La dame en blanc


Edition Le Masque Wilkie Collins
Les diverses études littéraires nous informent que ce roman a d’abord été publié en 1860 sous forme de feuilleton dans la revue « All the Year Round » fondée et dirigée par Charles Dickens.
« La dame en blanc »
est parue vingt ans après
« le double assassinat de la rue Morgue » de Poe. Avec ce roman, Wilkie Collins a ouvert
la voie du roman policier, ce genre littéraire dont les pays anglo-saxons sont devenus maîtres.
Un complot diabolique autour d’une mystérieuse dame en blanc, des châteaux et des cimetières entourés de brouillards, une société secrète, voilà les principaux ingrédients de ce roman qui mélange avec beaucoup de succès, le style gothique et le roman à énigme.
Un soir, en rentrant
chez lui, un jeune professeur de dessin, Walter Harthright, rencontre dans une rue déserte, une femme toute habillée de blanc qui lui tient des propos étranges, puis des hommes qui la
cherchent, et lui apprenent qu'elle s’est enfuie d’un asile. Par la suite, Walter Harthright découvre avec stupeur une étonnante ressemblance entre sa nouvelle élève, la jeune et belle Laura
Fairlie et la dame en blanc. Il s’éprend de cette jeune fille qui malheureusement a été promise à un ami de son père le baronnet Sir Percival
Glyde. Mais la mystérieuse dame en blanc vient roder près de la maison de Laura Fairlie et la met en garde contre son futur mari. Qui est cette dame
en blanc, qui semble dérangeait Sir Percival Glyde ? On apprend que c’est lui qui l’a faite interner de force, mais quel secret détient-elle pour qu'il agisse ainsi ? Le mystère
s’épaissit peu à peu, la tension monte. Il faudra toute la ténacité de Walter Harthright aidé par la demi-sœur de Laura, Marian Halcombe pour déjouer le complot ourdi par Sir Percival Glyde aidé
de son ami le conte Fosco, personnage énigmatique et dangereux, pour éviter à Laura un triste sort.
Ce roman est
remarquablement bien écrit, le récit est plein de rebondissements, l’histoire est racontée par les différents protagonistes sous forme de rapport, de journal intime, lettres… ce qui donne du
mouvement à l’action. Les personnages secondaires sont très étudiés, on peut relever l’oncle de Laura, vieux fou maniaque, égoïste et perfide, le caractère et le rôle du conte Fosco, et la
personnalité de Marian Halcombe, elle est intelligente, brillante et épris de liberté, c’est un esprit très moderne dans cette Angleterre victorienne qui condamne les filles à un rôle
essentiellement domestique. Ce roman est aussi une très belle étude de la société bourgeoise et aristocratique du XIXème siècle en Angleterre.
Il est évident que je vais lire d'autres romans de cet auteur qui est une excellente découverte.
Si vous êtes amateurs du genre, un petit conseil :
attendez pour lire du Wilkie Collins d'être en week-end ou en vacances.
Car moi J’ai dévoré ce livre et j’ai même passé une nuit presque blanche pour le finir,
heureusement j’étais en vacances !!
Un autre avis très intéressant et complètement différent celui de Julien
