Mitsuba
Editions Lemeac / Actes Sud : 2006 - 155 pages
Ce roman est de la même texture que les cinq de la série « le poids des secrets » :
· Un style épuré qui va à l’essentiel.
· Des personnages qui dépendent des strictes coutumes de la vie japonaise et des caprices de la nature. (tremblement de terre)
· Une histoire d’amour impossible.
· Un lourd secret de famille.
· Des personnages qui développent une grande sagesse face à l’adversité.
Takashi Aoki travaille dans une grande firme commerciale, c’est un Shôsha-man (homme de commerce). La vie des cadres japonais est liée à leur entreprise plus qu’à leur famille. Un Aïsaïka « homme qui traite sa femme avec égards » n’est pas considéré comme un bon professionnel, car cet homme ne va pas, après le travail, finir la soirée avec ses patrons et ses collègues dans des bars, mais préfère rentrer chez lui s’occuper de sa famille.
Alors quand son ami Nobu lui annonce qu’il préfère quitter la firme pour pouvoir s’occuper de sa famille, Takashi ne peut pas le comprendre. Mais peu à peu il va se rendre compte comment les dirigeants de ces grandes firmes manipulent leurs cadres, les obligent à des rythmes de travail effréné et vont jusqu’à se mêler de leur mariage.
Avec à peine 155 pages, Aki Shimazaki réussit à nous brosser un portrait très incisif de la vie professionnelle et sociale dans le japon actuel et même si on le sait déjà que les japonnais travaillent de cette manière là, ça fait quand même froid dans le dos !!
Je suis complètement conquise par cet écrivain, c’est un véritable plaisir de lire ces
romans.
Mitsuba veut dire trois
feuilles. Le trèfle s’appelle en japonais sbirotsumekusa ou kurôbâ de l’anglais clover.
Petite info littéraire trouvé sur le site d'Actes Sud :
Mitsuba a une suite, Aki Shimazaki a sorti le second volet de son deuxième cycle romanesque ce mois-ci.