Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
Le nouveau roman de Barbara Constantine
a un titre qui pourrait se fredonner
en se promenant sur des chemins de campagne ensoleillés.
Tom, petit Tom tout petit homme,
Tom
une mesure à quatre temps
un gamin passe sur son vélo…….
Barbara Constantine : Edition Calmann-Lévy, 259 pages / 2010
Tom est un tout petit homme qui se déplace toujours à vélo. Sa principale activité est de se faufiler dans le monde des adultes, pour aider comme il peut sa maman qui aimerait plutôt être sa grande sœur. Joss n’était qu’une adolescente fuyant un père violent quand elle a cru rencontrer l’âme protectrice.... 13 ans, c’est jeune pour mettre au monde son premier enfant. Un vieux mobil-home comme toit et un caractère endurci par les problèmes de la vie vont donner à Joss la possibilité de s’occuper tant bien que mal de son fils. Tom, cet adorable petit homme a très vite compris la fragilité de sa mère et leur situation marginale, et oui les adultes qui entourent Tom sont « cassés » par la vie, mais il y a aussi des voisins à l’attitude bienveillante et une grand-mère un peu originale qui veut lui transmettre l’art de cultiver un potager. Petit Tom est un enfant porteur de paix, son dévouement et sa gentillesse vont transformer peu à peu la destinée de ceux qui vivent auprès de lui. Ce n’est pas si simple de changer, cela demande de sérieux efforts, pourtant chacun à sa manière va tenter de prendre le chemin de la sérénité, et donner un peu de bonheur à petit Tom, ce tout petit homme le mérite bien.
Mon avis :
Barbara Constantine signe là son troisième roman et c'est une
réussite !!!
On retrouve avec bonheur l’humour corrosif de ses personnages et leurs
dialogues teintés de franc-parler et d’argots. L’agréable surprise c’est un style et une
écriture qui ont pris de la maturité. Le récit est original et bien mené, l’enchainement des situations fluide ce qui rend la lecture
vraiment agréable. Le thème de ce roman est la marginalité, J’ai aimé la façon dont Barbara Constantine
aborde la misère et l'exclusion, elle met en avant le positif qui existe en chaque être humain plutôt que la noirceur. Pour les personnages de
ce roman, le positif ne demande qu’à surgir si on lui donne la chance de s’exprimer.......
En refermant ce livre, on a envie de fredonner la chanson de Maxime Le Forestier :
Né quelque
part
On choisit
pas ses parents,
on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
De Paris ou d'Alger
Pour apprendre à marcher
Etre né quelque part
Etre né quelque part
c'est toujours un hasard.........
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