Des vies d'oiseaux
Editions de L'olivier : 2011
Il y a deux genres de vies pour les oiseaux. Ceux qui vivent dans des cages, complètement à l'abri du besoin. Leur existence est prisonnière de celui qui ouvre et ferme la cage. Et puis, il y a les autres, ceux qui volent de leurs propres ailes, ceux qui vivent libres. Ces oiseaux là, ont une vie beaucoup plus riche, plus excitante mais elle est aussi pleine de dangers.
« Des vies d'oiseaux », une métaphore qui illustre parfaitement ce roman, où Véronique Ovaldé raconte la vie de certaines femmes qui ressemble à des oiseaux en cage.
Dans un pays qui pourrait être en Amérique du Sud, parce que les pauvres y sont presque indigents et les riches fortunés à l'extrême. Dans ce pays, pas de commune mesure, le bonheur se situe dans les belles villas sur les hauteurs et non pas dans la fange des bas-quartiers. Le bonheur n'est qu'une question d'argent. La belle Vida, fille des bas-quartiers, en était certaine que l'argent était le symbole du bonheur, quand elle s'est mariée avec un homme des quartiers d'en haut.
La violence des quartiers pauvres, Vida l'a vécu dés sa petite enfance, mais elle ne savait pas qu'elle allait en vivre une autre, tout aussi destructrice. Cette violence là, ne se voit pas, ne laisse pas de marque sur la peau. Vida passe ses journées dans sa prison dorée, une luxueuse villa dont les vitres ne peuvent s'ouvrir sur le jardin à cause de la climatisation. Les années passent, tristes et mornes et sa fille Paloma n'est plus l'enfant qui donnait un sens à sa vie mais une adolescente qui étouffe dans cet univers suffocant. Paloma ne supporte plus ni son père ni cette mère qui n'est qu'une belle potiche anxieuse de ne pas être à la hauteur des amis de son mari et qui supporte sans rien dire ses exigences.
Alors quand Paloma s'enfuit avec leur jeune jardinier et qu'un policier vient sonner à la porte de la villa, c'est tout l'existence de Vida enfermée dans sa belle maison qui vole en éclat, pour peut-être donner un véritable sens à sa vie et laisser les faux-semblants derrière elle.
Après « Ce que je sais de Vera Candida », j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir ce même style dans « des vies d'oiseaux » qui caractérise l'écriture de Véronique Ovaldé. L'écrivaine aborde des sujets graves, celui des femmes, de la violence, de la pauvreté... racontés sous la forme de la fable, avec un certain humour ce qui permet à ses héroïnes de choisir le chemin de la liberté en faisant un pied de nez à leur bourreau.
Véronique Ovaldé a répondu aux questions posées par Amanda sur son livre "des vies d'oiseaux" à lire ICI
Clara a elle aussi beaucoup aimé ce livre sa critique ICI