La recluse de Wildfell Hall
Anne Brontë
Les éditions Phébus ont décidé de rééditer ce roman dont la 1ère édition parait à Londres en Juin 1848, signé sous le nom
d’Acton Bell. Ce livre a connu à l’époque beaucoup de succès presque autant que Jane Eyre paru en 1847 sous le pseudonyme de Curter Bell.
La recluse de Wildfell Hall est le second et le dernier roman d’Anne Brontë.
On est vite conquis par l’histoire d’Hélène, la nouvelle locataire du château de Widfell Hall qui vit recluse avec son jeune fils. Cette belle et mystérieuse femme est peintre et vend ses toiles pour vivre. La situation sociale de la jeune femme est très atypique pour l’époque, la communauté villageoise ne conçoit pas cette façon de vivre et va alimenter les rumeurs les plus folles à son sujet. Quel est le drame que cache Hélène derrière les grilles de son château ?
Anne Brontë a fait un très grand travail d’écriture, chaque situation et chaque personnage sont décrits avec beaucoup de recherche et de minutie, ce roman aborde avec beaucoup de réalisme les principes de la société victorienne qui ne laissait à l’époque aucune existence légale aux femmes mariées mais de plus aucun bien et aucun droit sur leurs enfants. C’est pour cela que ce livre est considéré comme l’un des tout premiers romans féministes.
On retrouve les mêmes thèmes que dans le roman de sa sœur Emily « les hauts de hurlevent » : alcoolisme, violence masculine, corruption de l’enfance…Mais Anne Brontë en rajoutant une violente critique sociale de la société victorienne devra faire face à la virulence des critiques à la parution du livre en août 1848.
J’ai aimé ce roman ou plutôt les idées et l’ambiance romanesque très « 19ème « qui s’en dégagent, mais
malheureusement l’auteur a trop forcé sur la situation misérable de l’héroïne à travers son journal où elle raconte sa vie, ces 250 pages deviennent vite ennuyeuses et alourdissent le roman considérablement.