Et Nietzsche a pleuré

Editions Galaade : 2007
Ce roman fait 430 pages, il a un titre un peu déroutant, et son auteur est « professeur émérite de psychiatrie à Stanford » et psychiatre à Palo Alto (Californie), alors bien sur on y parle de philo et de psy, mais tous ces ingrédients réunis nous donnent un roman original, plein d’humour, d’intelligence et de rebondissements !
Nous sommes en 1882, le docteur Josef Breuer est un des plus grands praticiens de Vienne, il a pour ami un jeune étudiant en médecine Sigmund Freud. Ils discutent souvent ensemble des nouvelles pratiques médicales qui vont donner naissance à la psychanalyse. Le docteur Breuer commence à soigner certains malades en les faisant parler pour chercher l’origine de leurs symptômes.
Un matin, il reçoit un billet un peu particulier :
21 octobre 1882
Docteur Breuer,
Je dois absolument vous voir pour une affaire urgente. L’avenir de la philosophie allemande est en jeu. Voyons-nous demain matin, à neuf heures, au café Sorrento.
Lou Salomé
Lou Salomé vient solliciter l’aide du docteur car elle sait qu’il utilise « la médecine de la parole » elle pense que son ami Friedrich Nietzsche qui est au plus mal, pourrait être soigné par cette méthode.
Le docteur Josef Breuer se laisse convaincre par la belle Lou Salomé et ils mettent en place un stratagème pour soigner Nietzsche sans que le philosophe s’en aperçoive !!
Mais les séances ne vont pas se dérouler comme prévu. Le docteur Josef Breuer a un adversaire de taille, Friedrich Nietzsche est un philosophe encore inconnu du grand public mais reconnu dans le monde intellectuel et nous allons assister à la rencontre de deux hommes remarquablement intelligents qui vont s’affronter intellectuellement chacun avec ses armes, l’un avec les premières bases théoriques de la psychanalyse et l’autre avec les premiers grands préceptes de sa philosophie. La situation devient burlesque car le manipulateur devient le manipulé et c’est le thérapeute qui va soigner ses névroses en parlant avec son malade, même leur relation va devenir ambigu car le docteur Josef Breuer veut devenir l’ami de son patient !!
Dans ce roman tout est vrai, l’époque, les personnages, l’auteur a juste inventé la rencontre entre Nietzsche et
Breuer.
"Plus d'un qui ne peut briser ses propres chaînes a su pourtant en libérer son ami"
Ainsi parlait Zarathoustra
Un autre avis celui de Passion des livres