La fille du bureau de tabac
Les éditions Cambourakis est une maison d'édition qui fait des choix éditoriaux originaux comme de rééditer ce manga qui a été édité la première fois dans les années 70.
Il vaut mieux lire la quatrième de couverture pour bien comprendre ce manga qui est différent ceus que l'on a l'habitude de lire.
L'auteur, Masahiko Matsumoto est né en 1934 à Osaka. Dans les années 1960, il a fondé le mouvement « Gekiga » avec sept autres mangakas (auteurs de mangas). Ils font évoluer l'esprit du manga en mettant en scène les problèmes sociaux que rencontre le japon dans les années 70. Le pays vit un grand bouleversement dans son mode de vie traditionnel, l'évolution des mœurs perturbe l'ordre ancestral et créait un véritable changement dans les relations entre les individus.
J'ai beaucoup aimé "La fille du bureau de tabac" qui est composé de 11 nouvelles au graphisme vraiment différent des mangas traditionnels, de plus les sujets abordés montrent bien à quel point ce mouvement "Gekiga" a été révolutionnaire dans le Japon des années 1970. Tout est nouveau, l'expression des visages, l'attitude des personnages mais aussi tous les détails de la vie quotidienne sont dessinés avec un extrême réalisme.
Ces onze nouvelles nous proposent des tranches de vie de personnages plutôt englués dans un quotidien difficile : Chômage, divorce, relation hommes – femmes, éducation des enfants, conflits de générations, évolution sociale des femmes.Ces scènes permettent une véritable rencontre avec ce pays. Les difficultés de compréhension d'une civilisation vraiment différente de la notre, ne m'a peut-être pas permise de comprendre le sens véritable de toutes les situations présentées.
Les portraits féminins sont largement représentés, et démontrent à eux seuls le changement social du japon, sans oublier l'humour qui est très présent dans ce manga avec par exemple l'histoire de « Mademoiselle Happy » qui décide de vendre des préservatifs ce qui va lui permettre de mener à bien ses projets.