1Q84 Livre 1 avril - juin
Edition Belfond : 533 pages
J'ai lu ce roman début septembre, j'avais pris diverses notes au fur et à mesure de ma lecture, mais j'ai lu vraiment beaucoup de chroniques sur Internet à propos des ces deux livres, il n'est donc pas facile d'en parler sans faire redondance avec tout ce qui a été écrit.
Alors j'ai choisi de raconter une scène qui m'a particulièrement plu, et qui contient pour moi toute la genèse de ce roman. C'est vraiment avec cette scène que l'étrange monde 1Q84 se révèle.
Cette scène est au début du roman. Un embouteillage monstre bloque toute la circulation des voies extérieures de Tokyo. Une jeune femme attend patiemment à l'arrière d'un taxi en écoutant le morceau musical que diffuse l'auto-radio. Elle s'étonne de reconnaître le compositeur et l’œuvre qui est jouée. Il s'agit de Sinfonietta du compositeur tchèque Janáček. Le trafic est complètement bloqué et elle commence à s'inquiéter, elle va arriver en retard à son rendez-vous. Le chauffeur de taxi lui propose de descendre l'escalier d'urgence qui est situé le long des piliers de l'autoroute. Cet escalier va lui permettre d'accéder à une gare, si elle peut prendre un train, elle sera à l'heure à son rendez-vous. Le chauffeur de taxi dont elle n'a pas vu le visage lui dit avant de quitter la voiture : Il ne faut pas se laisser abuser par les apparences. Il n'y a toujours qu'une réalité.
J'ai trouvé cette scène extrêmement réussie et capitale, elle annonce à elle seule le ton du roman. Car il faut savoir aussi que cette jeune femme, qui s'appelle Aomamé, va descendre cet interminable escalier à reculons pour ne pas donner prise au vent, qu'elle est vêtue d'un petit tailleur, qu'elle est pieds nus car elle a glissé ses belles chaussures à talons dans son sac qui renferme aussi un étrange pic à glace soigneusement effilé par ses soins. Arrivée en bas de l'escalier, d'infimes détails lui indiquent que quelque chose à changer, son monde n'est pas tout à fait le même pourtant elle est bien en 1984 et tout est pareil. Avant de poursuivre sa route vers son rendez-vous, elle se remémore les étranges paroles du chauffeur de taxi.
Il ne faut pas se laisser abuser par les apparences, il n'y a toujours qu'une seule réalité.
Alors après ce passage, je vous promets que l'on ne lâche plus le livre ! On sait d'entrée de jeu que ce roman va nous embarquer dans un univers où va se côtoyer le mystère, la sensualité et l'extrême violence. Ambiance japonaise garantie !
Il n'y a pas que des références musicales dans ce livre, il y a aussi une référence littéraire incontournable : 1984 de George Orwell. Et bien moi je ne l'ai jamais lu ! Je vais donc combler cette lacune littéraire en attendant le tome 3 en mars 2012.
J'ai aimé la chronique de Choco on peut la lire dans son grenier à livres ICI