Luz ou le temps sauvage
Le club de lecture présente
Elsa Osorio
Editions Métaillé
Elsa Ontorio nous fait vivre une période noire de l’histoire de son pays l’Argentine, pendant la dictature au pouvoir de 1976 à 1983.
Luz avait une intuition mais c'est la naissance de son enfant qui va provoquer le déclic, elle décide d'aller à Buenos Aires pour découvrir sa véritable
identité, car elle est certaine qu'elle lui a été arrachée comme à des centaines d’enfants grâce à la complicité du pouvoir dictatorial
en place.
Pendant la dictature, dans les geôles des centres de détention, les subversifs «on appelait ainsi les opposants au régime», étaient torturés et tués, les subversives enceintes subissaient le même sort, mais comble de l’horreur, les tortionnaires s’appropriés leurs bébés et les intégrer dans leurs familles grâce à de faux papiers d’identité. Pas d’états d’âmes pour ces militaires, ils étaient convaincus d’agir pour le bien de ces enfants « qui n’étaient pas coupables d’avoir de tels parents ». Une éducation selon « les principes, les valeurs et la morale de leur milieu » devait en faire des hommes et femmes dignes de leur pays. Et ce fut un réel désastre pour le peuple argentin quand il a appris le sort de ces enfants volés à leur famille.
Pour intensifier son récit, l’auteur a eu l’originalité de laisser parler ses personnages. On pourrait se croire sur une scène de théâtre. L’écriture en scripte c’est la voix off qui nous raconte cette histoire et l’écriture en italique représente les personnages qui prennent la parole, expliquent les évènements, donnent des détails, complètent les pièces manquantes du récit car eux savent puisqu’ils ont vécu cette tragédie.
J’ai beaucoup apprécié cette manière d’écrire qui rend le récit très vivant, on suit Luz dans sa quête d’identité, on rencontre les différents acteurs de cette histoire, on avale les pages comme des kilomètres parcourus à la rencontre de ce pays, de son peuple et de cette lutte au quotidien pour faire éclater la vérité.
J’ai été bouleversée par ce livre et je suis heureuse de pouvoir en parler par l’intermédiaire du « club des bloggeuses».
Ce livre a reçu le 2ème prix d’Amnesty International
C’est pour lutter contre cette abomination que l’association «Les Grands-mères de la place de Mai» a vu le jour si vous voulez en savoir plus sur ce
mouvemment c’est là