Séraphine : la vie rêvée de Séraphine de Senlis
Françoise Cloarec - Edition Phébus - 172 pages - 2008
Pour comprembre l'histoire de Séraphine de Senlis, l'idéal est de lire cette biographie et voir le film. On peut lire ou voir le film dans n’importe quel ordre car ils sont
vraiment complémentaires.
Le livre nous apporte quelques précisions sur l’enfance de Séraphine, dont on ne sait presque rien. Elle est née en 1864 dans une famille pauvre, et perd sa mère en 1865, puis son père meurt en 1671. Séraphine est orpheline à l’âge de sept ans. Elle ira au couvent puis sera domestique car il n’y avait pas le choix à cette époque pour les femmes de sa condition. Françoise Cloarec écrit p. 19 « La façon de vivre de Séraphine, les choix qu’elle a faits par la suite, sa structure psychologique laissent à penser qu’elle a été une enfant solitaire, sans doute déjà un peu à l’écart des autres ».
Puis c'est toute la vie de Séraphine que l'on va suivre à travers cette courte biographie avec une série de photos du film et de la
"vraie Séraphine".
Tableau : L'arbre du paradis
Après sa sortie du couvent, Séraphine s’installe à Senlis dans ses meubles, elle va habiter une petite chambre qui lui sert d’atelier. Séraphine dit
que la journée elle fait ses travaux noirs en gagnant sa vie comme bonne à tout faire et le soir ses travaux de couleurs.
Une personnalité étonnante qui se nourrit de la nature et de ses visions mystiques pour faire des tableaux étonnants et magnifiques. Elle n’a jamais visité de musée, jamais ouvert un livre d’art,
bien sur elle a vu des tableaux chez ses employeurs, mais rien de comparable à ceux qu’elle a peint.
Tableau : l'arbre de vie
La vie de Séraphine est auréolée de mystère, même sa technique est restée secrète, elle est morte en emportant ses secrets. On ne saura jamais quels sont les matériaux qu’elle employait pour peindre, on sait qu’elle utilisait du ripolin et la cire des bougies des églises, mais rien de plus.
Séraphine a bien eu raison de ne pas livrer ses secrets car malgré son incroyable personnalité et son immense talent, elle va
malheureusement comme Camille Claudel finir ses jours dans un hopital psychiatrique. L'histoire dit qu'elles sont mortes toutes les deux de faim.
Séraphine photographiée devant Camille Claudel à l'asile de Montdevergues
son pavillon d'hospitalisation en 1929.
vers 1935.
A lire aussi le très bel article de Sylvie : ici