé de l'histoire tragique de la famille Cenci. Ces faits réels ont marqué et influencé beaucoup d'artistes dont Stendhal qui écrit cette nouvelle.

Dans une longue introduction, l'écrivain nous explique comment cette chronique judiciaire fut l'objet de bien des polémiques dans l’Italie du XVIème siècle. Stendhal nous fait part de ses réflexions sur l'image emblématique du Don Juan et écorche le mythe. Que ce soit le Don Juan de Molière ou bien celui de Mozart et bien d'autres encore, Stendhal dénonce toute l'hypocrisie de ces sociétés qui avec la complicité de l'église catholique acceptent que des hommes puissent avoir un "goût immodéré" des femmes sans pour autant les respecter. Il fallait bien entendu que ces « Don Juan » détiennent pouvoir et fortune. Avec un certain statut social tout était permis et les papes n'y trouvaient rien à redire.

François Cenci est un notable de sa ville, c'est aussi un Don Juan et le patriarche d'une grande et riche famille italienne. Avant ces faits tragiques, Personne ne sait à quel point cet homme règne en maître absolu sur sa femme et ses enfants. Les fils de François Cenci mènent une vie faite d'épreuves et de privations dû à la méchanceté et la perversité de leur père. Les enfants sont complètement soumis à sa folie qui gagne en atrocité chaque jour. Le pire des cauchemars est arrivé quand François Cenci tombe amoureux de sa très jeune fille Beatrix et décide d'en faire sa maîtresse. Il la soumet de force à son dictat.. La haine va gagner peu à peu le clan des Cenci qui va fomenter des complots pour tuer leur père.

A la mort de François Cenci, une enquête puis un procès aura lieu présidé par le pape Clément VIII. Le verdict de l'église annonce la fin tragique de cette histoire : le pape a décidé de faire l'impasse sur l'inceste commis sur la jeune Béatrix et ne retient que le parricide. La mère et la fille sont condamnées à la sentence suprême c'est à dire l'échafaud, et le jeune frère aux galères. 

 

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Sculpture de Harriet Hosmer représentant Béatrix Cenci (1857)

 

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le film du réalisateur Lucio Fulci tourné en 1969 raconte cette terrible histoire, il est disponible en DVD

 

Beaucoup d'écrivains comme Stendhal ont été influencé par cette tragédie : Shelley, Moravia, Dumas, Artaud...

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Roquenval

Publié le par Nina

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Edité par Actes sud littérature : collection lettres russes

Janvier 1991 / 96 pages

Cette nouvelle est une de mes préférées parce que j'aime bien son ambiance de château abandonné avec sa grille rouillée, son lierre envahissant les vieux murs qui renferment de vieux secrets de famille à jamais oubliés.

Nous sommes en 1926, le jeune Boris est invité à passer l'été chez son ami Jean-Paul qui habite le château de Roquenval. Cette  antique demeure est cachée au fond d'un parc, abandonné à une végétation qui reprend peu à peu ses droits. Le jeune Boris est fasciné par ce décor qui a perdu son faste d'antan mais reste d'une incroyable splendeur. Ces lieux lui rappellent des images de son enfance en Russie avant la révolution bolchevique et l'émmigration de sa famille. L'ami de Boris lui dit qu'il doit  être présenté à la contesse qui veut absolument le rencontrer. Boris est étonné de cette demande. Il va découvrir que la mystérieuse vieille dame est la contesse Praskovia Dmitrievna. Cette vieille aristocrate russe est la grand-mère de son ami. Le jeune homme va s'entretenir longuement avec elle et ainsi renouer avec ses lointaines racines. 

Roquenval est un récit sur la fin : fin de la monarchie russe, fin d'une famille et de son illustre demeure, fin d'un été....

Un beau récit à l'ambiance romanesque des destinées prises dans les tourments de l'histoire.

Biographie-copie-1

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