Le dernier homme qui parlait catalan
Roman traduit du catalan par Marianne millon : 237 pages / 2009
Ce livre a reçu le prix Ramon Llull
Ce roman se passe à Barcelone, capitale de la catalogne. Dans un immeuble déserté par ses occupants pour cause de rénovation, un écrivain fait de la résistance. Ramon Balaguer ne veut pas déménager de peur de perdre toute son inspiration. Rien ne le fera changer d’avis, ni les menaces, ni l’offre avantageuse que lui fait régulièrement le propriétaire, il n’a qu’une idée en tête terminer son roman là ou il l’a commencé, c’est à dire dans son appartement.
Dans cet immeuble déserté, Ramon Balaguer s’aperçoit peu à peu de la décrépitude qui gagne les étages, le gaz a été coupé, l’ascenseur ne marche plus. L’immeuble prend très vite des allures de squatte, situation voulue par le propriétaire pour le faire partir au plus vite. Des signes de présence humaine intrigue Ramon Balaguer et l’obligent à mener une petite enquête. Que découvre t-il dans un des appartements vide ? Un squatter d’un genre bien particulier ! Un apprenti écrivain s’est installé là pour écrire en toute tranquillité !
Le roman est construit autour de ces deux personnages. Ramon Balaguer qui écrit des livres en castillan malgré son origine catalane et qui défend l’importance du lieu d’écriture et Miquel Rovira qui défend la langue catalane et décide d’écrire un roman en forme de plaidoyer contre la langue castillane qui prend peu à peu le pas sur la langue catalane. Cette rencontre va donner des rebondissements inattendus à leur vie respective et les deux compères vont tour à tour être amis et ennemis.
Ce roman est un véritable plaisir pour tous ceux qui aiment les livres, les écrivains et les langues. Ces deux résistants d’un genre particulier nous entrainent dans des discussions passionnées sur l’importance de la langue employée dans un livre, sur les lieux d’écriture, les romans, les lecteurs…..
Un roman que je recommande vraiment aux amoureux des livres.
En préface de ce livre Philip Roth a écrit :
"la littérature ne sert à rien, et elle est en même temps térriblement nécessaire".
Biographie de Carles Casajuana :
Ambassadeur d'Espagne à Londres, Carles Casajuana a travaillé comme diplomate en Bolivie, aux Philippines, à New York ou encore à Kuala Lumpur. Mais lorsqu'il reprend sa casquette d'écrivain, l'espagnol renoue avec ses racines catalanes et sa langue natale. Auteur d'un essai sur Nietzsche et de plusieurs romans dans son pays, Carles Casajuana reçoit en 2009 le prix Ramon Lull pour 'Le Dernier Homme qui parlait catalan', un récit sur l'identité et l'écriture.Extrait de Evène.fr
Un avis très intéressant celui de Fattorus : ICI